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Tribune réalisée en partenariat avec TEAS France

Pourquoi l’Azerbaïdjan est un
partenaire clef pour l’Union européenne
N
ous avons fêté en juin dernier
les dix ans de l’intégration de
l’Azerbaïdjan dans la politique
européenne de voisinage (PEV) qui
vise à renforcer les relations de l’Union
européenne avec ses voisins afin de
promouvoir l’économie, la stabilité et la
sécurité à ses frontières.
Les relations entre ce pays et l’UE
remontent bien plus loin dans le temps et
ont été consacrées pour la première fois
en 1999, date de l’entrée en vigueur de
l’accord de partenariat et de coopération
régissant les liens entre ces deux acteurs.
Il n’est pas anodin que l’UE accroisse
ses relations avec ce pays du Caucase
Sud. L’Azerbaïdjan, c’est d’abord une
puissance pétrolière et gazière et de
fait un acteur incontournable de la
diversification énergétique pour l’Union
européenne. Aussi, les évènements
récents en Crimée et les tensions
diplomatiques avec la Russie illustrent
l’importance pour l’Europe de développer
des relations durables et profondes avec
ses voisins du Caucase.
L’Azerbaïdjan est un partenaire
stratégique pour l’UE et donc pour la
France. Ce pays exporte 50% de ses
ressources énergétiques vers l’Europe
et incarne son principal partenaire
commercial avec des flux équivalents à
17,9 milliards d’euros en 2013. De plus,
un partenariat de modernisation est
sur le point d’être conclu avec l’Union
européenne, en soutien de la Stratégie
2020 de l’Azerbaïdjan, et des accords
visant à faciliter la mobilité des personnes
par un octroi simplifié de visas ont été
signés en août 2014.
Vivement
critiqué
ces
derniers
mois alors qu’il préside le Conseil de
l’Europe, l’Azerbaïdjan est un pays en
pleine transition. Encore récemment
le Parlement européen a discuté une
motion pour dénoncer les persécutions
des défenseurs des Droits de l’Homme
dans ce pays. L’Azerbaïdjan une jeune
République démocratique indépendante
depuis seulement 1991. Il est injuste
d’exiger de ce pays voisin de la Russie
et de l’Iran un niveau de démocratie à
l’occidentale que nos pays ont mis des
siècles à mettre en place et respecter.
La politique intérieure et extérieure de
l’Azerbaïdjan est en pleine expansion
grâce à sa croissance économique
fulgurante et ses ressources naturelles
abondantes. Malheureusement, c’est
également un pays dont environ 20% du
territoire est occupé illégalement par les
forces armées arméniennes qui ont envahi
la province du Haut-Karabagh ainsi que
sept provinces voisines au lendemain de
la chute de l’URSS. Cette occupation a
été condamnée par les Nations Unies
via quatre résolutions du Conseil de
Sécurité, qui ont expressément demandé
le retrait des troupes arméniennes du sol
azerbaidjanais, ainsi que par d’autres
instances internationales, comme le
Parlement européen.
Les problématiques du Caucase Sud
doivent être des priorités pour l’Union
européenne qui n’a aucun intérêt à ce que
cette région devienne instable notamment
en ce qui concerne ses besoins
énergétiques et économiques. En tant
que Français et Européens convaincus,
nous appelons la France, co-présidente
du groupe de Minsk en charge de faciliter
les discussion entre les protagonistes du
conflit depuis le cessez-le-feu conclu en
1994, à s’engager pleinement en faveur
de la résolution rapide du conflit afin
que le principe d’intégrité territoriale
soit respecté, en conformité avec les
résolutions de l’ONU, et que les 875 000
réfugiés internes d’Azerbaïdjan, forcés de
fuir leurs terres lors de la guerre, puissent
revenir chez eux. C’est par la résolution
de ce conflit que la région pourra être
pleinement stable et que des relations
fondées sur la confiance et le respect
mutuel pourront se développer entre les
pays du Caucase.
La France doit permettre à l’Azerbaïdjan
et l’Arménie de discuter raisonnablement
pour trouver rapidement une solution au
conflit qui les atteint dans leurs terres et
dans leurs peuples. Le Président François
Hollande avait évoqué la possibilité pour
la France d’accueillir une conférence de
négociations à Paris avant la fin 2014 dans
le cadre du Groupe de Minsk lors de sa
visite dans ces deux pays en mai dernier,
afin de relancer les négociations qui n’ont
pas évolué depuis lesdits « principes
de Madrid » de 2008. Alors que cette
réunion devrait se tenir fin octobre, nous
nous tenons prêts à soutenir tout effort
en vue d’une résolution pacifique et juste
du conflit.
A propos des députés co-signataires:
Jérôme Lambert est Député de la 3e
circonscription de la Charente et viceprésident de la commission des Affaires
européennes ; Thierry Mariani est Député
de la 11e circonscription des Français
établis hors de France et président du
groupe d’amitié France-Azerbaïdjan;
et Jean-Louis Dumont est Député de la
2e circonscription de la Meuse et viceprésident du groupe d’amitié FranceAzerbaïdjan.
Par
Jérôme Lambert
(Député, RRDP)
Thierry Mariani
(Député, UMP)
Jean-Louis Dumont
(Député, SRC)
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