La « suppression » du VIH permet au système immunitaire de se rebâtir et de se renforcer. Votre compte de CD4
devrait augmenter, le risque de graves infections devrait diminuer et plusieurs des autres symptômes de l’infection
au VIH devraient s’atténuer ou disparaître. De plus, votre système immunitaire « se calmera » parce qu’il n’aura plus
besoin de lutter continuellement contre le VIH. Nous commençons à reconnaître tous les bienfaits que cet
apaisement du système immunitaire peut avoir pour votre santé (voir Quand commencer?).
On se souviendra toutefois qu’il n’est pas possible de guérir l’infection au VIH à l’heure actuelle et qu’une charge
virale indétectable ne signifie pas que le virus a disparu. Durant la première phase de l’infection, le VIH se fraie
rapidement un chemin vers les cellules à longue vie situées dans les profondeurs du système immunitaire et vers
certains organes comme le cerveau. Les médicaments antirétroviraux ont parfois de la difficulté à pénétrer dans le
cerveau et certains autres organes, et le VIH peut donc se répliquer faiblement dans ces régions. Malgré tous leurs
efforts, les chercheurs n’ont pas encore trouvé un moyen d’éliminer ces « réservoirs » de virus. Par conséquent, à
l’heure actuelle, l’infection au VIH dure toute la vie et son traitement exige un engagement à vie.
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Faut-il que je prenne des médicaments antirétroviraux?
La plupart des personnes vivant avec le VIH se demandent s’il est vraiment nécessaire de prendre des médicaments
antirétroviraux? La réponse est oui. Pour parler crûment, le VIH peut vous tuer s’il n’est pas traité. Nous oublions
parfois le simple fait que les médicaments antirétroviraux sauvent des vies. Il est facile à comprendre que certaines
personnes soient réticentes à l’idée de suivre un traitement, vu les effets secondaires potentiels et les difficultés liées
à la prise quotidienne de médicaments. Mais n’oubliez pas que le refus de suivre un traitement entraîne presque
toujours des conséquences plus graves à long terme. Ce n’est pas une simple opinion—on l’a prouvé à maintes
reprises en recherche clinique et dans la vraie vie. En effet, les bienfaits du traitement antirétroviral actuel
l’emportent largement sur les risques pour la vaste majorité des personnes séropositives.
Moins de un pour cent des personnes atteintes du VIH semblent vivre avec le virus pendant des décennies sans
subir de graves dommages. Il est possible que ces quelques chanceux (on parle dans leur cas de « non-
progresseurs à long terme ») possèdent un avantage génétique qui aide leur corps à maîtriser tout seul le
virus.Toutefois, à part ces quelques chanceux, la majorité des personnes séropositives développent éventuellement
de graves problèmes de santé si le VIH n’est pas traité.
Comment savoir quels sont les « meilleurs » traitements?
Le traitement du VIH demande la prise de nombreuses décisions,
quand
et
quoi
étant les plus pressantes. Ou plus
précisément : Quel est le meilleur moment pour commencer le traitement? et Quels médicaments devrais-je
prendre? Les réponses à ces questions, et à beaucoup d’autres, proviennent de recherches scientifiques appelées
essais cliniques. Dans ces études, on donne un traitement différent à deux ou plusieurs groupes de personnes
semblables, puis on compare les résultats. (Pour en savoir plus sur les essais cliniques, consultez aussi
Les essais
cliniques : Ce qu’il vous faut savoir
, disponible au www.hivnet.ubc.ca ou auprès du Centre de distribution de
CATIE.)
Les données recueillies lors des essais cliniques sont transformées en recommandations pratiques présentées sous
forme de lignes directrices thérapeutiques. Ces documents résument les données cliniques se rapportant à
nombre de questions importantes : le meilleur moment pour commencer, les meilleures combinaisons à utiliser,
comment reconnaître et gérer les effets secondaires, etc.
Des lignes directrices thérapeutiques ont été élaborées par des groupes d’experts médicaux en matière de VIH aux
États-Unis, au Canada et en Europe, entre autres. Le Québec et la Colombie-Britannique ont formulé leurs propres
recommandations concernant le traitement du VIH, et de nombreux médecins canadiens consultent régulièrement
les lignes directrices américaines, soit les « DHHS Guidelines ». Même si elles s’accordent sur les points principaux,
les recommandations spécifiques peuvent différer, comme celles se rapportant au meilleur moment pour
commencer le traitement et aux médicaments à privilégier lors d’un premier traitement.
Les lignes directrices ne sont pas des règles rigides : elles changent souvent au fur et à mesure que de nouveaux
médicaments, de nouvelles technologies et de nouveaux renseignements voient le jour. Enfin, même si elles font
autorité, elles
demeurent des lignes directrices
, que les médecins peuvent consulter et utiliser dans l’exercice de