Ambassade de France au Portugal – Service de presse 21 au 27 février 2013 PRESSE ECRITE PORTUGAISE Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs I – Regain d’intérêt pour le secteur agricole : Le nombre de jeunes qui s’installent dans l’agriculture est passé à 280 par mois ; L’agriculture a arrêté d’être le parent pauvre de l’économie (Público, 25 février) Le nombre des jeunes agriculteurs a fortement augmenté au Portugal depuis 2007. Selon les dernières données de l’Institut national de statistiques (INE), le secteur de l’agriculture, des forêts et de la pêche est le seul à avoir connu une hausse de l’emploi dans l’actuelle période de crise (+1,6% de 2010 à 2011). Fin 2012, les fonds du PRODER (Programme de développement rural) pour la période 2007-2013 avaient permis l’installation de 5500 jeunes agriculteurs – dans le recensement agricole de 2009, le total des jeunes agriculteurs était de 6845. Le Público explique ce retour à la terre autant par une absence d’alternatives que par une évolution positive de la perception du monde rural. Les jeunes y voient une façon d’éviter l’émigration et, de surcroît, des perspectives d’autosubsistance. Le quotidien recense les difficultés que peuvent rencontrer les Portugais souhaitant développer une activité agricole, à commencer par le manque de terres disponibles. Le gouvernement entend résoudre cette question par la récente création d’une « bourse nationale de terres », dont certaines appartenant à l’Etat. Mais l’offre semble loin de répondre à la demande. Si la surface de sol utilisée pour la production agricole s’est réduite depuis le milieu des années 1990, perdant entre 263 000 et 479 000 hectares selon les sources, les meilleures terres sont celles qui sont restées en production. Dans un domaine de plus en plus exigeant, les jeunes agriculteurs portugais doivent posséder des connaissances techniques et de solides notions de gestion financière, d’autant qu’ils sont souvent attirés par des cultures innovantes et spéculatives. Le secrétaire général de la Confédération des agriculteurs du Portugal (CAP) établit une distinction entre les jeunes agriculteurs formés dans le domaine de l’agronomie, de la sylviculture ou de l’élevage, et ceux qui s’y orientent par manque d’alternatives. L’arrivée de jeunes agriculteurs est cruciale pour un secteur vieillissant et encore très ancré dans les pratiques traditionnelles garantissant à peine la subsistance. En 2009, plus de 145 000 agriculteurs avaient plus de 65 ans, et seuls 13 000 détenaient un diplôme de l’enseignement supérieur. Par ailleurs, seuls 2% des agriculteurs avaient moins de 35 ans au Portugal, pour une moyenne européenne de 6%. L’arrivée de jeunes permettra de diversifier, requalifier et féminiser le secteur. La CAP considère l’agriculture comme une solution de sauvetage pour la croissance, l’emploi et les exportations, et se réjouit de ce retour à la terre. Le secrétaire d’Etat à l’Agriculture José Diogo Albuquerque rappelle que les besoins alimentaires mondiaux augmenteront de 50% d’ici à 2050, et évoque une importante marge d’augmentation de la production agricole portugaise. Les caractéristiques climatiques du Portugal constituent un avantage compétitif non négligeable, et l’innovation offre des perspectives intéressantes. M. Albuquerque précise que l’Etat encourage la concentration de l’offre en majorant de 5% au moins les aides à l’investissement pour les producteurs associés en organisations, majoration qui pourrait être révisée à la hausse. II – Lisbonne : Portrait statistique de Lisbonne en livre digital (Público, 26 février) ; La capitale est une ville de retraités et d’universitaires ; Portrait statistique de la capitale : « Lisbonne n’est pas la propriété de ses résidents, elle est à tous » (Diário de Notícias, 26 février) ; 36 000 personnes âgées vivent seules à Lisbonne (Correio da Manhã, 26 février) Le service d’information statistique Pordata, créé par la Fondation Francisco Manuel dos Santos, vient de publier un portrait de Lisbonne en partenariat avec la capitale. Lisbonne est la première ville portugaise à bénéficier de ce type de publication (Diário de Notícias). Parmi les statistiques établies, les chiffres suivants peuvent aussi être retenus : 5,2% des Portugais résident dans la capitale portugaise, qui est attractive puisqu’elle comprend 8,1% de résidents étrangers (environ 44 000 personnes sur 548 000). En 2010, Lisbonne recensait un peu moins de 100 000 entreprises non financières. En 2011, environ 42 000 actes criminels y avaient été enregistrés (Diário de Notícias). Les données révèlent aussi que 31,2% des élèves de l’enseignement supérieur font leurs études à Lisbonne (123 444 étudiants), et que la capitale a été le lieu de 26,5% des spectacles et 18,7% des séances de cinéma en 2011 (Público). Selon le Correio da Manhã, Lisbonne apparaît aussi comme une ville de plus en plus « abandonnée » et occupée par une population vieillissante : 15% des 322 000 logements de la capitale sont vides, et pour 5733 naissances survenaient 6619 décès en 2011 (indice de 186 personnes âgées pour 100 jeunes, la moyenne nationale étant de 128). La moyenne d’âge de la population lisboète dépasse la moyenne portugaise : 24% des habitants on plus de 65 ans, 52% sont retraités. Le Diário de Notícias commente l’importance du nombre des étudiants et des personnes âgées en décrivant une « double réalité ». Il donne la parole à la conseillère municipale chargée de l’économie et de l’innovation, qui souligne l’importance de ces données statistiques pour la ville, et évoque notamment les adaptations nécessaires à la population en termes d’accessibilité aux personnes âgées. Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade. Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.