Action d’un champ électrostatique sur une surface de mercure F. Bertein To cite this version: F. Bertein. Action d’un champ électrostatique sur une surface de mercure. J. Phys. Radium, 1947, 8 (12), pp.352-357. <10.1051/jphysrad:01947008012035200>. <jpa-00234074> HAL Id: jpa-00234074 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234074 Submitted on 1 Jan 1947 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. ACTION D’UN CHAMP ÉLECTROSTATIQUE SUR UNE SURFACE DE MERCURE Par F. BERTEIN. Compagnie provoquent tels que « une Télégraphie sans fil. comportement d’une surface de mercure soumise à un champ électrique champ est suffisamment intense les forces de pression électrostatique rupture d’équilibre qui doit influer de façon décisive sur les phénomènes de décharge Sommaire. On étudie le constant. On montre que si 2014 Générale de ce l’émission froide » du mercure dans le vide. imagine communément la surface libre S d’un liquide au repos comme formant un plan parfait, On abstraction faite toutefois de la zone avoisinant les parois du récipient, déformée par les phénomènes capillaires. En réalité, S présente des écarts par rapport à la planéité en raison de l’agitation thermique des particules liquides. Le phénomène peut être analysé à l’aide des lois fondamentales de la mécanique statistique. Il est, d’autre part, mis en évidence expérimentalement par l’étude de la ré f lexion de la lumière sur S : on observe à côté de la réflexion classique une réflexion diffuse due à des aspérités à l’échelle microscopique ou submicroscopique [i]. L’émission électronique d’une sur f ace de mercure sous t’action de champs électriques intenses dans le vide (« émission froide o} conduit également à des résultats très différents de ceux que l’on attendrait de la part d’une surface métallique plane [2]; on conçoit qu’ici les forces de pression électrostatique interviennent pour amplifier les déformations. Nous nous proposons d’examiner ce phénomène pour une surface de mercure soumise à un champ uniforme et constant dans le vide, en supposant qu’il n’y ait pas eu amorçage préalable d’une décharge par ionisation de la vapeur. On se bornera à l’étude des petits mouvements : autrement dit, il est possible que les calculs s’appliquent seulement au début du processus, phase réunissant les conditions suivantes : Élongations et vitesses des particules assez faibles pour qu’on puisse négliger leurs carrés; Surface S presque plane partout, c’est-à-dire pente faible et rayons de courbure grands vis-à-vis de l’élongation en chaque point (on ne tiendra pas compte de l’effet de ménisque du mercure au voisinage des parois). Tonks a calculé approximativement les conditions de rupture par le champ électrique pour une surface S présentant initialement une bosse sphérique [3]; ses résultats présentent un bon accord avec ceux que nous établirons ici de façon plus générale. 1. Expression du champ électrique superSoit z ficiel. ~(xy) l’équation de la surface libre S à un instant déterminé, rapportée à un système d’axes rectangulaires, Oz étant vertical. ( fig. i). Le champ est appliqué à l’aide d’une électrode plane parallèle située en regard à la distance d; soit E sa valeur dans la région où il est uniforme; la = - 1 Fig. i. - La ligne ondulée voisine du niveau limite une portion de la surface S. ~0,~ détermination de la pression électrostatique s’exerçant sur S nécessite d’abord la connaissance du champ superficiel F (xy) en tout point (xy) de S. On peut écrire en vertu des conditions admises F = E (i + 2); -e est un terme correctif fonction de xy, dépendant en fait de la forme globale de S, c’est-à-dire de la fonction ~(xy). On posera pour cette raison d’où le symbole Y définit un opérateur dont déterminer les propriétés. L’opérateur 5 est linéaire. simplifier l’écriture. ® La loi de allons nous ’ Prenons E potentiel = 1 pour au-dessus de S est de la forme où v est infiniment petit. L’équation de la surface S Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01947008012035200 353 qu’on peut supposer au potentiel 0, s’écrit dans conditions : z = et le champ superficiel ces Dans le deuxième membre de chacune de ces relations on peut remplacer z par zéro; en effet, on commet ainsi, dans la première une erreur z dç, qui est du 2e ordre, donc à négliger; de ce qui concerne la seconde. Revenant aux initiales on voit qu’il en résulte relations d’après lesquelles si ~ (xy) est naison linéaire de fonctions ~1 (xy), apparaît sous forme de combinaison coefficients , même en notations une combi- 51(xy) ..., de mêmes En d’autres termes, tf est un opérateur linéaire. Cette propriété apparaît naturelle, du fait qu’il s’agit d’un terme correctif infiniment petit; mais a priori ce dernier caractère n’impliquait pas nécessairement la linéarité, la correspondance pouvait être quadratique ou plus compliquée encore. Détermination de Y pour des surfaces S particulières. Nous achevons de déterminer l’opérateur 5 en le calculant pour une série de cas particuliers. Soit E I, on vérifie aisément que les fonctions suivantes fournissent des distributions de - = - ces mêmes fonctions vérifient est ’ potentiel possibles Autrement dit, les relations (4) et (5) s’entraînent mutuellement. Si l’on parle le langage de la théorie des opérateurs, 5 et à ont les mêmes fonctions propres. S pour une surface S quelconque. Étant donnée une S d’équation z ~(xy) quelconque, nous pouvons maintenant déterminer 5--~; nous développons par exemple ~ en série de fonctions trigonométriques lesquelles constituent un « système complet » et en vertu de la linéarité nous sommes ainsi ramenés aux relations (4) valables pour chacune de ces fonctions. - = 2. Les équations générales du On Conventions et notations. supposera le de forme parallélépipédique et de section horizontale carrée; les notations adoptées sont rassemblées dans la liste suivante : l, longueur du côté de cette section; a, profondeur du liquide; d, distance entre électrodes; xOz, yOz, plans de deux des parois verticales; z a, plan contenant le fond du vase; z == ~(~/0, équation de la surface libre S, la variable 1 étant maintenant mise en évidence (~ = o dans le cas du repos parfait); P (xyt), pression en un point de S (du côté intérieur mercure contenu dans s (xy) et 3i s (xy) = --- au liquide); 11(xyzi), potentiel des vitesses dans E, champ électrique appliqué; dit, g = g8iI ? = I 3,6 A = 4~0 peut on (4) est encore précédentes p étant défini par Si l’on considère valable pour telles que (3). l’opérateur S; » constante coefficients » coefficient de viscosité. » capillaire; de compressi- bilité ; et, par suite, pour les diverses combinaisons linéaires des fonctions sur liquide; C. G. S. accélération de la pesanteur; » masse spécifique du mercure; écrire alors Yj Il est clair que champ le associées sont ï. = 3,9.10-12 autrement un vase . intensité du Les fonctions suivant (2) problème. - - .. = 0,016 Nous utiliserons des fonctions propres des opérateurs 6. et 57 formant un système complet, c’est-à-dire susceptibles de fournir le développement de toute fonction ~(~~) du problème particulier envisagé. Ainsi que la suite le justifiera, nous prendrons les fonctions trigonométriques suivantes : 354 qui concerne le champ électrique qu’on évaluera kilovolts par centimètre (il suffit à cet effet de E dans les relations obtenues remplacer E par Elles vérifient en ce en (5) J , en écrivons p, mais la notation à adopter devrait être pmn pour rappeler le fait que ce nombre dépend de m et n). Une représentation graphique connue permet le repérage des tfmn et la détermination des valeurs correspondantes de p. On porte sur un plan rapporté à un système d’axes rectangulaires tous les points IVE Pour simplifier d’abscisses mTT l C. G. S.). / , nous et d’ordonnées nTT 1 ;; ils forment les noeuds d’un réseau à mailles carrées et sont liés biunivoquement aux fonctions Y,n,z ( f g. 2), la valeur On assimiÉquations des petits mouvements. lera tout d’abord le mercure à un fluide parfait (mouvement irrotationneo, incompressible, les influences de la compressibilité et de la viscosité étant envisagées plus loin. Dans ces conditions la vitesse de la particule liquide au point (xyz) est donnée, à partir d’un potentiel de vitesses IT(xyzt), par grad II. Les équations sont les suivantes : - tout point du En tout point de S : En liquide : Fi g. 2. OI1~. de p attachée à chacun est simplement p Le système des rfmn est d’autre part orthogona~ ef normé, c’est-à-dire tel que == Ces équations traduisent les lois de l’hydrodynamique [~~]; P (xyt) .dési~ne en particulier la pression intérieure en un point de S et la relation (13) exprime que P est la somme des pressions capillaire et électrostatique. 3. Les solutions fondamentales Le systèmes équation précédentes est linéaire à coefficients constants : F2 dans (13) fera apparaître simplement 5 en vertu d’un développement limité au 1er ordre. Ce système comprend des termes homogènes par rapport aux fonctions inconnues et aussi un terme constant dans (13). On ignorera ce dernier, car il est clair que son introduction se traduit simplement des L’étude ultérieure sera fondée sur les cui-actères essentiets (8) et (9) de non sur leur expression particulière elle-même (7). Dans le cas oû le vase serait toujours cylindrique mais non plus de section carrée, il faudrait faire appel à un autre système ~m,2 ainsi que nous le verrons plus loin sur un exemple; les équations (8) et (9) étant sauvegardées, l’étude s’appliquerait sans modifications. Observons encore que la deuxième relation (8) s’applique en toute rigueur à des fonctions s’étendant à tout le plan x0y ; dans le cas actuel où leur domaine d’existence est un carré de côté 1, on verrait que la relation en J n’est qu’approchée pour les valeurs de p les plus faibles; la suite montrera que ces valeurs ne jouent pratiquement aucun rôle. Cette même relation pourra d’autre part, être absolument en , dé f aut le et au voisinage des parois verticales du aase : peut y être considéré comme plan le champ n’y est pas uniforme. Cette question par l’addition au potentiel des vitesses, d’une tante sans effet physique. En tenu de (6), (13) devisent : conséquence et cons- ’compte Il est commode dans ces conditions de rechercher des solutions particulières de la forme où X YZ T sont des fonctions de xyzl respectivement; façon essaiera des fonctions XY sinusoïdales de à provoquer l’intervention des 1 on mercure ne examinée à la fin de l’étude. Les calculs sont établis en unités C. G. S., sauf sera Les conditions aux limites sur les parois verticales (nullité de la composante normale de la vitesse), Conditions aux limites et équation (10). - 355 fournissent Il est inutile de calculer l’énergie potentielle du liquide; la conservation de l’énergie exige effet que l’on ait et Z est alors déterminé par aux limites sur (10) et par la condition d’après (20) Or, si l’on explicite Up on obtient trois termes contenant respectivement les facteurs d’action g, A, E, d’où une équation entre les deux paramètres oc et p. Si l’on se reporte à (19), il est clair que l’équa- T= à,,i,,(1) On écrira pour des raisons de commodité (le point désignant la dérivation par rapport d’où en faisant appel à la notation (7), à t), tion actuelle, l’on pose z - dans = o De déduit ~(~); (11) 2013 (erreur du 2e ordre) on ne Influence de la - (14) explicite - enfin la relation suivante déterminant P par donne conséquence u,,,,,(t) ex’ (on devrait en fait écrire (X’Jlll et non a), (X étant solution de peut prendre en en compreèsibilité cette du mercure. - Si l’on propriété, l’équation (10) est à par la suivante : la résolution conduit sans difficultés à l’équation (19) où l’on remplace dans le premier la en raison de terme p par valeur Zp 5,3. Io-11 on voit que la compressibilité du mercure n’interviendrait que dans des mouvements très rapides que nous n’aurons pas B/ p2 - u(t) = ’ On compte de remplacer alors la pres- En y substituant II, ~, Équation (12). leurs valeurs (15), (16), (17), cette équation être différente. donc simplemerit la conservation de peut (19) exprime C( e-20153t près). l’énergie (au coelficient 1 P« si tient Équation (14). sion l’ (xyt) en le fond c’est-à-dire Équation (11). th, pas lieu d’envisager. == Correction introduite par la viscosité. sité du temps une fait disparaître énergie mécanique [5] mercure -- en La visco- l’unité de Signification physique de (19) : conservation de isénergie. servation cinétique Cherchons l’expression de cette conpour la masse de mercure; l’énergie totale est - En tenant compte, d’une part, de l’identité et, d’autre part, de la relation (10) et des conditions aux limites du champ grad IT, nous en déduisons c’est-à-dire en vertu de (15) c’est-à-dire en raison de (15) de sorte que la conservation de l’énergie s’écrit alors Up et Uc gardent pratiquement les valeurs calculées de sorte qu’il s’agit de (21) modifiée par le terme U~; conformément à une remarque précédente, l’équation (19) doit ainsi être remplacéepar la suivante : 356 c’est-à-dire avec les valeurs La courbe définie Représentation- graphique. par (25) partage le plan (p E) en deux régions correspondant respectivement à chacun des cas envisagés (fig. 3). - numériques 4. Discussion des divers mouvements. - En conclusion. des évolutions possibles pour la surface libre S sont données par ce pouvant d’après (22) prendre deux valeurs distinctes, c’est-à-dire fournir deux variations pour chaque Fig. 3. Les phénomènes dépendront essentiellement du l’expression D (p E). Nous supposerons oo d’abord d (coth pd i) et désignerons les racines de l’équation p~, p, de signe tout par = Le tracé en est aisé si l’on remarque que = D(pE)=o. 9?Ù&#x3E; Ce sont des fonctions de E; soit Eo la valeur de E pour laquelle pi, p, sont confondues, po leur valeur commune dans ces conditions On peut envisager au lieu de p la longueur d’onde géométrique de la déformation 1. == P à po en particulier correspond Jo == I, cm. La justification qualitative des résultats précédents est aisée : les deux f acfeurs tension superficielle et pesanteur tendent à maintenir l’équilibre du o. Le champ électrique mani f este la mercures tendance inverse du fait que la pression (on devrait dire la traction) électrostatique est plus forte sur Il existe deux cas à considérer en fonction des les parties convexes que sur les autres; il ne parvient valeurs affribuées aux paramètres p, E; on observe à rompre l’équilibre que s’il est suffisamment intense que la viscosité intervient dans (x, oc’ à la façon et si la longueur d’onde de la dé f ormation n’est ni générale des facteurs d’amortissement. tl°op f aible, ni trop grande, sinon les phénomènes, soit capillaires, soit de gravitation sont respectivement Premier cas. E2 &#x3E; Ei et pi P p2. et imposent leurs types propres d’oscilprépondérants D (p E) &#x3E; o ; ex et ce’ réels de signes contraire Iations amorties. déformations exponentielles de la surface libre. Si l’on lieret compte de la distance finie d, « &#x3E; o définit une déformation croissante, c’est-à-dire les électrodes et intervenant dans cothpd séparant une rupture de l’équilibre du mercure, oc’ o définit un seuls sont changés les phénomènes correspono. mouvement amorti aboutissant à l’équilibre ~ dant à des valeurs de p de l’ordre au plus E2 &#x3E;E2 et Deuxième cas (complémentaire). de m et n au plus de l’ordre On a reporté ou E2 E~~ . p extérieur à l’intervalle tirets sur la figure 3, la ligne de séparaD (p E) o; oc et «’ soit complexes, soit réels, et en 2 mm; le champ tion D (p E) o dans le cas d négatifs. non est alors 75 kV, mais sensipas Eo Évolutions, soit exponentielles, soit oscillatoires, critique o. et blement kV 55 correspond à p mais toujours de type amorti aboutissant à l’équiIl d’intérêt là de dénuées différences s’agit pour o. libre § = - = de 1 ). - = == = = = la suite. D Cas intermédiaire. observe ainsi une solution ~ = de ~ On (p E) o ; particulière statique : §mn(xy) représentant un équilibre différent --- = ® o; l’autre solution est amortie, o. 5. Évolution général. s’obtient, - en de la surface S dans le cas La solution générale du problème raison du caractère linéaire, par super- 357 à partir des solutions particulières qu’on vient de définir : la surface libre S évolue suivant la relation position et Clnn oc et oc’ sont f onctions de p suivant (24), sont des coefficients numériques déterminés par des conditions de réalité et les conditions initiales : forme de S et vitesse d’évolution pour 1 o, ce constituent le système qui est possible car les complet des fonctions trigonométriques adaptées se poursuit tant que subsistent les conditions d’équilibre instable : elle ne peut cesser qu’à la faveur d’un abaissement de E ramenant les points figuratifs des mouvements dans la zone d’équilibre stable. S’il n’en était pas ainsi, en effet, nous aurions la possibilité de réaliser le mouvement perpétuel du mercure à l’aide de charges statiques fournies une fois pour toutes aux électrodes et suffisante pour créer un champ assurant l’instabilité. = conditions aux limites sur les parois. 1 L"évolution de S est donc un mouvement amorti sauf si E est suffisamment fort (E &#x3E; Eo = 75 kV, si d oo) et s’il’existe à l’origine dans le « spectre » de p des valeurs comprise entre certaines limites (p, P2) : dans ce dernier cas les composantes correspondantes Cmn tfmn eXL1 s’ampIi fient exponentiellement (le cas où o correspondrait à des o mais c"2n conditions initiales trop particulières pour être effectivement réalisé). aux = 6. La phase transitoire d’établissement du numél’exemple Reprenons = Ioo kv : cnx et envisageons pour fixer les idées un mouvement associé à p ~ 1 o cm-1, c’est-à-dire correspondant à peu près au milieu du domaine d’instabilité (pl p2) ~ Le coefficient oc correspondant est, si l’on suppose a, d i i mm champ. rique E - = EnviStabilité d’équilibre du mercure au repos. au au sens le mercure repos sageons physique du terme; s’il arrive que les dimensions du vase permettent, en vertu de (’l) l’existence de valeurs de p comprises entre pi et p, (point représentatif dans la zone hachurée de la figure 3), ces valeurs existent effectivement en raison des mouvements thermiques et, du fait de leur amplification, l’équilibre est instable. cm; Supposons à titre d’exemple E ioo - = on trouve = Le se traduit ainsi par à rupture d’équilibre presque immédiate; ce précisé ultérieurement. On voit de plus, qu’il ne sera pas toujours possible d’admettre que l’application du champ E s’effectue instantanément : la durée du régime d’établissement de E peut être relativement grande en raison de l’existence d’une résistance de protection élevée disposée sur le circuit et de ce fait, l’état du mercure est susceptible de varier notablement durant cette phase. L’étude de ce phénomène transitoire met toujours en jeu le système d’équations (10), (11), (12), (14); il lui correspond encore des solutions particulières (16); Umn(t) est solution de l’équation différentielle (18) dans laquelle E est maintenant une sera / t fonction de 1. Si l’on prend on peut montrer que les u"2,t (t) s’expriment à l’aide de fonctions de Bessel complexes. une , (A suivre.) Manuscrit reçu le 5 janvier 1948. BIBLIOGRAPHIE. [1] MANDELSTAM, Ann. der Physik, 1913, 41, p. 609; GANS, Ann. der Physik, 1924, 74, p. 231; 1925, 77, p. 317. [2]BEAMS, Phys. Rev.,1933, 44, p. 803; QUARLES, Phys. Rev., 1935, 48, p. 260; MOORE, Phys. Rev., 1936, 50, p. 344. l’exponen- = point - qui donne les longueurs d’onde À o,35 et 3,9 cm. mercure sera toujours en équilibre instable s’il existe des valeurs de p possibles comprises entre pl et p,, c’est-à-dire, comme le montre la représentation géométrique (fig. 2), si 1 &#x3E; 0,17 cm. Plaçons-nous dans le cas de l’équilibre instable; les équations obtenues ne peuvent alors s’appliquer que tout au début du processus (approximation des «petits mouvements »~. La thermodynamique permet de prévoir qualitativement la suite de l’évolution : le mouvement prend une amplitude telle qu’une décharge s’établit nécessairement entre le mercure et l’électrode opposée (décharge soit électronique, soit simplement par contacts de gouttelettes ou d’oscillations). Cette décharge, continue ou intermittente, ce L’amplification tielle e15ut; en l’espace de 1/; oe de seconde les élongations sont multipliées par un facteur de l’ordre de 3. 1 ol. Bien que le champ I oo kV : cm ne soit 75 kV : cm, pas tellement supérieur à la limite Eo on voit que la rupture d’équilibre s’effectue à une vitesse considérable et le calcul montrerait aisément que cette vitesse augmente rapidement pour des valeurs croissantes de E. On conçoit bien que même si seules préexistent les oscillations thermiques d’amplitude très faible, ces oscillations conduisent [3] TONKS. Phys. Rev., 1935, 48, p. 562. [4] BRUHAT, Mécanique physique, § 399, 405. [5[ LAMB, Hydrodynamics, p. 576.