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clair (…), il y a eu ce que Dublin a demandé et ce que Berlin a offert.
Le Premier ministre sait que même si un tel
programme offre des garanties financières, il reste stigmatisant
(…). Et il fera valoir que c’est l’Europe qui l’a
e». Le Premier ministre n’en a pas moins tenu à souligner qu’il « présume que si (le Portugal) a
besoin d’un programme de précaution il n’y a aucune raison pour qu’il ne lui soit pas accordé » (Público, 19/02).
S’agissant des arguments développés dans la presse, sur le plan politique le directeur exécutif du DE
estime que « le gouvernement a tout à gagner avec une sortie à l’irlandaise
. Même un programme allégé
impliquera de nouvelles mesures d’austérité et aura donc un coût politique (…)
. Les taux d’emprunt portugais, qui
continuent à baisser, s’y prêtent. Mais pour les économistes, sans les rennes courtes de Bruxelles, le Portugal
accentuera une trajectoire d’endettement insoutenable (…). Le gouver
nement devrait avancer sur la réforme de
l’Etat comme gage (de bonne volonté) ». Mais d’un point de vue technique,
les économistes des agences de
notation et des fonds d’investissement (Fitch et Pimco, DE du 17/02)
soulignent les avantages d’un programme
de précaution (dont les conditionnalités restent à définir),
qui serait une assurance financière favorisant la
confiance et la baisse des taux d’intérêt, en plus d’un rappel au gouvernement portugais
budgétaires. De même l’Economist Intelligence Unit (EIU), qui craint un échec portug
budgétaires pour 2014, espère que Lisbonne demandera un programme de précaution - et que celui-
accordé avec de légères conditionnalités. Tous mettent en avant les
risques de la situation portugaise, au premier
titre desquels la soutenabilité de la dette (DE, 18/02). Le quotidien i du 19/02 estime qu’une
ou « troisième voie », contrairement aux autres hypothèses, ne pourrait se passer d’une entente avec l’opposition.
III – Le secteur touristique au Portugal affiche une forte hausse en 2013 :
L’hôtellerie boucle l’année 2013 à
la hausse, avec un tourisme intérieur en baisse (i, 14/02) ; Le tourisme récupère de la crise, le marché
intérieur donne des signes de reprise (Público, 14/02) ;
Le tourisme a été l’un des grands moteurs de
l’économie (Expresso, 15/02)
Le ministre de l’économie décrit
«une année record en termes de nombre de touristes et de nuitées dans les hôtels,
(fait) décisif pour la reprise du Portugal », reconnaissant que cette situation s’explique
l’instabilité de pays directement en compétition (Afrique du Nord).
Les établissements hôteliers ont accueilli 14,4
millions de clients (+ 4,2% / 2012), enregistrant 41,7 millions de nuitées (+ 5,2% / 2012). D’après l’
des statistiques (INE) « ce résultat positif s’explique par les marchés externes (+ 8%),
les nuitées des résidents
ayant accusé une légère baisse (-0,9%) ». L’évolution est aussi positive en termes de revenus (+
la baisse de - 2,6% enregistrée en 2012). Les recettes hôtelières renouent avec leurs niveaux de 2008. L
souligne une hausse substantielle des touristes originaires de France (+ 14,5%), des Etats-Unis (+ 16,4%)
d’Espagne. S’agissant des destinations, les régions du Nord (+ 8,1%), des Açores (+
10,4%) et de Madère (+ 8,5%)
ont affiché les plus fortes hausses ; les chiffres pour Lisbonne et l’Algarve
, principales destinations (respectivement
24,1% et 35,5% des nuitées), ont aussi augmenté. L’Alentejjo et le Centre o
nt connu de légers reculs
(respectivement – 0,2% et – 0,1%).
Pour les 11 premiers mois de 2013, le secteur touristique pèse 13,6% des
exportations globales et 5,8% du PIB (Público, 14/02). Par ailleurs, selon un sondage
Portugais affirment que la situation économique du pays n’aura pas d’impact sur leurs
moitié moins que la moyenne européenne, le Portugal se classant juste avant la Grèce et Chypre). 16%
affirment que la crise les empêchera de partir (11% en moyenne européenne). Le DN note
que Porto arrive première,
pour la deuxième fois, au classement European Best Destination - place déjà occupée par Lisbonne en 2010.
IV – La presse portugaise suit la situation en République centrafricaine (RCA) de façon très ponctuelle :
nettoyage ethnique est en train de se faire ouvertement au cœur de l’Afrique – Editorial
internationale (Público, 13/02) ; La relation France – Etats-Unis
permet de mettre en lumière des sujets
autres qu’économiques dans la balance du pouvoir européen (Público, 16/02) ; France (DE, 18/02)
La presse portugaise traite assez peu de la RCA mais les quelques opinions exprimées cette semaine
de saluer, plus ou moins directement, l’engagement français. L’éditorial du Público du 13/02,
divulgation du rapport d’Amnesty international décrivant un nettoyage ethnique dans la partie occidentale du pays
affirme que « l’intervention française n’a pas suffi à mettre un terme à la violence en RCA.
par Amnesty International
doit être entendue par la communauté internationale (…). L’intervention militaire
a permis de contrôler les milices Séléka et la situation para
issait se normaliser. Mais les forces
internationales n’ont pas anticipé la réaction des milices anti-balaka (…).
Tout cela signifie que l’intervention
internationale est un échec (…). L’UE et l’ONU ont commencé à mobiliser leurs efforts, mais il est peut-
tard. Le fait est que, il y a quelques mois, la France a avancé seule sur le terrain
(…). Mais on ne peut plus
tourner le dos à un Etat qui s’écroule, emportant des millions d’êtres humains dans sa chute ». Par ailleurs dans
l’article sur la visite du Président de la République Hollande aux Etats-Unis dans le Público du 16/02, la
des questions européennes Teresa de Sousa affirme que la France est « une vieille puissance européenne qui,
que soient ses problèmes économiques, n’est pas prête à perdre son statut », qui passe
par une relation étroite avec
les Etats-Unis ; après avoir salué l’intervention militaire française au Mali, Teresa de Sousa résume que «
raisons stratégiques mais aussi humanitaires, la France a également envoyé une force militaire en RCA
dans une guerre ethnique
(…) Dans un premier temps ses partenaires européens se sont limités à lui donner des
‘petites tapes dans le dos’ (…). Maintenant ils envisagent un appui militaire timide pour minimiser la tragédie (…)
Et pourtant, le Président Hollande peut toujours compter avec un appui effectif,
certes discret, des Etats-
qui voient dans ses actions un
intérêt stratégique fondamental pour éviter que le terrorisme islamique ne s’installe
dans la région». De son côté l’ambassadeur portugais Francisco Seixas da Costa salue dans le DE du 18/02
« lucidité » de la France qui, malgré les problèmes économiques,
« a compris que c’est sur le plan de l’action
extérieure qu’il est nécessaire de maintenir une présence active ».