Ossétie
du Sud (1)
C’est dans la
foulée de l’indé-
pendance géor-
gienne, en 1991, que
cette région, peuplée en
majorité de chrétiens,
descendants des Alains
et des Scythes de l’Anti-
quité, demande son rat-
tachement à la Russie.
La Géorgie refuse. C’est
l’escalade : la guerre
coûte la vie à 1000 per-
sonnes et 100000 Os-
sètes se réfugient au
Nord. Malgré le cessez-
le-feu, la région reste
instable. Un Français,
Vincent Cochetel,
qui travaillait pour l’Onu,
y est otage. Cette
semaine, le premier
ministre ossète a été as-
sassiné.
Le conflit
osséto-ingouche (2)
Staline confie à l’Ossétie,
très fidèle à Moscou, une
partie de l’Ingouchie. En
1992, cette dernière, ai-
dée par les Tchétchènes,
tente de récupérer ces
terres. Politiquement,
puis par les armes. après
un mois de conflit, on
compte 600 morts (sur-
tout des Ingouches). Le
cessez-le-feu est réguliè-
rement violé.
Tchétchénie (3)
C’est le plus sanglant
conflit de l’ex-URSS :
de 40000 à 100000 morts
(entre 1993 et 1996).
Du temps de l’URSS,
cette république musul-
mane était le nœud de
communication et de
transit (surtout pour le
pétrole) entre le Caucase
et la Russie. Malgré les
accords de paix
d’août 1996, rien n’est ré-
glé : le statut de la
Tchétchénie ne sera
définitivement fixé que
dans quatre ans.
Abkhazie (4)
Composée d’une mo-
saïque de peuples – les
Abkhazes, islamisés par
l’Empire ottoman au
XVesiècle, ne représen-
tent que 20 % de la po-
pulation –, la « Riviera
soviétique » (8600 kilo-
Haut-Karabakh (7)
Le plus ancien conflit de
l’ex-URSS a débuté en
1988 par des manifesta-
tions d’intellectuels ar-
méniens qui revendi-
quaient l’indépendance
de ce territoire rattaché
en 1923 par Staline à
l’Azerbaïdjan soviétique,
mais peuplé à 80 % d’Ar-
méniens. L’indépendance
de l’Arménie et de l’Azer-
baïdjan, à l’automne
1991, envenime les
choses. Pour les deux
jeunes Etats, le contrôle
du Haut-Karabakh de-
vient un enjeu national.
Aidés par l’Arménie, mais
aussi par des conseillers
militaires russes, les fe-
dayis (combattants) kara-
bakhtsis arméniens addi-
tionnent les victoires
contre l’Azerbaïdjan, qui
reçoit le soutien des mer-
cenaires afghans et des
officiers turcs. Au prin-
temps 1994, un cessez-
le-feu est signé. Les Ar-
méniens ont gagné. En
plus du Haut-Karabakh,
ils contrôlent 20 % du
territoire azéri. La guerre
a fait 20000 morts (lire
aussi page 74).
Adjarie (5)
Grâce à l’habileté de
leurs leaders, qui entre-
tiennent des relations
correctes tant avec les
Russes qu’avec les res-
ponsables géorgiens, les
Adjars (islamisés par
l’Empire ottoman) n’ont
pas connu la guerre ci-
vile. Mais, depuis la dis-
parition de l’URSS, cette
république géorgienne de
3000 kilomètres carrés
(peuplée de 300000 per-
sonnes) se rapproche
fortement de la Turquie
et s’est émancipée
de Tbilissi.
Daghestan (6)
Dans cette petite répu-
blique russe où l’on dé-
nombre vingt-cinq eth-
nies, principalement
musulmanes, on ne
compte plus les attentats
contre l’armée de Mos-
cou, comme ces derniers
jours. Les deux princi-
pales ethnies, les Avars
et les Kounyks, se dispu-
tent (souvent avec vio-
lence) le leadership du
mètres carrés) demande
son indépendance vis-à-
vis de la Géorgie en 1992.
Aidés et armés par les
Russes, les indépendan-
tistes exigent leur auto-
nomie. Les nationalistes
géorgiens au pouvoir re-
fusent. La guerre fait
7000 victimes et pro-
voque l’exil de 200000
Géorgiens. En août 1997,
Abkhazes et Géorgiens
se mettent d’accord
pour régler leurs diffé-
rends par les urnes d’ici
à quelques années.
Sous l’œil vigilant de la
Russie, qui dispose de
3000 soldats
à Soukhoumi. Ces der-
niers jours, les combats
ont fait 200 morts et
35000 Géorgiens ont
quitté la région.
Daghestan. Selon de
nombreux analystes,
c’est ici que se prépare le
prochain grand conflit in-
dépendantiste. Avec
l’aide des Tchétchènes.
Les conflits du Caucase
INFOGRAPHIE IDÉ