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“Femmes en guerre” sera jouée au Tna
Le dramaturge Jawad El-Assadi à Alger en février
Il s'agit de la première œuvre du grand réalisateur arabe après son retour l'année dernière à Bagdad.
Le dramaturge irakien Jawad El-Assadi sera de retour en Algérie en février pour la représentation de sa nouvelle
pièce Femmes en guerre. Le directeur de la Bibliothèque nationale, M. Amine Zaoui, a annoncé dimanche
dernier, à l'occasion du café du théâtre qui a reçu l'artiste Fouzia Aït El-Hadj, que le dramaturge irakien se
rendra en Algérie à l'invitation du ministère de la Culture et de la Bibliothèque nationale en compagnie de
nombreuses comédiennes irakiennes pour faire des répétitions sur sa nouvelle pièce et la présenter en Algérie.
Il s'agit de la première œuvre du grand réalisateur arabe après son retour l'année dernière à Bagdad qu'il
n'avait plus revue depuis 1976. El-Assadi avait déjà évoqué, en juillet dernier, à la faveur d'une première
rencontre au café du théâtre, son retour en Irak et la situation y prévalant et qui, avait-il alors dit, l'avait amené
à y rester pour relancer la culture et les arts. Il a exprimé à cet égard sa volonté de créer un théâtre fidèle au
patrimoine culturel auquel il appartient. Jawad El-Assadi est né en 1947 en Irak. Diplômé de l'Institut des arts
dramatiques de Bagdad en 1974 et titulaire d'un doctorat, en la matière, de l'université de Sofia, El-Assadi est
l'auteur de plusieurs œuvres traduites vers le français, l'anglais et l'allemand. Il est l’un des metteurs en scène
majeurs de l’Irak et offre une vision novatrice du théâtre tout en consacrant une grande énergie à la formation
de jeunes acteurs et adopte un style très personnel pour la mise en scène de pièces de théâtre émanant d’un
grand éventail de dramaturges arabes tels que Saâdallah Wanoos, Moueen Bessissou et Mahmoud Diab, tout
comme d’œuvres de Jean Genet, Anton Tchekhov et Bertolt Brecht. Il a écrit des poèmes, des essais sur le
théâtre, des études sur les répétitions ainsi que plusieurs pièces qui ont été traduites en anglais, en russe et en
français, notamment Forget Hamlet, Le Banc et Women of War.
Jawad El-Assadi a vécu 25 ans en exil, allant et venant entre différents pays arabes. Durant cette période, il a
travaillé avec divers théâtres et troupes, tout en contribuant dans cette région au développement d’une pensée
progressiste comme du dialogue.
Bien qu’une part importante de son œuvre très admirée ait été écrite en exil, il est récemment retourné en Irak
où il a été nommé directeur pour le théâtre et le cinéma auprès du ministère de la Culture, ce qui donne un élan
et un soutien nouveaux aux activités culturelles, dans ce contexte particulièrement difficile.
R. C.