Séminaire Henri Cartan J. C ERF Groupes abéliens discrets Séminaire Henri Cartan, tome 1 (1948-1949), exp. no 3, p. 1-5 <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1948-1949__1__A3_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1948-1949, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 3-01 Séminaire H. CARTAN 1948/49. Topologie algébrique. GROUPES ABÉLIENS DISCRETS. sur (Résumé d’un exposé Un groupe abélien sera toujours noté additivenent, l’anneau fondent; ~~.1 ~.~~ ~ . et considère module comme des entiers. Les notions de sous-groupe et de sous-module Z particulier, en le J. CERF fit idéaux de l’anneau les sous-groupes du groupe additif de Z se con- sont les Z . I.- Notions et propriétés (Cf. BOURBAKI, valables pour tous les modules chap. II). ou supplémentaires de sous-groupes de H recte. Un sous-groupe G : dont de est facteur direct si G "pro,jecteur" t~.ire. Notion de (en groupe quotient. Somme directe de sous-groupes Sous-groupe, infini). Paire dans un Gs groupe H G possède f endomorphisme nombre fini est somme supplémen- un tel que projecteurs attachés à une décomposition de G en 2 sous-groupes supplémentaires ; réciproque : tout projecteur f définit 2 sous-groupes plémentaires, à savoir le noyau de f et l’image de f . fof = f . Paire de (finies). Famille libre (finie ou infinie) d’éléments G (s’il en existe) : famille libre engendrant G ; coordonnées base (ce sont des entiers). Combinaisons linéaires de G . de Base relatives à une Un groupe abélien est quelconque G j la base est tout libre s’il possède système de générateurs correspondance biunivoque groupe quotient de ce groupe libre. Si ments. conque G a une base finie de (Cette propriété s’étend ayant un élément unité). Sous-groupe de torsion d’un qu’il existe entier n ~ éléments, n aux définit G de G) avec en base. Pour une et G un est groupe abélien rue = 0 (élément d’ordre tionnels). sans Pour de torsion est neau torsion ; la réciproque un sans groupe quelconque torsion est inexacte G : le (cette propriété (ex. : quotient se de généralise G a n (de base fini). à quel- f= nie) . de x G tels Un groupe est 0 . Tout groupe nombres groupe G un commutatif G : ensemble des dit "sans torsion" si sonssous-groupe de torsion est réduit à libre est isomorphe à sur un anneau D’où : rang d’un groupe libre (dont groupe libre toute autre base de modules libres (3 avec groupe abélien un par un son module ra- sous-groupe sur un an- II.- Propriétés plus particulières tenant tout idéal est est un anneau principal (i.e: 1. -- Un groupe monogène G nul, Z isomorphe à Z ; sinon, H ~, la forme nZ (multiples G est isomorphe au groupe des entiers modulo n (n ~ est n ~ 0 ), et 0 ) ; n’est pas réduit à groupe cyclique d’ordre Annulatour d’un groupe tout si 2.- x G G de est principal). (engendre par un seul élément) est isomorphe au quopar un sous-groupe (idéal) H de Z. Si H est G (anneau) tient du groupc torsion, sans multiples d’un compose des se Sous-groupes d’un n des entiers G : = groupe tels que p entier engendré le sous-groupe sous-groupe engendre Le groupe par les est des éléments de au lorsque la montre que ment H par les Cj i , pour j dit, l’ensemble i . Posons H. groupe des coeff. de de rang ~ hi ~ Corollaire : si 0 est une H. = dans e. rang H G ) ; peut 6tre n sans . ’- (e.) et ou le = H n G1 . isomorphe à dont prenons = de l’oxpression H. engendras base de est libre de rang fini (le n si au contraire directe des sous-groupes des G Remarque : si libre, H./H! ; somme pour de Gi G. , H! H. 1 est 0 base du groupe libre 1 des mndices de la base pour j e . isomorphe engendre = groupe libre. un h. H ./H! px (annulateur n ~ 0 à l’aide de la base. Ce groupe est donc nul de Z . S’il est isomorphe à Z , choisissons un élément dans G libre. est infinie. Bien-ordonnons l’ensemble Gi si 1’ (réciproque inexacte). 0 La démonstration utilise l’axiomc de choix G . Notons de l’entier n. Théorème 1.- Tout sous-groupe d’un groupe libre est G des entiers que ~~u par les l’image h. 0 h. ; = . On autre- H e n, tout sous-groupe que H H de G est identique à G ). soit est facteur direct d’un groupe libre G ~ le p.roupe quo- G/H est libre (puisqu’il s’identifie à un sous-groupe de G ). Rappelons la réciproque (qui, elle, est valable pour tout module sur un anneau commutatif avec élément unité) : si G/H est libre, H est facteur direct de G (prendre une base d’un sous-groupe supplémentaire de H ). tient 3.- Contenu d’un élément d’un groupe libre : c’est le p.g,c.d, des coordonnées latives à une baseô G sition directe de d’un élément Gl et G2. x de ce en G p.g.c.d. est indépendant 2 sous-groupes est le p.g.c.d. de la base. Pour toute (supplémentaires) Gl contenus de ses et G~ ~ composantes re- décompole contenu suivant quotient de G libre par le sous-groupe H engendré par un G soit sans torsion, il faut et il suffit que le contenu de x soit égal (évident). Mais il y a plus : Pour que le de un Si le contenu d’un élément Lemme.- le sous-groupe existe une engendré H base de G En effet, soit G . Puisque les de dont x = entiers H , 4.- Position d’un Soit H est facteur direct do possède H tout à l’heure que ceci verra tenu de tout élément de Prenons e~ fini dans au moins et il existe G , ~L élément et ment de te f(x) est un G’ dans de est G. L’ensemble des que élément minimal n~ , dans le H divise n , il est égal à nl . n1 divise (au sens large) le con- un f(H) f(x) = ceci minimal, (le contenu f de G le sous-groupe sur contient H1 ~ a Hl = divise n x H n Gl engendré Gl engendré engendré par Soit x un sa composan- donc est G~ , le contenu de n ~ et le sous-groupe sur où hl = on a sous-groupe de un donc divise contenu Le H , projecteur applique H comme tel que Il f effet, f(H) En h~ . par de hl un Je dis que par libre. groupe H . élément un implique un groupe libre suivants si le contenu d’un élément do sens = G . quelconque d’un sous-groupe contenus des éléments de On = sous-groupe de un par suite il G 03A3ai ~i)x associons l’élément H à un, l’expression de x à l’aide d’une base (e. ) n. 1 (nuls sauf un nombre fini) sont premiers entre a. tels que ~ a.n. 1 . A chaque y ~~,c. 1 l -Adéfinit un de de H. Ceci G sur projecteur eux, il existe des entiers et par suite égal à partie). fasse x 03A3i niei est facteur dircct de x par est G d’un groupe libre x x n~ . divise celui de que n éié- nI . Mais puisque ni f(H) = H~ . fortiori divise nl ; ainsi projecteur f définit une décomposition de G suivant Gl f ; dans cette décomposition, H est décomposé suivant Hl implique un = et le noyau et . x H’ = sens H n G’ . Je dis que le contenu de tout large) est dans nimale de de H ) ni . En effet, si. divise le contenu de n , il est à égal n , élément de est dans x et divise ce qui prouve est un multiple (au (qui le contenu de H’ , x H’ d’après que ni la propriété mi- divise le contenu de x. Si maintenant currcnce sur r H est supposé de rang fini r, il vient aussitôt, par ré- :: Théorème 2.- Si H est un sous-groupe de rang fini r d’un groupe libre il existe G , un facteur direct K et une suite d’entiers éléments une décomposition Une telle (dont n ,...,n constituent n.e. de de G, base de une chacun divise le suivant), tels H) à la suite des entiers terminée G l’appelle ambiguïté G/H et son la suite des diviseurs élémentaires du Corollaire :i si que par le groupe soit sans est libre et si G H torsion, les que n’est pas unique ; mais il résultera du théorème 4 ci-dessous sans de h ~ H. (relative G ~e , ... ~~:ri base finie est H est déOn r . (G,H) . couple un de rang H sous-groupe sous-grcupe de rang fini tel G/H est facteur direct et est libre 3). lisation du lenme du n° 5.- Structure des groupes abéliens de type fini { i . e ~ engendré s par un nombre fini d’éléments). Un tel groupe un sous-groupe te de r H ceux est Z/e. 1 Z groupes pes ser quotient d’un groupe libre G de rang fini p, de rang r ~ p . Le théorème 2 montre que M est somme ~~~ et de lesquels pour p-r groupes e. = 1 isomorphes sont réduits à à par Z . Parmi les gr0u- 0 ; on peut les lais- côté. D’où i de Théorème 3.- Tout groupe abélien e. / 1 sont tels de type fini de groupes cycliques (on groupe libre de rang fini et dres M que chacun est somme nombre directe d’un fini) dont les or- d’eux diviselc suivant. décomposition d’un groupe M général plusieurs décompositions canoniques Une telle sera dite canonique. Tl existe d’un groupe donné ~~i . Cependant en la cycliques d’une décomposition est évidemment le T de M ; quant au groupe libre de la décomposition, il ; son rang s’appelle parfois le nombre de quotient directe des sous-groupes somme sous-groupe de torsion est isomorphe au groupe Betti du groupe i~r ~ c’est un Corollaires.- Tout groupe invariant du groupe sans ments, est libre. Dans un groupe de teur directe le quotient est libre. Théorème 4.- Pour toute type fini, 11 . torsion, engendré par un nombre fini d’élétype fini, le sous-groupe de torsion est fac- décomposition canonique d’un groupe abélien r1 de le nombre des sous-groupes cycliques et leurs ordres sont toujours les mêmes. Les ordres des groupes de M M ; (à une avec cycliques s’appellent le nombre de Betti i somorphie près). les ’’coefficients de torsion" ils déterminent entièrement le groupe 3-05 Une d’algèbre exElle se généraliserait quelconque (avec élément unité). En démonstration simple du théorème 4 fait appel à la notion térioure d’un module à des modules commutatif sur un anneau abéliens. Pour tout groupe abélien en M , on désigne par En(M) le sous-groupe de l’algèbre extérieure formé des éléments de degré n ; est identifié à Supposons alors que M soit somme directe de p groupes monogènes isomorphes respectivement voici le principe dans le cas des groupes 1 où la suite des entiers à des être nuls) nul pour n > p , non e en p ; de les derniers groupe des cycles ; un plus, chaque le dernier des peuvent par suite le groupe n , est l’annulateur e. 1 (qui peut être le groupe des chaînes orientées groupe libre de rang fini. Il chaque dimension e. est algébrique. complexe simpfiicial fini IL , est dimension (dont lui-même. à la topologie on a un n particulier, est l’annulateur de (exposé 2) Pour nul pour ; 6.- Application Si 1 est telle que chacun d’eux divise le suivanto Alors du groupe nul) ei ~ on peut donc en est donc de même du sous- d’homologie de K est de type fini. parler du nombre de Betti de K pour n, et des coefficients de torsion de K pour la dimension n. La connaissance des nombres de Betti et des coefficients de torsion détermine les groupes d’homologie de toutes dimensions de " la