apprentissages), de ce qu'on va étudier en classe ou bien apprendre hors de l'école
DEUXIÈME PARTIE
LES NOTES : STOP À L'ADDICTION
Désintoxiquer les professeurs et toute l'institution scolaire - C. Pepinster
Nous serions des malades de la note
Faut-il supprimer la note dans une classe habituée au mesurage si délirant soit-il?
OUI ! Mais pas tout de suite
Ils n'imaginent pas la joie de vivre sans ce carcan
Pour les professeurs et les stagiaires, ôter la notation c'est encourager la paresse ... et ils ont raison
s'ils ne changent rien dans leur manière d'enseigner habituellement transmissive et frontale
Réflexe conditionné : travail = points
Que faire pour sortir de l'addiction aux notes ? Comme pour tout sevrage, c'est difficile et ça
nécessite de l'accompagnement
- avant tout changer les pratiques basées sur la compétition, les "on a pensé pour vous"
Installer la concertation pour enthousiasmer tous les élèves.
Motiver fermement pour que la note ne soit plus nécessaire
Motivation d'incitation
- ne plus croire soit même à la fiabilité des notes ni y faire croire les élèves et les parents
éviter d'apeurer les parents, mais montrer par l'usage du portfolio, par des ateliers de réflexion, des
rencontres personnalisées, des témoignages, que la communication gagne en qualité ...
- loin de la sanctionner, considérer l'erreur comme consubstantielle à l'acte d'apprendre
- rendre la note de plus en plus rare ; ainsi ne plus noter les devoirs (avant de les supprimer et de les
remplacer par des recherches libres destinées à instruire les condisciples)
- obtenir de la direction de l'école un moratoire ...
- découvrir que la loi ne fait pas de la notation une obligation
- que les élèves se détournent vite de l'appât des points lorsque les cours sont passionnants
- rechercher en équipe les avantages et les inconvénients du maintien ou de la suppression du
paiement par des points, remplacer une pratique bancaire par des variations d'apprentissage
complexes en groupes de solidarité, des travaux personnels encadrés, des unités capitalisables
- collectionner les témoignages de pédagogues qui ne notent pas
- comparer la littérature qui défend la notation et celle qui prône sa suppression
- remplacer les interros pondérées par des coups de sonde sans points : Quand ils ne réussissent pas,
qu'est-ce que JE change dans mes pratiques ?
- permettre puis développer l'appel à l'aide auprès de condisciples
- remplacer les examens certificatifs par le chef d'œuvre pédagogique
Le chef d'œuvre pédagogique, une alternative savoureuse pour valider des acquis
Si les examens sont par nature centripètes, le chef d'œuvre pédagogique est en revanche centrifuge.
En effet, répondre d'une part à des questions d'examen repliées sur le récipiendaire esseulé, pour
qu'il gagne des points, diffère de tout mettre en œuvre d'autre part pour intéresser et instruire ses
pairs sur un sujet choisi, par exemple : les sorcières, la danse classique, la faim dans le monde, les
débuts du cinéma, le chat, le Japon, l’alimentation saine, le tabac, Mozart, l'art rupestre, Amnesty
international, les Restos du Cœur ...
Il est requis, exigé même, de monter une exposition, accueillir et intéresser le public, utiliser les
moyens audio-visuels, pratiquer des interviews, réaliser des expériences, organiser un débat, rédiger
un poème, résumer un livre, écrire un fascicule exhaustif, régler le son et l'éclairage, créer une
ambiance propice à l'écoute active pendant plusieurs heures.
La préparation dure environ huit mois car il s'agit d'exploiter les immenses ressources
documentaires actuellement disponibles, seul et avec les autres. Pour cela chaque récipiendaire de