
674 L.
B
RÉGUET
d'entre eux sont susceptibles de parcourir, sans perte d'altitude, de longues
distances dans un vent uniquement horizontal, sans qu'apparaisse le moindre
battement de leurs ailes.
Pour expliquer ce vol, dit vol à voile dynamique, il est nécessaire d'introduire
et d'étudier une notion nouvelle, celle de l'énergie interne du vent dans laquelle
l'oiseau puise la puissance nécessaire à son vol.
Cette énergie, dont l'existence n'a pas échappé à certains expérimentateurs
tels que Langley qui en avait, dès 1893, entrevu l'utilisation, résulte de l'exis-
tence, quand il y a vent, d'accélérations alternatives des masses d'air déplacées.
Toute masse d'air en mouvement possède donc, par rapport au
sol,
une vitesse
moyenne V que nous supposerons horizontale, qui est la vitesse du vent, et une
vitesse
alternatives
qui peut être définie par trois composantes
vx, vy, vz\ vx
et
vy
étant horizontales et
vz
verticale.
Chacune de ces trois pulsations élémentaires, supposée périodique, est
caractérisée par sa vitesse maximum ou intensité et par sa période.
Mais en examinant les diagrammes en fonction du temps des vitesses de
ces pulsations relevées dans le vent, on constate qu'ils présentent généralement
certaines irrégularités, dues à des pulsations secondaires à plus courte période,
oscillant autour d'une ligne moyenne assez régulière représentant la pulsation
principale.
Quelles que soient cependant la complexité et l'irrégularité des pulsations
périodiques du vent, on sait qu'on peut représenter leur vitesse en fonction du
temps par la somme algébrique d'une série de fonctions
sinusoidales
simples
différant par leur amplitude, leur fréquence et leur phase.
Un tel développement en série de Fourier peut d'ailleurs se déduire de la
connaissance du diagramme relevé dans le vent.
On peut donc représenter la pulsation
vx
par un développement de la forme
(1)
vx
= ^Vxnsm{no)t +
\pn),
2TT
la période de la pulsation
fondamentale
étant T= — ,
^n
représentant le décalage
CO
de phase des divers harmoniques et n recevant certaines valeurs entières à partir
de l'unité.
La pulsation fondamentale est celle de plus longue période; toutefois nous
ne considérerons pas ici les pulsations qui auraient des périodes de plus de 20
secondes.
Dés
développements analogues permettront d'obtenir les expressions
analytiques de
vy
et
vz.
Il convient de remarquer, ainsi que nous l'avions déjà indiqué, il y a deux
ans,
que l'existence d'une pulsation
vx
suivant la vitesse du vent entraîne néces-
sairement, ainsi que le montre l'application de l'équation de continuité, l'existence
de pulsations de même période dans un plan normal à cette vitesse.
Soient, en effet,
a
une section droite du courant,
<JO
la valeur de
cr
lorsque
i'x
= 0.
En négligeant les variations de densité de
l'air,
la continuité du débit
permet d'écrire.
o-(V-\-vx)
=
(70
V=
const.,