ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉ-E-S du 25 novembre 2014 Réponse à la consultation sur les mesures dysLa directive dys- étant en vigueur depuis septembre 2009, quels impacts avez-vous pu constater sur les conditions d'apprentissage et d'examen des élèves porteurs d'un trouble dys-? Les réponses sont partagées; elles se distribuent sur un continuum qui va de "aucun impact" à "certains élèves n'ont plus de troubles dys-". Lorsque c'est positif, c'est que les mesures ont été correctement appliquées, en les adaptant à chaque élève. D'une manière générale, les enseignants sont appelés à différencier leur enseignement. Les élèves sont rassurés, aidés, les épreuves cantonales sont vécues de façon plus détendue. Il arrive que l'élève n'utilise pas les mesures mises en place, comme par exemple le temps supplémentaire. Signalons également un apport qui me parait juste, parce qu'il fait écho à la question sur les intervenants: la logo a plus d'impacts que les mesures prises en classe. Sans doute qu'une convergence des deux permet à l'élève de se sortir de la difficulté, au moins de mieux la comprendre et la gérer. Avez-vous le sentiment que les Pour cette question également, les avis sont assez partagés, mais tirent plutôt vers une réponse négative. Les élèves élèves porteurs d'un trouble dys investissent partiellement voire pas du tout les mesures mises en place. Plusieurs réponses alertent aussi sur le danger que les élèves utilisent ces mesures comme des oreillers de paresse, au investissent les aménagements? point de devenir des "assistés" par les mesures dys. Avez-vous des propositions à Diverses propositions sont formulées: Il faudrait prévoir quelque chose pour les dysphasiques. formuler relatives à la procédure Clarifier les aspects de transmission de l'information. actuelle de transmission des Raccourcir les délais de validation. documents et au flux Mettre en place un dossier officiel qui contiendrait tous les documents et où chaque intervenant aurait son d'informations? espace de communication, le dossier complet serait transmis chaque année au titulaire. Avez-vous des propositions à formuler quant au rôle des différents intervenants et acteurs dans le dispositif des aménagements (Secrétariat à la pédagogie spécialisée/ SPS, OFPC, personnes de référence, directions générales, etc.)? Contre une certaine dispersion de l'information due à la multitude d'intervenants, l'enseignant a besoin d'aide concrète et précise de la part des professionnels de ce genre de troubles. C'est l'aide dans la pratique au quotidien qui serait nécessaire, parce que souvent, l'enseignant ne sait pas quoi faire en lien direct avec le trouble pour mieux répondre aux besoins de l'élève. Au moins une discussion avec une logo de temps à autre aiderait grandement, par exemple. Travailler plus en réseau, dans l'idée de créer des ponts entre personnes aux compétences diverses pour aider l'élève, sans pour autant interférer dans le domaine d'expertise de l'autre. Avoir une logo à demeure pendant un certain temps pour faire de la détection de troubles dys dans les classes (comme les dentistes détectent les caries des élèves!). Il y aurait moins de pertes de temps ou moins d'élèves qui passeraient à côté d'un diagnostic. Les élèves dys ne devraient pas être pris en charge par les ECSP avec d'autres élèves ayant des difficultés scolaires. Quels sont les impacts positifs Certains collègues ne voient pas d'impacts positifs à ces mesures dys-. résultant de la mise en œuvre de D'autres y voient en tout cas un effet positif sur l'image de soi de l'élève. Les mesures permettent la réussite ce qui renforce les élèves dans leur capacité d'apprentissage. la directive dys-? Certains guérissent de leur trouble. C'est aussi une aide pratique pour ces élèves, notamment les agrandissements et le temps supplémentaire. Quelles sont les principales Cela donne beaucoup de travail, demande passablement de temps. Les mesures sont compliquées à mettre en place, difficultés rencontrées lors de la surtout lorsqu'on a des doubles degrés, un nombre élevé d'élèves, etc. mise en place des Difficulté à avoir des pistes concrètes et réalisables en classe. Les moyens manquent, certaines demandes ne sont pas aménagements dyspraticables. actuellement en vigueur? Le cumul des différenciations peut amener de gros problèmes de gestion au niveau d'une classe entière; on est parfois à la limite entre la différenciation et l'individulisation. Les évaluations orales sont difficiles à mettre en œuvre. La crainte que les aides apportées faussent la note et masquent les compétences réelles de l'élève Famille Certains élèves ne sont pas diagnostiqués parce que les familles sont dans le déni, qu'elles ne sont pas au courant ou qu'elles sont retenues par des mesures compliquées ou lourdes à gérer. CO Le primaire fait le travail qui n'est pas poursuivi au C0 (un avis... on espère que ce n'est pas majoritaire...!). Avez-vous des propositions à formuler quant à l'offre de formation et aux sources d'information (le site CapIntégration, autres) mises à disposition des enseignants? La formation est nécessaire, indispensable, tous les enseignants devraient en avoir pour pouvoir repérer plus vite et efficacement les élèves qui risquent d'avoir des troubles dys- Cela dit, il faut aussi des personnes de référence auxquelles les enseignants pourraient faire appel, c'est une autre forme de formation. Les collègues auraient besoin de formations plus concrètes et pratiques, ce qui n'exclut pas d'autres types de formation. Avoir des temps de concertation (sur temps scolaire de formation personnelle) entre collègues confrontés à ce genre de problématique. Deux livres qui donnent des pistes pratiques: - L'effet Domino "DYS" de Roselyne Guilloux, c/o Chenelière - Difficultés et troubles des apprentissages chez l'enfant à partir de 5 ans, publié par la société française de pédiatrie