Première rencontre des Sciences Humaines et Sociales avec Claire Marin
Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/)
La restauration de la
confiance dans la relation
thérapeutique, l?attention
individualisée accordée au
patient sont essentielles pour
que celui-ci n?ait pas
l?impression de n?être qu?un
dossier sur la pile qui
s?entasse sur le bureau du
médecin. Autrement dit, si la
médecine est techniquement
performante, elle reste
humainement défaillante.
C?est sur ce point que la
formation médicale est à
améliorer et que les
conditions matérielles
doivent être revues pour
permettre que cette relation
de confiance s?instaure. Cela
demande du temps au
soignant. Or aujourd?hui, très
souvent, ses relations sont
minutées. Cela paraît
incompatible avec une
humanisation du soin
médical.
La philosophie a-t-elle
quelque chose à dire
de la médecine et du
soin ? A-t-elle
quelque chose à dire
à la médecine et au
soin ?
Oui, bien sûr, dans la mesure
où elle s?interroge sur les
principes de subjectivation,
c?est-à-dire ce qui permet au
sujet de se construire, mais
aussi sur tout ce qui
l?ébranle. Or la médecine et
le soin renvoient a priori à ce
qui répare, ce qui restaure,
ce qui réassure l?individu
dans son être. Mais aussi, et
c?est en cela qu?elles sont
philosophiquement
passionnantes, médecine et
soin ont en commun d?être
potentiellement des relations
destructrices, dans la mesure
Page 5 of 7