choanes 4 cavités cardiaques gésier plume s poils Ancêtre commun

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Correction sujet 2
Place de l’Homme dans l’évolution
Première question
On peut étudier les liens de parenté entre différentes espèces en utilisant des caractères anatomiques
homologues (sont homologues deux structures qui, prises dans des êtres différents, conservent la même
organisation fondamentale - le même plan - et les mêmes connexions essentielles avec les organes avoisinants).
L’état dérivé d’un caractère ou innovation évolutive correspond à l’apparition, transformation ou disparition d’un
caractère. Deux espèces seront d’autant plus proches dans l’évolution que le nombre de caractères à l’état dérivé
qu’elles partagent est important.
Le caractère « colonne vertébrale » est ici inutile pour préciser les liens de parenté entre les espèces choisies car
elles le possèdent toutes, ce sont des vertébrés. On peut déduire du document 1 que :
- Le saumon est la seule espèce étudiée qui ne possède pas de choane. L’ancêtre commun à toutes les autres
espèces devait donc en posséder. L’apparition de ce caractère est plus récente que le saumon.
- Le crocodile, le canard et l’homme ont 4 cavités cardiaques, il existe donc une population d’ancêtres communs qui
avaient donc cet état dérivé.
- L’homme est le seul à posséder des poils, caractéristique du groupe des mammifères.
- Le crocodile et le canard partagent une innovation évolutive (gésier). Ils ont donc un ancêtre commun exclusif.
Plaçons les différentes innovations évolutives sur l’arbre phylogénétique :
Arbre phylogénétique de 5 vertébrés :
plume
s
gésier
poils
4 cavités
cardiaques
choanes
innovation évolutive
Cet arbre semble donc bien représenter les relations de parenté entre ces espèces.
deuxième question
Ancêtre commun au
crocodile, canard et Homme
Tout fossile présentant au moins un des caractères dérivés anatomiques propres à l’Homme actuel appartient à la
lignée humaine. Et toutes traces fossiles d’une activité humaine est l’œuvre d’un représentant de la lignée humaine.
Voici les critères d’appartenance à la lignée humaine :
Les caractères liés à la station bipède :
-
La colonne vertébrale a quatre courbures.
Le bassin est large et court : les muscles fessiers s’insèrent sur les os du bassin ; ils sont puissants et
indispensables à la station debout.
Le trou occipital est centré sous le crâne : la tête est disposée au dessus de la colonne vertébrale
Le pied est adapté à la marche : le gros orteil est dans l’alignement des autres. La station debout est plus
stable.
Les os des membres inférieurs sont plus développés que ceux des membres supérieurs.
Le fémur présente un col allongé, il est disposé obliquement par rapport au plan de symétrie. Les pieds se
trouvent ainsi sous le centre de gravité du corps ce qui évite le déséquilibre.
Les caractères liés au développement du volume crânien et à la régression de la face :
3
Le cerveau est bien développé chez l’Homme actuel (1 500m ).
Le crâne est arrondi, la face est plane avec un front à la verticale de la face. Pour la mâchoire : l’arcade dentaire est
parabolique chez l’Homme et les canines sont petites .
Les caractères liés à une activité sociale et culturelle :
Ils sont représentés par des traces extrêmement diverses : traces de campements construits, d’utilisation du feu,
d’outillage plus ou moins complexe et manifestations artistiques et culturelles. Il y a un culte des morts.
Grandes étapes de révolution de la lignée : chapitre 3, II, 2 :
L'hominisation est l'ensemble des processus ayant conduit à l’acquisition des principales caractéristiques propres à
l’Homme. Ces caractéristiques sont essentiellement la bipédie, le développement du cortex cérébral et la culture. Les
grandes étapes de l'hominisation sont caractérisées par des fossiles appartenant à la lignée humaine.
Les australopithèques, premiers représentant de la lignée humaine
Ils apparaissent dans les archives paléontologiques vers – 4.4 Ma. La plus connue : Lucy (âge : 3 Ma).
L’acquisition de la bipédie, au moins occasionnelle semble être la première grande innovation qui, apparue dans
une population d’ancêtres communs aux grands singes et aux hommes actuels, a conduit à la séparation des 2
lignées.
Cette bipédie devait être imparfaite : marche chaloupée, balancement des bras. Des découvertes récentes prouve
qu’un homininé avait déjà acquis la bipédie il y a 6 Ma.
Les fossiles retrouvés montre que le genre Homo (le premier Homme : Homo habilis) est apparu il y a 2.5 millions
d’années.Il faut relativiser cette chronologie qui ne cesse d’évoluer avec la découverte de nouveaux restes
fossiles.Les premiers hommes ont longtemps cohabité en Afrique avec d’autres espèces d’Homininés comme les
australopithèques.
Anatomie : Ils se distinguent des australopithèques par une grande capacité crânienne et par la réduction de
la face. Ils conservent des caractères d’australopithèques : bourrelets sus-orbitaires, petite taille, bipédie
imparfaite.
Nouveauté essentielle : utilisation systématique d’outils en pierre (d’où le nom Homo habilis)
Homo erectus (1.5 millions d’année) (premier homme « droit »), le premier homme à quitter le berceau africain :
Il est beaucoup plus grand qu’Homo habilis avec lequel il cohabite. Capable de marcher sur de longues étapes, corps
parfaitement dressé. Il invente de nouvelles technique de taille de pierre, construits des campements.
Pendant près de 50 000 ans, deux types humains nouveaux ont cohabité, notamment en Europe : les hommes de
Néandertal et les hommes modernes (Cro-Magnon).
Les néandertaliens : aspect trapu du corps (adaptation à des climats froids), pas de menton, arcades sus-orbitaires
bien marquées. Cependant le volume crânien est supérieur à celui des hommes modernes qui sont plus grands et
plus sveltes. Ils partagent des pratiques cuturelles : outillage sophistiqués, rites funéraires …. Les néandertaliens
s’éteignent vers -35 000 ans, les causes sont inconnues.
Conclusion
Ainsi, A. afarensis, H.habilis, H. erectus, H. sapiens sont chacun caractéristiques d'une étape importante de
l'hominisation. La lignée humaine est buissonnante, l’histoire ne s’est pas faite en ligné droite : de nombreuses
espèces sont apparues et se sont éteintes sans laisser de descendance. De nombreuses incertitudes existent
sur les relations de parenté entre les diverses espèces de la lignée humaine. Une chose est sûre : de toutes les
nombreuses espèces d’homme ayant existé, seule persiste l’espèce Homo sapiens à laquelle nous appartenons.
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