L2 Pharmacie – Physiologie N°6
24/09/13 – Pr Schumann-Bard
Groupe 16 : Lauriane et Marie
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l’apprentissage et la mémorisation. Il a été largement démontré chez les primates, rongeurs,
que le sport augmente la capacité de neurogénèse.
c) La barrière hémato-encéphalique (BHE)
Elle constitue la barrière entre le sang (hémato) et le cerveau (céphalique).
Cette BHE existe au niveau du cerveau mais aussi au niveau de la moelle épinière. Sur
un plan historique, l’idée de l’existence d’une barrière entre le sang et le cerveau est issue des
travaux d’un savant : Paul Ehrlich (XIXe siècle). Il a injecté un colorant bleu par voie
systémique à un animal anesthésié, puis a euthanasié l’animal. Il a récupéré différents organes
dont le cerveau. Quasiment tous les organes étaient colorés en bleu (le colorant avait franchi
la membrane capillaire), sauf le cerveau qui était resté rose pâle. Cette barrière est spécifique
à cet organe, on ne la retrouve quasiment pas dans les autres organes.
Des études se sont intéressées à la nature de cette barrière grâce à la microscopie
électronique à balayage qui a permis d'en disséquer la composition. Sa première fonction vise
à protéger le cerveau des substances situées à la périphérie : substances toxiques que
l’individu pourrait ingérer. Mais elle protège aussi de l’entrée de substances naturelles,
comme celles retrouvées dans le sang, par exemple les hormones : érythropoïétine,
l'adrénaline.
Ces substances exogènes ou endogènes entraineraient des réactions inappropriées si
elles entraient dans le cerveau. Il faut donc que le cerveau soit isolé de ces substances. La
sortie est également empêchée. Le cerveau synthétise de nombreuses molécules, en particulier
des neurotransmetteurs, qui s’ils se trouvaient dans le compartiment systémique pourraient
rencontrer des récepteurs et entrainer des réactions tels que les chocs vasculaires (cas de la
dopamine par exemple). On empêche donc la sortie de substances du cerveau afin d’éviter de
les retrouver le compartiment systémique. Elle permet de maintenir une certaine constance,
une homéostasie dans le milieu extra cellulaire dans lesquels baignent les neurones.
La BHE se situe dans la zone dévolue aux échanges sang-tissu habituellement, c’est-à-
dire les capillaires.
Image : vaisseau = bifurcation des artères
cérébrales majeures. Elles plongent et
descendent à la verticale pour pénétrer dans le
tissu cérébral, donner naissance à des
artérioles puis des capillaires. C’est au niveau
de cette barrière, d'où sont proches les
neurones, que va se situer cette BHE.