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Introduction
L’état de notre santé est déterminé par la qualité de notre environnement physique,
chimique et microbiologique et notamment par la qualité de l’air que nous respirons.
S’il existe une amélioration du contrôle de la qualité des aliments et de l’eau, l’air reste
un principal vecteur des polluants portant atteinte à notre santé. Résultat de
l’introduction dans l’atmosphère et dans les espaces clos de substances nocives, la
pollution atmosphérique entraîne des conséquences préjudiciables de nature à nuire aux
ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à
détériorer les biens matériels et enfin à mettre en danger la santé humaine. Si l’air reste
l’aliment spécifique et indispensable à l’être humain qui en consomme quotidiennement,
environ 15m³, soit près de 20kg, l’appareil respiratoire constitue donc une voie
d’exposition privilégiée pour les aéro-contaminants. Tous les jours, les voies respiratoires
sont soumises à ces agresseurs présents dans l’air ambiant dont certains ont un haut
potentiel allergène et peuvent avoir des effets nocifs à court ou à long terme. Non
seulement les voies aériennes véhiculent des micro-organismes responsables de
maladies respiratoires comme la bronchite, le rhume ou encore la tuberculose mais au
cours de ces dernières décennies, les maladies allergiques ont sérieusement augmenté.
La santé respiratoires, et plus particulièrement celle des enfants, s’est dégradée au cours
des trente dernières années. L’asthme, maladie peu commune au début du vingtième
siècle est à présent la maladie chronique infantile la plus fréquente. Caractérisé, entre
autres, par un état inflammatoire chronique des voies respiratoires entraînant une
augmentation de la perméabilité des tissus pulmonaires aux aéropolluants, l’asthme
constitue un problème majeur de santé publique. Dans les pays industrialisés, au moins
un enfant sur 10 souffre d’asthme ou présente une inflammation pulmonaire d’origine
allergique pouvant déboucher à terme sur de l’asthme. Et la Belgique n’échappe pas à
cette marche allergique où la prévalence de l’asthme diagnostiqué varie de 2 à 8% et
qu’elle croît d’année en année.
Même si les facteurs génétiques sont importants dans le déclenchement de l’allergie, ils
ne peuvent à eux seuls expliquer une augmentation aussi rapide et généralisée de toutes
les maladies atopiques.
Ce phénomène est de plus en plus attribué à des changements dans l’environnement et
dans notre mode de vie. Au début des années 80, une idée nouvelle appelée hypothèse
de l’hygiène suggérait que notre vie dans un milieu trop aseptisé nous rendait plus