Compte-rendu du groupe de travail écologie industrielle et territoriale
10/02/2015
COMPTE-RENDU DU GROUPE DE TRAVAIL ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE ET
TERRITORIALE N°1
– RÉUNION DE LANCEMENT
MARDI 10 FÉVRIER 2015
DREAL, SALLE 4.05 - 22, RUE DES PÉNITENTS BLANCS, 87032 LIMOGES
Liste des participants
NOM Prénom Structure
BEAURAIN Christophe UNIVERSITE DE LIMOGES
CESBRON Elodie CRMA
CHASSANG Alain DDT 19
CUEILLE Michaël CCIR
DEBAYLE Michèle ADEME
DELAUTRETTE Stéphane ADEME
DELBANCUT Patrice DREAL
LAGRANGE Véronique DREAL
LAJOURNADE David CCIR
MORVAN Patrick DDT23
SARRAN Alice ORÉE
SAUBION Eric DDT19
SOULAT Isabelle CR, DIRECTION ECONOMIE
TERRIEUX Sophie DREAL
TEXIER Céline POLE ENVIRONNEMENT
TIBI Eric DDT87
Compte-rendu du groupe de travail écologie industrielle et territoriale
10/02/2015
Ordre du jour
13h30 – 13h45 : Introduction et tour de table rapide
13h45 – 14h45 : Rappel sur l’économie circulaire et l'EIT
14h45 16h00 : Tour de table des partenaires et des acteurs du projet : état des lieux des
actions engagées, des données disponibles, des outils et des partenariats existants.
16h00 17h30 : Les perspectives : les pistes d’actions, les attentes du groupe de travail et
l’implication de chacun.
Résumé des échanges
1. Contexte
Sur proposition d’Orée, la DREAL Limousin a souhaité structurer un réseau d’acteurs régionaux autour
du sujet de l’écologie industrielle et territoriale avec l’accompagnement de l’association.
En effet, depuis 2013 le gouvernement a fait de l’économie circulaire une de ses priorités et souhaite
que les DREAL s’impliquent dans :
-La participation au cadrage régional des activités liées à l’économie circulaire,
-Laccompagnement des initiatives territoriales.
Ainsi, la DREAL Limousin souhaite contribuer à la dynamique du sujet en mobilisant les acteurs, en
sensibilisant les entreprises et en favorisant la mise en œuvre d’une ou plusieurs opérations pilotes
sur le territoire Limousin.
Dans ce cadre, un groupe de travail se réunira 4 fois en 2015. Il associera des structures telles que le
Conseil Régional, la CCIR, la CRAL, la CRMA, la DIRECCTE, l'ADEME, les DDT
Cette animation devra permettre de favoriser le développement de l’écologie industrielle et
territoriale en Limousin. Les séances de travail ont pour objectifs de recenser et d’identifier des
territoires, outils, données disponibles ainsi que de repérer de potentielles synergies.
2. Rappel de l’économie circulaire et l’écologie industrielle et territoriale
a. Léconomie circulaire
On constate aujourd’hui unanimement l’augmentation de la consommation et l’épuisement des
ressources naturelles entraînant des conséquences économiques importantes, notamment par la
volatilité du prix des matières premières. Pour appliquer la notion de développement durable dans ce
contexte, l’économie circulaire vise à optimiser la gestion des ressources - matières et d'énergie -
afin d’en minimiser leur production et d’économiser la consommation en matières premières. Ce
modèle s’inspire ainsi du fonctionnement en boucle des écosystèmes naturels contrairement au
modèle standard linéaire (extraire, produire, consommer, jeter) qui repose sur une utilisation sans
limites des ressources. Léconomie circulaire permet de lutter contre les obstacles actuels que sont la
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raréfaction des matières premières ou la dégradation de notre environnement. Dans ce modèle, les
sources d’énergie utilisées doivent être le plus possible renouvelable et le recours aux produits
chimiques évité, mais le maillon essentiel est bien le « zéro déchet ». Cette économie n’est pas
seulement bénéfique pour l’environnement, puisqu’elle permet également la production de richesses
et d’emplois locaux.
Léconomie circulaire prend en compte à la fois la production et l’offre de biens et de services, la
demande et le comportement des consommateurs et la gestion des déchets. Elle repose ainsi sur 7
composantes majeures :
Lapprovisionnement durable . Il concerne le mode d’exploitation/extraction des ressources
visant une exploitation efficace des ressources en limitant les rebuts d’exploitation et en
limitant l’impact sur l’environnement, notamment dans l’exploitation des matières
énergétiques et minérales (mines et carrières) ou dans l’exploitation agricole et forestière
tant pour les matières/énergies renouvelables que non renouvelables ;
Lécoconception vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en
compte l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux ;
Lécologie industrielle et territoriale , dénommée aussi symbiose industrielle, constitue un
mode d’organisation interentreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de
besoins ;
Léconomie de la fonctionnalité privilégie l’usage à la possession et tend à vendre des
services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes ;
La consommation responsable doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé
ou public) ou citoyen consommateur, à effectuer son choix en prenant en compte les impacts
environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou service) ;
L'allongement de la durée d’usage par le consommateur conduit au recours à la réparation, à
la vente ou don d’occasion, ou à l’achat d’occasion dans le cadre du réemploi ou de la
réutilisation ;
Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues de déchets.
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b. Lécologie industrielle et territoriale
Fondée sur une approche systémique, l’écologie industrielle et territoriale (EIT) est une démarche
opérationnelle qui s’inspire des écosystèmes naturels pour tendre vers une gestion optimale des
matières et de l’énergie : le système industriel peut être considéré comme une forme particulière
d'écosystème. Ainsi, à l'image du fonctionnement des chaînes alimentaires dans le milieu naturel, les
déchets et co-produits d'une activité peuvent devenir une ressource pour une autre activité. Les
entreprises peuvent réutiliser entre elles, ou avec les collectivités, leurs résidus de production
(vapeurs, co-produits, gaz d'échappement, effluents, déchets...) et ainsi, limiter la pollution, le
prélèvement de ressources, la production de déchets et la consommation d’énergie. Par ailleurs,
l'EIT permet d’instaurer des relations de partenariat et d’encourager les échanges entre acteurs
économiques et industriels tout en favorisant le développement économique local et la prise en
compte des enjeux environnementaux.
Lobjectif est d’encourager la dynamique collaborative et la mise en place d’actions concrètes et
partagées. Ces actions sont considérées comme des synergies entre acteurs économiques. Elles
relèvent de différents types :
Partage et mutualisation - Ces stratégies consistent à mutualiser des biens, des ressources
ou des services, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle et diminuer certains
impacts environnementaux de l’activité économique. Par exemple : gestion des déchets,
réutilisation des eaux pluviales, gardiennage, restauration collective, crèches, plan de
déplacement inter-entreprises, partage de véhicule...
Echange de flux Ces stratégies consistent à valoriser les externalités émises par certaines
entreprises par d’autres entités voisines. Par exemple : eaux industrielles usagées, chaleur,
déchets, coproduits…
La création de nouvelles activités - Les échanges de flux peuvent nécessiter la présence
d'activités d’interface pour permettre la valorisation des sous-produits, le développement de
produits ou de services, la gestion d'une ressource commune...
3. Tour de table des partenaires et des acteurs du projet
Christophe BEAURAIN
La présentation de Christophe BEAURAIN a permis de revenir sur les fondamentaux de l’écologie
industrielle et territoriale et de présenter l’un de ces territoires d’étude depuis de nombreuses
années : le territoire Dunkerquois.
Les premières synergies sur ce territoire sont nées dans les années 1960 pour répondre à des besoins
de cupération et valorisation du « laitier », principal résidu issu de processus de production dans
l’industrie sidérurgique. Quelques années plus tard, d’autres synergies ont été mises en place comme
la valorisation des gaz sidérurgiques avec la centrale thermique EDF ainsi que la valorisation de la
chaleur fatale de la firme sidérurgique dans le cadre d’un réseau de chauffage urbain (1985).
Au début des années 2000, l’association ECOPAL se crée pour promouvoir le développement de l’EI
au sein de l’agglomération et mettre en réseau les entreprises désireuses de s’engager dans cette
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démarche. Plus récemment plusieurs synergies de mutualisations ont vu le jour et un inventaire de
flux a été fait.
Pour plus d’informations, consultez la présentation de C.BEAURAIN en pièce-jointe.
-La DREAL Limousin
La DREAL indique plusieurs AAP nationales déclinées au niveau régional pour lesquels certaines
collectivités en Limousin ont répondu :
-AAP TEPCV (Co-pilotage DREAL/ ADEME) : 12 Collectivités territoriales en Limousin ont été
retenues à divers degrés (Lauréats, En devenir, Contrats locaux de la Transition Énergétique).
-AAP Zéro Gaspillage, Zéro déchet (pilotage ADEME): 3 Collectivités territoriales en Limousin
sont lauréates.
-AAP méthanisation : en cours.
Par ailleurs d’autres initiatives sont en cours et notamment la participation du Limousin à une étude
nationale sur les zones d’activités artisanales : « Recueil dexpériences et de pratiques
méthodologiques d'observation des ZAE au regard du DD ».
Pour plus d’informations, consultez la présentation de la DREAL en pièce-jointe.
-Chambre des métiers et de l’artisanat
Mme CESBRON a présenté les actions de la Chambre des métiers et de l’artisanat. Elle indique que le
rôle de la CRMA est d’accompagner les petites entreprises artisanales. Elle mentionne par ailleurs,
plusieurs actions déjà réalisées en lien avec l’économie circulaire : Réparacteur et Eco-défis. Pour
pouvoir progresser dans ses actions la CRMA a besoin d’avoir une vision plus exhaustive des
opportunités de développement du sujet pour leurs entreprises. Ainsi un lien pourra être effectué
dans l’enquête réalisée par la DREAL.
Pour plus d’informations, consultez la présentation d’Elodie CESBRON en pièce-jointe.
-Région Limousin
Madame SOULAT indique que le Conseil Régional n’a pas encore mis en place la « stratégie régionale
d’économie circulaire », mais néanmoins des partenariats avec l’ADEME sont déjà en place : appui aux
filières de recyclage, aux structures d’ESS (ressourcerie), écoconception, management
environnemental et énergie, développement de procédés, d’économie de matière, etc.
Par ailleurs, elle souligne que certains contrats de cohésion territorial de pays pourront être pris en
compte pour cerner les territoires susceptibles de s’intéresser au sujet.
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