Le sens et la portée de la réconciliation franco

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« Le traité de l’Elysée, un long processus de réconciliation.
Quel intérêt pour la Martinique ? »
Colloque Campus universitaire de Schoelcher
Fort-de-France, 6 avril 2013
Le sens et la portée de la réconciliation franco-allemande
par
Stephan Martens
Recteur de l’académie de l’académie Guadeloupe
Professeur des Universités
Mesdames et Messieurs,
Le thème de la réconciliation est une des principales parcelles de l’imaginaire franco-allemand
construit par les acteurs politiques à partir des années 1950. Si le « couple franco-allemand » est
une formule incantatoire – car le partenariat franco-allemand n’a pas été l’expression d’une
attraction irrésistible et réciproque spontanée, mais une nécessité, un choix rationnel, et il n’y a ni
amour ni coup de foudre romantique entre deux pays – l’idée de « réconciliation » a permis à la
relation franco-allemande de se développer qualitativement de manière durable, au bénéfice de la
construction européenne. C’est bien l’histoire de la réconciliation entre la France et l’Allemagne et
de leur action commune qui a tout à la fois permis un rapprochement étroit et fécond entre les deux
pays et la grande aventure européenne. La réconciliation entre les deux pays est une leçon
historique qui s’oppose à une vision manichéenne de l’ordre mondial, car elle n’est ni arrogante, ni
inaccessible.
La leçon historique de la réconciliation franco-allemande : le pardon et la promesse
La réconciliation ne se décrète pas, elle ne peut pas résulter d’un acte unique : « Passer de la paix
définie négativement comme absence de guerre à la réconciliation définie positivement comme une
cohabitation redevenue chaude entre des acteurs qui, d’adversaires qu’ils étaient, sont redevenus
partenaires » (Dominique Moïsi, La réconciliation, Politique étrangère, hiver 1993/94, p. 873.»),
implique un long processus interactif au niveau politique, social, culturel qui transforme des
structures de pensée et d’opinion pour parvenir à la mise en place de nouvelles relations. Il s’agit
donc d’instaurer un état de pardon entre les communautés, qui ne peut s’imposer. Il implique une
participation active et ne peut être fondé sur des décrets ou des discours. Chaque situation est
nouvelle (selon le type de conflit), unique et nécessite une analyse appropriée. Mais la
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réconciliation est d’abord un processus psychologique, il est nécessaire, à un moment ou à un
autre, d’entrer dans les mécanismes de la confiance et du pardon. Un « rapprochement » francoallemand se produit d’ailleurs bien avant la signature du traité de l’Élysée, le 22 janvier 1963, grâce
à la mise ne place d’un réseau d’infrastructure humaine, Madame Defrance vient de le rappeler.
La réconciliation implique la reconnaissance des fautes qui ont provoqué l’affrontement entre les
communautés, de la même façon que le concept chrétien de réconciliation s’appuie sur l’acte de
faire pénitence, après reconnaissance des fautes commises. Le pardon n’est possible que si la
vérité est reconnue et si les oppresseurs admettent leurs erreurs. Il implique un travail
psychologique sur les représentations sociales de chaque communauté ainsi que sur les blocages
qu’elles induisent. La réconciliation découle également d’une volonté de vivre enfin en paix et il
s’agit d’abord de reconnaître que l’on a des intérêts communs – c’est le sens même du « plan
Schuman » de mai 1950.
Lors du Congrès de La Haye, du 7 au 10 mai 1948, sous la présidence de Winston Churchill, près
de 800 personnalités venues de presque toute l’Europe occidentale et des milieux politiques,
industriels, syndicaux, culturels, communièrent dans l’enthousiasme et proclamèrent « Plus jamais
la guerre entre nous », avant de se diviser sur la conception d’une Europe unie. Robert Schuman,
alors ministre français des Affaires étrangères, retient la leçon et sait dès lors, dans un contexte
dominé par la Guerre froide, de la peur de l’autre – alors que les cicatrices du dernier conflit étaient
encore ouvertes et faisaient mal – qu’il fallait trouver le projet concret et limité qui serait le
détonateur ouvrant la voie à une aventure n’ayant pas d’équivalent dans l’Histoire. L’inspirateur de
la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), Jean Monnet, proche collaborateur
de R. Schuman et commissaire général du Plan, se pose alors la question de savoir ce qui pourrait
lier, avant qu’il ne soit trop tard, la France et l’Allemagne, comment enraciner un intérêt commun
entre les deux pays – et ce fut la mise en commun de ce qui était à l’époque, le nerf de la guerre : le
charbon et l’acier.
Car la peur était dans toutes les têtes. L’Allemagne, bien que vaincue, faisait peur. En France,
notamment, la querelle était vive entre ceux qui voulaient cantonner le voisin d’outre-Rhin dans une
autonomie limitée et privée de moyens, et ceux qui, se rappelant les suites désastreuses du traité
de Versailles, cherchaient le moyen de réintégrer progressivement l’Allemagne. Et ce n’est pas un
hasard de l’histoire qui a fait que R. Schuman fut l’homme de la situation. Ayant vécu dans l’AlsaceLorraine occupée, arrêté par la Gestapo, évadé en août 1942, il était, comme l’inspirateur, hanté
par l’impérieuse nécessité de la réconciliation franco-allemande. « Les dures leçons de l’histoire,
disait-il, m’ont appris, à l’homme des frontières que je suis, à se méfier des improvisations hâtives,
des projets trop ambitieux, mais elles m’ont appris également que lorsqu’un jugement objectif est
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mûrement réfléchi, basé sur la réalité des faits et l’intérêt supérieur des hommes, il importe de nous
y tenir fermement et de persévérer » : toute l’illustration de l’action de R. Schuman se trouve dans
cette phrase. Son inspiration, qui va au-delà de l’initiative du 9 mai 1950, est remarquablement
illustrée par Hannah Arendt, cette juive marquée par la Shoah, grande figure de la pensée
occidentale, qui, n’oubliant pourtant rien, proposa le paradigme du pardon et de la promesse.
En abordant ce thème redoutable dans La condition de l’homme moderne (1958), H. Arendt
n’entend pas nier l’impardonnable, ni recommander l’oubli. Mais en associant le pardon et la
promesse, elle permet de recréer la vie, de réintégrer dans la communauté des hommes libres et
respectueux de la liberté des autres, ceux que le poids du passé, des remords, de la culpabilité,
aurait pu conduire à l’exclusion et à la négation de tout espoir. Le pardon sans l’oubli, la promesse
pour permettre à l’autre de ne pas s’enfoncer dans le désespoir ou la vengeance. Malgré
d’innombrables difficultés, songeons à la force de cette règle appliquée aujourd’hui dans certaines
parties de l’ex-Yougoslavie : dans chaque camp, des hommes et des femmes se sont levés,
capables à la fois de pardonner et de s’allier la promesse que propose l’Union européenne (UE),
précisément par l’engagement mutuel et contractuel.
La paix sur le continent européen
Le traité de l’Élysée ne scelle pas la réconciliation – c’est un processus qui débute dans les années
1950 – et ne constitue pas un instrument magique pour faire progresser les relations entre Paris et
Berlin. Mais en tant qu’élément superstructurel « apaisant », il a évité d’hypothéquer l’avenir francoallemand et européen. Klaus Harpprecht, ancien conseiller du chancelier Willy Brandt, a écrit qu’au
début des années 1990, pour François Mitterrand comme pour Helmut Kohl, la vision de l’unité de
l’Europe dépendait avant tout de la « viabilité du partenariat franco-allemand » qui « était encore et
toujours une question de guerre ou de paix » en Europe (Klaus Harpprecht, Mein Frankreich. Eine
schwierige Liebe, Hambourg, Rowohlt, 1999, p. 94). Lors du processus d’unification allemande, les
relations entre les deux chefs d’État et de gouvernement furent si tendues que seules les habitudes
de coopération prises depuis 1963 – coopération d’une densité sans équivalent dans une autre
relation entre deux pays – ont empêché des tensions plus sérieuses.
En ce sens, l’attribution, le 12 octobre 2012, du prix Nobel de la paix à l’UE est tout à fait justifié. Le
comité norvégien a couronné le passé et « six décennies vouées à la paix, à la réconciliation, à la
démocratie et aux droits de l’Homme ». Imaginer ce que l’Europe ruinée serait devenue sans
l’enthousiasme de ses « pères fondateurs » relève de la politique-fiction. Mais la rupture pour le
mieux est incontestable : le continent des guerres, précipité au fond de l’horreur par les
totalitarismes du XXe siècle, s’est trouvé dans la paix et le Comité Nobel insiste : « Une guerre entre
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l’Allemagne et la France est aujourd’hui impensable ». Les communautés européennes puis l’UE
ont présidé, pour les nations qui y ont souscrit, à l’un des plus longs intervalles de l’histoire sans
conflit armé. Depuis 1945, l’UE est devenue un espace où la guerre est impossible. Il y a moins de
vingt ans, l’éclatement meurtrier de la Yougoslavie a fait l’effet d’une piqûre de rappel sur ce qu’il en
coûte de vivre sur les rancœurs du passé. C’est moins l’action de l’Union en faveur de la paix dans
le monde que l’existence d’un espace européen durablement respectueux des droits de l’Homme et
des valeurs démocratiques qui est ainsi honoré. Certes, à la marge, des reproches peuvent être
formulés, mais l’Union est devenue une zone de stabilité démocratique faisant de la protection des
droits fondamentaux de la personne la condition essentielle de l’engagement d’un État au
processus qu’elle représente. C’est notamment à ce titre que la peine de mort est abolie partout sur
le continent. Le principe de la paix durable doit être compris comme une propriété génétique de
l’Union justifiant le prix Nobel.
Les conflits entre Français et Allemands, ceux du début de la Révolution française et du règne de
Napoléon Ier, la guerre franco-allemande de 1870-1871 et les deux guerres mondiales, ces conflits
ont marqué l’histoire de l’Europe de ces deux derniers siècles. Après 1945, cette rivalité se mue en
une amitié. Un tournant que l’Histoire va consigner comme l’aube de l’unité européenne, telle que
nous la connaissons de nos jours. En renouant les liens, après 1945, les Français et les Allemands
ont jeté les bases d’une vision censée éviter aux nations européennes d’être hantées par les
malheurs du passé et leur permettre d’édifier ensemble l’avenir.
Une réconciliation exemplaire qui fait sens.
Les signataires du traité de l’Élysée ont donné l’impulsion nécessaire afin que les responsables
français et allemands transcendent la complexité de leur relation au bénéfice d’une réconciliation
exemplaire au service de la construction et la cohésion européennes. Selon l’ancien chancelier
Helmut Kohl, le traité de l’Élysée prend tout son « sens » si on se remémore le degré d’hostilité qui
a opposé si longtemps les deux voisins : ce traité « a scellé la fin de la vieille animosité et le début
d’une amitié durable » (Interview de Helmut Kohl au Figaro, 31.01.2003). Le traité constitue bien un
tournant fondamental dans les relations entre les deux pays, un tournant ayant des répercussions
bénéfiques sur l’Europe dans son ensemble qui a été toujours affectée par l’antagonisme francoallemand. Ainsi, le chancelier Konrad Adenauer et le président Charles de Gaulle avaient raison de
s’entendre sur l’idée métaphorique que l’amitié franco-allemande est comme une « roseraie qui
dure très longtemps quand on le veut ».
La volonté des acteurs politiques est bien sûr capitale, car à l’époque de la signature du traité de
l’Élysée les opinions publiques française et allemande nourrissaient une image de l’autre encore
largement négative. Il a fallu que des hommes politiques et des intellectuels engagés jettent dans la
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balance tout le poids de leur autorité. Il a fallu adosser la réconciliation à un récit mythologique,
contant l’histoire d’une « ré-conciliation » (au sens de « retour à l’union ») et renvoyant le plus
souvent à l’idée d’une symbiose franco-allemande mythique du temps de Charlemagne. Mais il a
fallu aussi installer des points d’ancrage nouveaux et communs, tout comme mettre en scène des
symboles de l’union (future), au profit des deux opinions publiques : la fraternisation des jeunes de
l’OFAJ, l’image du « couple » ou du tandem franco-allemand, l’amitié supposée entre les chefs
d’État et de gouvernement – illustrée par la poignée de main entre F. Mitterrand et H. Kohl à Verdun
en 1984 (« Nous sommes devenus des amis »). De Gaulle, F. Mitterrand, mais également Jacques
Chirac, ont réussi à faire advenir un entre-soi qui pouvait paraître improbable à beaucoup en
transformant les ennemis en amis, voire en frères. Pour que les Français puissent se penser « entre
eux » avec les Allemands – et inversement – pour que ce nouvel « ensemble » puisse se
considérer, il a fallu que les médiateurs construisent une « fiction », c’est-à-dire une représentation
intégrant le négatif, la mémoire des conflits, et l’accomplissement d’une promesse et proposer cette
représentation aux regards des deux peuples. Il en va ainsi de l’accolade entre le président Chirac
et le chancelier Gerhard Schröder à Caen, à l’occasion du 60 e anniversaire du Débarquement, le 6
juin 2004 (« En ce jour du souvenir et de l’espérance, les Françaises et les Français vous reçoivent
plus que jamais en ami. Ils vous reçoivent en frère »). On observe qu’en définitive la réconciliation –
qui est un processus complexe où s’entremêlement le politique et le juridique, l’historique et le
mémoriel – relève bien de la politique, c’est-à-dire d’un pouvoir exercé par des hommes en fonction
d’intérêts supposés être généraux ou supérieurs.
Alors, certes, la relation franco-allemande n’est plus portée, ou beaucoup moins, par le besoin de
réconciliation qui avait suscité après la Seconde Guerre mondiale des vocations fortes de part et
d’autre du Rhin. Mais c’est la continuité du rapprochement qui dure – ce qui est beaucoup. Le
rapprochement a été montré de façon sincère, émouvante. La réconciliation entre la France et
l’Allemagne ne peut certainement pas être un modèle imposé, mais le rapprochement francoallemand a une vraie exemplarité et a démontré une capacité à construire l’Europe de la paix et de
la prospérité. Si le terme de « modèle » est problématique, car il suggère que quelque chose
pourrait être plus ou moins facilement reproduit ou copié, voire qu’une analyse critique serait
superflue en en relevant que des côtés positifs des rapports franco-allemands, ce rapprochement
est souvent, et à juste titre, présenté comme un cas d’école, un exemple, en matière de
transformation des relations entre anciens belligérants.
On peut bien sûr s’interroger sur les limites du grand récit de la réconciliation franco-allemande : les
serments réciproques de « fidélité » ne font-ils pas parfois figure de pure rhétorique au regard
d’intérêts largement contradictoires ? En 1957, la Sarre rejoignait, par référendum, la République
fédérale d’Allemagne, défiant le plan français qui visait à en faire un État indépendant. En 1991 et
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1992, les tensions entre la France et l’Allemagne ont été particulièrement vives à propos de l’avenir
de l’ex-Yougoslavie, lorsque Bonn a activement appuyé la sécession de la Slovénie et de la
Croatie. En 2009 et 2010, les prises de position des deux partenaires au sujet de l’octroi d’aides
financières à la Grèce sont largement divergentes : alors que Paris prônait un plan de redressement
de ce pays, Berlin exigeait du gouvernement grec des garanties concernant la réduction de ses
dépenses publiques. Entre mai et juin 2012, suite à l’arrivée au pouvoir à la présidence de la
République de François Hollande, le débat se cristallise autour de la position allemande de
discipline budgétaire en Europe et celle, française, de croissance – sur fond de dialogue de sourd
sur l’avenir de l’Union et de l’intégration européenne. Ces périodes de refroidissement n’ont
cependant jamais ébranlé le partenariat franco-allemand et les deux pays ont toujours su dépasser
leurs divergences – malgré même l’évolution des paramètres du bilatéralisme suite aux
bouleversements géopolitiques profonds sur le continent européen avec la chute du Mur de Berlin
et l’unification allemande. Au lendemain de l’élection du chancelier Schröder, en 1998, J. Chirac
n’avait-il pas appelé à « refonder » la relation des deux pays, conscient du fait que « l’émotion de la
réconciliation s’atténue avec le passage des générations » (Jacques Chirac, La France et
l’Allemagne : une nouvelle chance, Le Figaro, 29.09.1998?)
On voit bien, aujourd’hui, que c’est sur le double mode quelque peu contradictoire de l’identique et
du différent que les dirigeants de part et d’autre du Rhin mettent en perspective le partenariat
franco-allemand – il est à la fois question de continuité, d’analogie avec le passé et de changement,
de rénovation par rapport au passé. Mais si la page de la réconciliation doit être tournée pour
regarder ensemble vers l’avenir, cette réconciliation doit rester dans les mémoires comme un
enseignement du passé : malgré une rivalité séculaire, malgré trois guerres franco-allemandes, des
millions de morts, les deux peuples se sont réconciliés. En ce sens, la « réconciliation francoallemande est le miracle des relations internationales d’après 1945 » (Serge Sur).
Conclusion
Mesdames et Messieurs,
On entend, à intervalles réguliers, que la réconciliation franco-allemande est terminée et qu’il faut
passer à autre chose, que le lien franco-allemand est mort. La question n’est pas là, et la relation
franco-allemande ne s’apparente pas à une vie conjugale ! Il ne s’agit certes pas d’ériger la
réconciliation en une obsession, et il faut que les Français et les Allemands apprennent à lâcher le
rétroviseur. Mais le récit de cette réconciliation est, qu’on le veuille ou non, une formidable leçon de
tolérance et de solidarité. Plus fondamentalement, la réconciliation franco-allemande a un sens
élevé, car elle est une adresse aux peuples qui, plongés dans la guerre, ont perdu jusqu’à l’espoir
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de la paix. Ainsi, Français et Allemands – qui ont connu les plus terribles déchirements – sont
aujourd’hui, pour eux, porteurs d’une immense espérance : la réconciliation est toujours possible !
Alors quelles leçons peut-on tirer de cette réconciliation pour la Martinique et la Guadeloupe – en
reprenant les termes employés tout à l’heure par le représentant du Maire de la commune de
Schoelcher : « Il faut envisager désormais des rapports nouveaux entre descendants d’esclaves et
descendant de colons car leurs destins sont forcément liés » ? Il y a des étapes incontournables :
reconnaître d’abord les inconvénients de vivre dans les rancœurs du passé ; s’engager dans un
processus long et complexe qui commence par la reconnaissance des fautes par les bourreaux ;
s’engager dans le pardon et la promesse pour sceller la réconciliation ; reconnaître des intérêts
communs et bâtir un projet concret porté par des acteurs politiques ; édifier ensemble l’avenir… et il
revient aux Martiniquais et aux Guadeloupéens d’identifier les étapes et de savoir où ils en sont !
Merci pour votre attention.
Stephan Martens
Recteur de l’académie de la Guadeloupe
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