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qu'arme politique, et insistait sur la protection des prix et la consolidation de l'OPEP, pour aider
au développement du Tiers Monde, et à la valorisation de ses ressources.
En Irak de grands projets agricoles et industriels furent mis en place, et des investissements
énormes furent faits pour développer l'industrie du pétrole.
En 1979 Saddam Hussein devient président de l'Irak, qu'il voulait mener vers une place de
leadership dans le monde Arabe. Les accords de Camp David furent refusés par l'Irak et ses
relations avec d'autres pays arabes, aussi bien qu'avec les Etats-Unis se détériorèrent, et Hussein
commença à évoquer la question des frontières mal délimitées.
Ensuite vint la guerre avec l'Iran. Le Koweït et l'Arabie Saoudite firent de nombreux crédits à
l'Irak, en particulier pour freiner la puissance iranienne qui représentait un danger pour eux.
Même des liens avec les Etats-Unis furent tissés lors du conflit avec l'Iran. A la fin de la guerre,
l'Irak avait à son actif une zone de 2600 km2 et une armée qui s'avérait très puissante.
Les problèmes avec le Koweït commencèrent à devenir graves lorsque l'Irak accusait son petit
voisin d'extraire plus de pétrole qu'autorisé du puits de Roumalïah juste à la frontière, motif censé
suffisant pas Hussein pour envahir le Koweït en août 1990, et quatre jours plus tard l'ONU décida
d'un embargo économique qui dure encore.
L'opération tempête du désert réduit à miettes l'armée irakienne en quelques heures.
A l'intérieur du pays les rébellions étaient brusquement écrasées par les hommes à Hussein, en
particulier le cas de Kurdes qui s'opposaient au gouvernement, et qui lors de la guerre contre
l'Iran furent gazés avec des armes chimiques. Hussein bombardait et gazait son propre peuple.
En 1991 des missions de vérification de l'ONU découvrirent la mise en place d'un programme
cherchant à fabriquer des armes avec du matériel radioactif, en particulier de l'uranium.
Les relations entre les pays arabes et l'Irak se dégradaient à chaque moment de plus en plus.
Pour faire face à la situation précaire du peuple irakien, le programme "pétrole contre nourriture"
fut établi par l'ONU.
Aperçu d'histoire économique
Avant 1958 l'économie irakienne était terriblement arriérée, les secteurs agricoles et industriels
contribuaient peu au PIB.
Il faut remarquer en ce qui concerne le pétrole, que les revenus qui y proviennent restent en
grande partie au grandes multinationales qui exploitent les puits, et qui s'occupent du transport et
de toutes les activités en aval. Ainsi les avantages pour les pays restent limités. Malgré l'immense
quantité de terres cultivées, les revenus agricoles restent minces, en particulier parce qu'il s'agit
d'exploitations techniquement arriérées à faible plus value, qui produisent des produits propres à
l'alimentation de base. La production était la même en 1930 qu'en 1960, malgré le fait qu'il y
avait deux fois plus de terres cultivées.
Le secteur industriel restait lui aussi précaire, sauf à la limite, l'industrie de biens de
consommation.
L'année 1968 fut marquée par un changement radical du gouvernement, qui entraîna une
modernisation des projets économiques, en particulier la nationalisation de toutes les productions
pétrolières qui jusqu'à lors étaient restés à l'écart de l'économie Irakienne.
Les politiques économiques des années 60 cherchaient à relancer l'économie irakienne sur le
modèle de la modernité occidentale, en se penchant sur la consommation, l'investissement et la
production accrue. L'Irak put compter sur de nombreux crédits étrangers et les conseils de pays
amis qui avaient suivi une politique similaire auparavant.