L’AVENT
LA
SOURCE
Q
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
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ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
TU DIRAS
À TES
ENFANTS
LE CONTE
BIBLIQUE
BUSAN !
Bulletin de l' Église Protestante de Bruxelles - Musée • Chapelle Royale
Chapelle : Rue du Musée, 2 - Administration : Coudenberg, 5 - 1000 Bruxelles
Trimestriel n° 41091ème année Quatrième trimestre 2013
Bureau de dépôt
Bruxelles 5
1050 Bruxelles
PP 1 7650
N° d'agrément
P 912 113
LE LIEN
Une collection de paroles de Jésus :
la source Q
Quel chrétien na pas rêvé de remonter à la source même des paroles de
Jésus ? Imaginer une « prise de note » sur le vif des enseignements du
maître et retrouver un manuscrit complet qui permettrait de sapprocher
au plus près de l’homme et du message
Mais ne nous berçons pas dillusions : toute collection de paroles de
Jésus, aussi dépouillée soit-elle, a transipar des intermédiaires, des
rédacteurs qui ont interprété et adapté ces paroles en fonction de ce
quils savaient de Jésus mais également en fonction de leur propre
situation.
Lorsque lon compare les évangiles selon Matthieu, Marc et Luc, on est
frappé par la similitude de leur structure et leurs nombreux épisodes
communs. C’est en 1838 que le professeur Christian Herman Weisse
formula pour la première fois l’hypothèse dite « des deux sources ».
Matthieu et Luc auraient utilisé comme source de travail lévangile selon
Marc (plus ancien) ainsi quune collection de paroles de Jésus. En plus
de ces deux sources, ils disposaient également chacun de traditions
particulières.
En 1907, le théologien libéral Adolf von Harnack proposa une recon-
stitution critique de la Source des paroles de Jésus. Une autre édition,
bénéficiant des découvertes archéologiques faites au cours du XXème
siècle et dun travail philologique minutieux, fut publiée en 2000. Lon
sy réfère par le vocable « Source Q » (de lallemand « die Quelle », la
source). Frédéric Amsler publia en 2001 une édition française sous le
titre Lévangile inconnu, La Source des paroles de Jésus chez Labor et
Fides.
Cette Source, qui présente Jésus comme un maître de sagesse, est à la
fois étonnante et radicale. Elle souvre sur la personne de Jean qui tient
une place très importante. La Source semble témoigner dun conflit de
légitimité entre les disciples de Jésus et ceux de Jean. En dehors de quatre
narrations (récit du baptême de Jésus, cit des tentations, guérison du
fils du centurion, et un récit dexorcisme), la Source ne contient que
des paroles de Jésus qui évoquent son ministère terrestre. Jamais Jé-
sus nest désigné comme « Christ ».
Après les béatitudes, une section importante est dévolue à la mission
et aux difficultés rencontrées par les missionnaires. La Source se clôt
par des paroles sur le Royaume, la venue du « Fils de lhomme » et
le jugement d’Israël. Les auteurs ont manifestement connaissance de
la mort de Jésus (des paroles sur la mise à mort des prophètes en at-
testent) mais ils ne lélaborent pas théologiquement : il n’y a aucun
récit de Passion ou de résurrection dans la Source. Pas plus, dailleurs, que de paroles consacrées à un « clergé » ou à
lÉglise. Être disciple, selon les paroles de Jésus que lon trouve dans la Source, ce nest pas confesser sa foi ou effectuer
des rites, cest mettre en pratique son enseignement. La « bonne nouvelle » est celle de l’irruption du Royaume dans nos
relations chaque fois que nous y parvenons.
Comme le souligne Fdéric Amsler, « bien quil ne soit pas le procès-verbal fidèle des paroles du Jésus de l’histoire, le
Document Q est l’héritier le plus direct que nous connaissions du Jésus terrestre. Il nous met en présence dun Jésus qui
est non pas Dieu, mais un être humain ». Ce document est précieux à plus dun titre : il moigne de la toute première
« émancipation » chrétienne du judaïsme (il semble en effet émaner dun groupe de missionnaires juifs enracinés en
Galilée et en conflit avec le judaïsme officiel de Jérusalem) et nous place devant une question à laquelle nous sommes
appelés à répondre toujours à nouveau : où est le centre de notre foi ?
Laurence Flachon
LE LIEN
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Éditorial
Il y a des paroles
qui annoncent une heureuse nouvelle
et chantent la musique de sa présence
car elles répandent sur la terre humaine
la bienveillance et le pardon
Il y a des gestes
qui annoncent lheureuse nouvelle
et montrent sa lumière et sa présence
car ils construisent la terre humaine
sur la justice et sur la paix
Il y a des actes
qui annoncent lheureuse nouvelle
et montrent sa lumière et sa présence
car ils fondent la terre humaine
sur le droit et la tendresse
Il y a des temps
où les croyants se rassemblent
pour annoncer lheureuse nouvelle
en célébrant Dieu
définitivement lié à la terre humaine
LAvent ?
Je me lève afin que la Bonne Nouvelle
transite par mes paroles et mes actes
Extrait de Terres, de Charles Singer
Léquipe du Lien vous souhaite un Avent riche
en semailles daction et despérance ainsi que des
fêtes de Noël emplies de Sa lumineuse présence
LE LIEN
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Loralité juive, quand lternel investit l'humain.
Si la parole de l’Éternel est une vérité explicite,
il faut lécrire. Son apprentissage nest que sa
récitation. Que signifient alors dans la tradition
juive l’obligation d’oralité et la suprématie de
lenseignement oral sur lenseignement écrit ?
Pour la tradition juive, la parole divine est une
Vérité dont la transposition relève de la respons-
abilité humaine. L’humain évolue au fil du temps,
la souplesse de loralité permet la poursuite du
processus de transposition à chaque génération.
En tant que source du droit, la Torah orale
complète le texte écrit lorsquil est lacunaire, arbi-
tre ses contradictions et lutilise selon ses besoins. Prenons-en un exemple :
La Torah écrite nous alerte : « Ne suis point la multitude pour mal faire ; et n'opine point, sur un litige, en t’inclinant
face à la majorité, pour faire fléchir le droit (אחרי רבים להטת). » (Ex.23 :2)
La Torah orale utilise ce même texte à d’autres fins : « Rabi Yérémia a dit : … La Torah a déjà été donnée au Mont Sinaï,
nous ne suivons plus lopinion dune voix céleste, comme la Torah la écrit déjà depuis le Mont Sinaï : « Incliner selon
la majorité ( אחרי רבים להטת ). »( T. Baba Metsia 59b)
Le verset de l’exode souligne les risques d’abdiquer son libre jugement face à un groupe, sa citation talmudique établit
le caractère primordial du principe de choix à la majorité, en sortant la deuxième partie du verset de son contexte. Rabi
Yérémia peut gitimement procéder ainsi puisque telle est la démarche de la Torah orale, reçue elle-aussi au mont Sinaï,
dans ses principes si ce nest dans son contenu.
La Torah orale se tient au fondement de la pratique et de lidentité juive.
La Torah écrite est lue à la synagogue, chaque semaine. Les consonnes sont écrites, les voyelles, la ponctuation, les
chapitres, la cantillation sont mémorisées. La lecture se fait non seulement dans le parchemin mais également dans la
mémoire du lecteur.
Celui qui veut entrer dans le judaïsme doit le comprendre. Voyons-le à travers un récit des sages :
« Les sages ont enseigné : Fait d’un non juif qui se présenta devant Chamaï et lui dit : « Combien de torot avez-vous ?
» Chamaï lui pondit : « Deux, la Torah écrite et la Torah orale. » Il rétorqua : « Pour la Torah écrite, je te fais confi-
ance, pour la Torah orale je ne te fais pas confiance, convertis-moi en menseignant la Torah écrite uniquement. » Il le
repoussa et le fit sortir avec des réprimandes. Il se présenta devant Hillel et dit : « Convertis-moi !» Le premier jour il
lui dit : «voici lalphabet : aleph, beit, guimel, dalet… ». Le lendemain, il lui inversa tout. Il lui dit : « Mais hier, ce nest
pas ce que tu mas dit ! » Il lui répondit « Sur ce sujet, tu mas fait confiance, pour ce qui est de la Torah orale, fais-en
autant ! » » (T. Chabbat 31a)
À titre pédagogique ce passage souligne limportance fondamentale de la relation à autrui dans lenseignement juif.
Lenseignement écrit ne peut être lu que dans la confiance et dans la relation : « Fais-toi un maître, acquièrs-toi un com-
pagnon détude. » (Michna Avot 1 :5) A PessaH, le livre-guide est nom« Hagada », « récit » et a pour mission de
susciter des questions, douvrir le dialogue. Le Chéma Israël nous rappelle deux fois par jour nos devoirs : « Ces paroles
que je te prescris aujourd’hui, tu les répéteras/les changeras pour tes enfants. »
La tradition orale est un élément constitutif de lidentité juive. D’autres mouvements tels lAlliance de Damas, les
Karaïtes ou les courants chrétiens se sont opposés à la vision des pérouchim, les tenants de la tradition orale juive
(pharisiens), tout en se réclamant de la Torah écrite. LIslam aussi « oublie » lenseignement oral lorsquil prétend
englober le judaïsme.
Le midrach tanHouma (34 :34) explique que Dieu lui-même a enjoint à Moïse de ne pas écrire la Torah orale, pour éviter
son appropriation. Ainsi, le Saint, ni soit-il pourra répondre à ceux qui prétendent remplacer Israël : « Seuls ceux
qui sont dépositaires de mes secrets (l’enseignement oral) en font partie. » Les oppresseurs du judaïsme détruisant les
précieux manuscrits du talmud au cours des autodafés ne sy sont pas trompés.
C’est grâce la tradition orale que la Torah écrite trouve son éternité et le judaïsme son identité.
Loralité juive insiste sur le rôle sacré que le Créateur nous attribue en tant qu’humains dans la fixation des normes
juridiques et dans la transmission des valeurs.
Floriane Chinsky, rabbin
LE LIEN
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Le conte biblique : l'imagination au service de la transmission
« Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront ! » (Luc 19, 40)
Hiver 2013. Imaginez-vous, au coin d’un feu crépitant,
une veillée de Noël sans doute. Il fait autant froid dehors
quil ne fait chaud dedans. Vous êtes entourés d’amis
pour fêter lévénement. Votre sapin abonde de cadeaux
et vous sirotez votre vin chaud. Chacun soccupe un
peu dans son coin, un écran en mains.
Soudain ! Coupure délectrici dans votre ville, on
sénerve (tu as du réseau toi ? et la télé ?), on panique
(je nai plus de wifi ? on na plus internet ou quoi?)
puis on rend grâce. On lâche les appareils qui nous
relient à ceux qui ne sont pas là. Faut-il que l’on soit
coupés du reste du monde pour mieux se rencontrer ici et
maintenant ? Le feu est là pour nous éclairer.
Passés lennui et la gêne, les visages se détendent et on
commence à raconter pour passer le temps. Vous avez
perdu lillusion de limmédiateté de notre vie moderne :
vous allez laisser place au mystère de la vie en prenant
linitiative de conter la Bible et ses multiples aventures.
Instant de grâce et d’écoute : vous allez vivre un beau
moment de partage car « la Bible nest pas un conte
mais elle se raconte » 1 révélant un Dieu « qui se montre
et se cache tout à la fois » 2.
Antérieurs à lapparition de lécriture, les contes portent en eux des messages émotionnels et philosophiques qui ont
pour vocation dêtre transmis oralement 3. Mais le conte biblique nest pas seulement la petite histoire de lécole du
dimanche ou celle que les parents lisent aux enfants avant daller dormir. Il s’agit ici dune manière de narrer une
Parole vivante, de rendre témoignage de cette dernière à lépreuve du vécu. Le conte est un genre littéraire qui permet de
mettre en scène véritablement la Bible pour viser notre intériorité, un récit qui fait écho dans le cœur de tous : le conte
touche à luniversel 4.
Ainsi, léphémère oral côtoie des racines profondes, celles que la Bible ne cesse d’interroger perpétuellement. Lidée
du conte est bien celle de transmettre, de toucher, dinterpeller dans un style qui fait férence à notre quotidien et à nos
problèmes existentiels tout en faisant appel à notre imaginaire.
Le feu crépite toujours, on vous écoute, et si vous possédez lart de conter, on voyage avec vous, avec vos mains qui
parlent, avec vos intonations, vos lenteurs et vos suspenses. On fait de la place pour la Parole, pour un Dieu qui nous
touche. Vous faites parler les oliviers et la vigne, Moïse est interpellé par les pierres, Jésus monte dans un avion, Adam
téléphone à Ève. Limagination va bon train et soudain ! Lélectricité est revenue. Mais on ne rallume rien, si ce nest ce
feu qui commence à se fatiguer.
Raconte-nous encore une histoire !
Élisabeth Vandenheede
1 Brigitte Blaise, « Et si la Bible métait contée ? », http://laparoleestcontee.com/crbst_9.html, page consultée le 2 novembre 2013.
2 David Marguerat, “Supplique contre lobésité des récits”, De bouche à oreille, Cahiers de la Bible contée, n°1, Noël 1998.
3 Jeanne Deumers et Lisa Gauvin, “Autour de la notion de conte écrit: quelques définitions”, Études françaises, vol. 12, n° 1-2, 1976, p. 157-177
4 Martine Laffon et Dialiba Konate, Le récit des origines, Paris, Seuil Jeunesse, 2005
GRAND ANGLE
« Abraham, celui qui a confiance en Dieu » (4)
LE LIEN
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doit mettre à son agenda les questions doctrinales et
constitutionnelles qui les divisent. Après une longue
préparation, se tient à Lausanne en 1927 la première
conférence Foi et Constitution qui met les bases du second
pilier sur lequel sappuiera à partir de 1948 le COE. La
troisième Assemblée du Conseil (1961) marque la véritable
percée du mouvement œcuménique; elle se tient à la Nou-
velle Delhi; cest lentrée des Églises du “Tiers Monde.
C’est aussi lentrée des Églises Orthodoxes, le COE élargit
ainsi sa plateforme confessionnelle. Que le COE ait choisi
en 2013 lAsie pour son Assemblée traduit la préoccupation,
constante depuis le début, de suivre lévolution en cours
dans le monde.
Malheureusement les médias belges auront accordé peu
dattention à ce qui sest passé à Busan. Saluons, le fait
que 2 mensuels protestants (Mosaïque) y ont consac
quelques articles. Le COE, pour sa part, a encouragé les
paroisses à participer à la préparation de cette A.G. Sur le
site www.protestants.org (FPF) vous trouverez une docu-
mentation ciblée parmi laquelle un questionnaire desti
aux paroisses et 6 études bibliques qui seront le support
des célébrations et des travaux de lAssemblée à Busan.
Linternet nous offre le moyen de participer. Ainsi, bien
que post eventu, nous pourrons nous associer à la rencontre
de Busan et nous savoir, tout en étant membres dune
Église minoritaire, partie intégrante de lÉglise universelle.
Marc Lenders
Le Conseil Œcuménique à Busan
(Corée du Sud) : un appel à élargir
notre horizon.
Du 30 octobre au 8 novembre les délégué(e)s des 349
Églises membres du Conseil Œcuménique des Églises
(COE) se seront retrouvés à Busan (Corée du Sud) à
loccasion de la 10 ème Assemblée Générale du COE.
Notre Église y sera représentée par son Président
Steven Fuite. Le nombre de gué(e)s dépend de
limportance numérique de chaque Église. L’EPUB est
en droit denvoyer 2 délégué(e)s, mais des contraintes
financières nont pas permis à lEPUB de remplir ce quota.
Il est vrai que la Corée du Sud cest loin, que les frais de
transport et de séjour sont chers. Mais est-ce la raison
principale, cette participation réduite ne traduit-elle pas un
manque dintérêt ou un manque dinformation? Les deux
sans doute. L’EPUB est pourtant, par le biais des Églises
dont elle est issue, membre fondateur du COE. Nous étions
présents lors de la première Assemblée qui sest tenue à
Amsterdam en 1948. Des membres de notre Église ont été
membres du Comité Central du Conseil, l’organe chargé de
mettre en œuvre les décisions prises lors des Assemblées
générales, et de préparer celles à venir; d’autres encore
ont participé aux travaux des différentes Commissions
nommées à loccasion des A.G.
Rappelons que lorigine du COE a ses racines dans le
monde des étudiants. À la fin du XIXème siècle, venus
du large horizon des diverses confessions protestantes,
appelés à vivre ensemble à l’Université, ils apprennent à
(re)connaître ce que, au-delà de ce qui les différencie, ils
partagent en commun. En 1910, se tient la Conférence
Mondiale des Missions à Édimbourg qui réunit des
Églises protestantes de lAmérique du Nord et de l’Europe
du Nord Ouest et des Sociétés missionnaires.
Il sagit pour ces Églises de sentendre sur les délimita-
tions des territoires confiées aux sociétés missionnaires
afin d’éviter quentrées en concurrence, elles ne viennent
brouiller leur message. En 1925 se tient en Suède à l’initiative
de larchevêque Natha Söderblom, prix Nobel de la Paix,
la Conférence Chrétienne Universelle Life and Work
à laquelle participent des Églises venues de 37 pays avec
ce double objectif: montrer quau-delà des différences
doctrinales, les Églises peuvent s’unir dans lengagement
social et contribuer à panser les plaies d’une Europe
dévastée.
Ce sera le premier pilier sur lequel sera fondé plus tard
le C.O.E. Toutefois, dès la rencontre à Édimbourg, les
Églises sont conscientes que le mouvement œcuménique
GRAND ANGLE
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