
TRIBUNE LIBRE 
Mai 2011 –Planet49 – Tribune libre de Mathilde Chenel   1 
Le 26 Mai 2011 
De Mathilde Chenel, Country Manager France à Planet49 
 Quel levier de marketing direct  
et online adopter pour quel pays ?  
Qualité vs. quantité… 
L’internationalisation  entraîne  avec  elle  toute  une  série  de  questionnements  sur 
l’approche  prospect/client  à  tenir  et,  même  en  Europe  où  les  codes  marketing 
paraissent  proches,  le  consommateur  n’est  pas  réceptif  aux  mêmes  leviers  de 
communication. Quelles sont donc les tendances à discerner chez nos voisins ? 
Outre les aspects juridiques plus ou moins souples selon les pays, et qui tendent à s’atténuer – 
grâce  notamment  à  l’action  de  l’Union  Européenne  en  faveur  de  la  protection  des  données 
personnelles et du respect du consommateur, les aspects culturels sont à prendre en compte, ne 
serait-ce que par l’ancrage  d’Internet  dans  les  modes  de  vie  ou  l’acceptation du démarchage 
téléphonique. On  peut ainsi distinguer en Europe cinq principaux groupes de pays, des plus 
matures aux plus jeunes, avec une exception pour les pays scandinaves, inclassables… 
 
Marchés précurseurs ou l’impérativité d’un ciblage fort 
Le  premier groupe  de  pays correspond  aux marchés les  plus matures  et les  plus actifs  sur 
Internet depuis le début des années 2000 : les pays germanophones et le Royaume-Uni. Ces 
marchés sont en pleine mutation à cause de la lassitude des consommateurs quant aux trop 
nombreuses campagnes d’e-mailing et de plis postaux. Le télémarketing n’échappe pas  plus à 
cette tendance… 
Les  évolutions  de ces  précurseurs  n’ont  pourtant  pas  suivi  le  même  chemin.  Les  marchés 
allemands, suisses et autrichiens ont su requalifier les profils pour des raisons de rendements et 
de législation autour de l’opt-in. En conséquence, les leads (liens établis entre une marque et un 
prospect)  sont  qualifiés  par  des  questions  de  sondages  détaillées  afin  d’affiner  le  ciblage 
marketing.  Le  Royaume-Uni  connait,  lui,  une  perte  de  performance,  faute  d’un  manque  de 
réglementation et d’arrivées massives de SPAM venus des Etats-Unis. 58% des Anglais dénotent 
ainsi une recrudescence des spams sur l’année  2010, même si ce pourcentage a baissé par 
rapport à 2009i.  
 
Marchés en réinvention ou comment apprendre des erreurs des précurseurs 
La deuxième zone concerne les pays dont le commerce d’adresses est en plein développement 
depuis cinq ans, à savoir la France, l’Espagne et le Benelux. Une prise de conscience de la part 
des acteurs de ces marchés tend à restreindre les envois de masse, notamment d’emails. Ainsi, 
un meilleur ciblage des bases de données, et donc une meilleure qualification des leads, est déjà 
une composante  capitale de ces marchés, à l’image des pays germanophones.  
En France, question réceptivité des consommateurs, le démarchage par voie postale et email est 
plus apprécié en 2010 qu’en 2008ii. La newsletter est un biais particulièrement prisé, puisque que 
les internautes français sont en moyenne abonnés à 9,5 newsletters, loin devant leurs voisins 
européensiii. La qualification et le marketing ciblé ont donc un avenir prometteur !