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MERCURE
Cas Clinique
Consultation de pathologie professionnelle
de Nancy.
JDV Besançon, 4-5-6 décembre 2006
J.Luc Chaudré, S.Warnez,H.Vanoni
Mme G.,49 ans adressée le 18/11/04 en
CPP pour suspicion d’ intoxication au
mercure.
Antécédents:
 allergies:
Rhume des foins
Épisodes urticariens(?)
Eczéma de contact avec certains alliages métalliques
 Pas de tabagisme actif
 Régime alimentaire:
suppression de tous les laitages depuis 2001
Consommation de fruits de mer occasionnelle
Consommation de poisson 1x/sem
Restriction de consommation de certaines céréales
Histoire de la maladie:
 1990: mononucléose infectieuse suivie d’une asthénie
générale marquée et de douleurs diffuses:
 diagnostic de fibromyalgie
TTT symptomatique par PROZAC, LAROXIL et
LEXOMIL
 amélioration de l’état de santé et reprise du
travail après 8 mois d’ interruption
 1996: nouvel épisode d’asthénie entraînant des arrêts
de travail multiples dont un de 4 mois.
 1998: troubles gingivaux,
cervicalgies et douleurs
articulation temporomandibulaire:
 Pas de syndromes infectieux
ni inflammatoire retrouvés
 Mais suppression de 11
amalgames dentaires sur un
délai de 4 mois pour raison
esthétique et remplacement
par des
céramiques(acrylates)
Suivie d’une réaction gingivale intense, peu
douloureuse d’étiologie indéterminée avec une
évolution favorable sous TTT symptomatique local.
Interruption des soins et persistance de 3
amalgames en bouche.
 Dans les suites:
Réapparition de la symptomatologie( asthénie,
insomnies, douleurs diffuses, troubles de la
concentration et de la mémoire)
Récidive de la fibromyalgie
Introduction de TOPALGIC
Parallèlement mise en évidence d’extrasystoles
supra-ventriculaires
avis cardio: TTT par BZD puis bêtabloquant
Conséquences: congé maladie longue durée à partir
de septembre 1998 et pendant 3 ans
 Depuis 2002 persistance de manière fluctuante de:
Asthénie générale
Épisodes de fatigue musculaire
Difficultés de concentration
Troubles de la mémoire immédiate
Épisodes de vertiges
Céphalées
Nausées
Sécheresse buccale.
Fourmillements des extrémités avec troubles de la
préhension à type de maladresse
Puis apparition de tremblements des extrémités
gênant l’écriture, non présents au repos
 Suivi psychiatrique pendant cette période
 Sur le plan professionnel:
Mme G. suit une licence puis une maîtrise
d’audiovisuel
Septembre 2001: demande un poste aménagé
 Affectation à mi-temps au CNED
Puis à temps complet à partir de septembre 2002
TTT actuel:
PROZAC, LYSANXIA et SECTRAL
À la demande: PROPOFAN, TRAMADOL et
EFFERALGAN
Divers TTT homéopathiques.
Examens complémetaires réalisés:
 En septembre 2004: réalisation d’un prélèvement
salivaire
taux élevés de Palladium, Argent, Etain et
Mercure:
Palladium: 0.6 µg/L
normal < 0.2 µg/L
Argent: 84,8 µg/L
< 0.2 µg/L
Étain:
50,7 µg/L
< 1,8 µg/L
Mercure: 140,3 µg/L
< 2.7 µg/L
Bilans biologiques: normaux
Bilans radiographiques( rachis cervical, crâne):
normaux
Bilan neurologique et IRM cérébrale: sans
particularité
Examen clinique du 14/11/04:
 Recherche d’éléments cliniques en relation avec une
intoxication au mercure:
Quelques tremblements fins sans particularités
ROT vifs et symétriques, pas de diminution de la
force musculaire
Pas de trouble de la sensibilité épicritique
Absence de gingivite
Petite ulcération de la base de la langue sur le bord
G que la patiente rapporte à une prise de dérivés
de mercure sous forme homéopathique( Mercurius)
Examens complémentaires:
 Dosages sanguins et urinaires de mercure:
Mercure sanguin: 3,2 µg/L
Sujets normaux non exposés: <10 µg/L
Mercure urinaire non détectable
 EMG des membres supérieures afin d’éliminer une
atteinte neurologique périphérique:
Non réalisée par la patiente
Consultation dermatologique (le
19/01/05):
 Recherche d’une sensibilisation au mercure
Est rapportée chez 1 à 3% des personnes
porteuses d’amalgames dentaires à base de
mercure
 Avis spécialisé:
 Lésion de stomatite à type de lichen avec des dépôts
blanchâtres adhérents en feuille de fougères et strictement
localisées en regard des dents contenant le matériel
mercuriel seraient en faveur d’ une éventuelle sensibilisation
 Lichen permanent
 Mais non mis en évidence ici
Conclusion:
Pas d’ argument pour
relier la
responsabilité du
matériel mis en
bouche qu’il y est
sensibilisation ou non,
à des manifestations
de type fibromyalgies
ou à type d’asthénie.
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