Compte-rendu du groupe de travail écologie industrielle et territoriale
10/02/2015
b. L’écologie industrielle et territoriale
Fondée sur une approche systémique, l’écologie industrielle et territoriale (EIT) est une démarche
opérationnelle qui s’inspire des écosystèmes naturels pour tendre vers une gestion optimale des
matières et de l’énergie : le système industriel peut être considéré comme une forme particulière
d'écosystème. Ainsi, à l'image du fonctionnement des chaînes alimentaires dans le milieu naturel, les
déchets et co-produits d'une activité peuvent devenir une ressource pour une autre activité. Les
entreprises peuvent réutiliser entre elles, ou avec les collectivités, leurs résidus de production
(vapeurs, co-produits, gaz d'échappement, effluents, déchets...) et ainsi, limiter la pollution, le
prélèvement de ressources, la production de déchets et la consommation d’énergie. Par ailleurs,
l'EIT permet d’instaurer des relations de partenariat et d’encourager les échanges entre acteurs
économiques et industriels tout en favorisant le développement économique local et la prise en
compte des enjeux environnementaux.
L’objectif est d’encourager la dynamique collaborative et la mise en place d’actions concrètes et
partagées. Ces actions sont considérées comme des synergies entre acteurs économiques. Elles
relèvent de différents types :
•Partage et mutualisation - Ces stratégies consistent à mutualiser des biens, des ressources
ou des services, permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle et diminuer certains
impacts environnementaux de l’activité économique. Par exemple : gestion des déchets,
réutilisation des eaux pluviales, gardiennage, restauration collective, crèches, plan de
déplacement inter-entreprises, partage de véhicule...
•Echange de flux – Ces stratégies consistent à valoriser les externalités émises par certaines
entreprises par d’autres entités voisines. Par exemple : eaux industrielles usagées, chaleur,
déchets, coproduits…
•La création de nouvelles activités - Les échanges de flux peuvent nécessiter la présence
d'activités d’interface pour permettre la valorisation des sous-produits, le développement de
produits ou de services, la gestion d'une ressource commune...
3. Tour de table des partenaires et des acteurs du projet
•Christophe BEAURAIN
La présentation de Christophe BEAURAIN a permis de revenir sur les fondamentaux de l’écologie
industrielle et territoriale et de présenter l’un de ces territoires d’étude depuis de nombreuses
années : le territoire Dunkerquois.
Les premières synergies sur ce territoire sont nées dans les années 1960 pour répondre à des besoins
de récupération et valorisation du « laitier », principal résidu issu de processus de production dans
l’industrie sidérurgique. Quelques années plus tard, d’autres synergies ont été mises en place comme
la valorisation des gaz sidérurgiques avec la centrale thermique EDF ainsi que la valorisation de la
chaleur fatale de la firme sidérurgique dans le cadre d’un réseau de chauffage urbain (1985).
Au début des années 2000, l’association ECOPAL se crée pour promouvoir le développement de l’EI
au sein de l’agglomération et mettre en réseau les entreprises désireuses de s’engager dans cette
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