Un film, un sujet, un débat Le cauchemar d’Irak Engagés pour neutraliser l’arsenal irakien d’armes de destruction massive puis pour rétablir la démocratie, les soldats américains témoignent des exactions commises contre la population civile irakienne et de l’utilisation d’armes chimiques semblables à celles qui ont été utilisées pendant la guerre du Vietnam. Ils témoignent également des violations des Conventions de Genève (tortures, attaques arbitraires), autorisées par leur hiérarchie au nom de la lutte contre le terrorisme. en partenariat avec Le Courrier Film : Cauchemars d’Irak de Steven Artels Débat en présence de : Jimmy Massey (Ancien soldat des Marines en Irak) Samantha Power (Professeure à Harvard, grand reporter et écrivain - Prix Pulitzer 2003) Daniel Schechter (Fondateur de Media Channel.org - médias indépendants US) Modérateur : Daniel Wermus (Journaliste, InfoSud) Le 18 mars 2006 marque le troisième anniversaire de l’invasion de l’Irak par les troupes américaines. Depuis le début de la guerre, 2 000 soldats américains sont morts en Irak et 15 000 ont été blessés. Aucun bilan fiable des victimes irakiennes n’est publié; des estimations indiquent des dizaines de milliers de victimes. L’association des familles de militaires partis en Irak (Military families Speak Out) fait campagne pour le retour des soldats aux Etats-Unis sous le titre « Support Our Troops, Bring Them Home Now! ». Des élus américains, des responsables gouvernementaux et des militaires dénoncent à leur tour la tromperie du gouvernement et appellent au retrait des troupes américaines. La campagne 2005 de recrutement de l’armée a enregistré ses plus mauvais résultats depuis un quart de siècle. Le Pentagone multiplie les campagnes de publicité en faveur de l’engagement des jeunes Américains, mais les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances en raison de l’impopularité grandissante de la guerre en Irak.Les réservistes qui refuseront de répondre aux ordres de mobilisation pour être envoyés en Irak et en Afghanistan feront l’objet de sanctions de l’armée. Selon le Pentagone, près de 5 500 soldats ont déserté, et ont quitté le territoire américain pour ne pas servir en Irak. Ils sont considérés comme des « criminels de droit commun » et sont passibles de plusieurs mois d’emprisonnement s’ils motivent leur refus de servir devant une cour américaine. D’autres sont « rendus à la vie civile » pour raisons médicales, dévastés. Comme pendant la guerre du Vietnam, certains se réfugient au Canada, qui ne les accueille plus automatiquement et qui examine au cas par cas leurs demandes d’asile. La couverture de la guerre par les grands médias américains reste biaisée et partiale, elle exclut les représentants des opposants à la guerre. Un courant médiatique alternatif tente de se développer pour dire la guerre, la manipulation et montrer les images. Selon des sondages réalisés en 2003 après l’intervention américaine en Irak, 50% des Américains pensaient que des preuves de l’implication de Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre 2001 avaient été trouvées. Trois mois après le début de la guerre, 35% de la population pensait que l’armée américaine avait trouvé des armes de destruction massive en Irak, et 56% pensait que les Etats-Unis étaient soutenus par l’ensemble de la communauté internationale Military Families Speak Out: www.mfso.org MediaChannel: www.mediachannel.org Organisation mondiale contre la torture: www.omct.org Ressources Massey Jimmy, 2005, Kill! Kill! Kill!, éditions du Panama Power Samantha, 2003, A Problem from Hell: America and the Age of Genocide, Harper Perennial