LE LIEN
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doit mettre à son agenda les questions doctrinales et
constitutionnelles qui les divisent. Après une longue
préparation, se tient à Lausanne en 1927 la première
conférence Foi et Constitution qui met les bases du second
pilier sur lequel s’appuiera à partir de 1948 le COE. La
troisième Assemblée du Conseil (1961) marque la véritable
percée du mouvement œcuménique; elle se tient à la Nou-
velle Delhi; c’est l’entrée des Églises du “Tiers Monde”.
C’est aussi l’entrée des Églises Orthodoxes, le COE élargit
ainsi sa plateforme confessionnelle. Que le COE ait choisi
en 2013 l’Asie pour son Assemblée traduit la préoccupation,
constante depuis le début, de suivre l’évolution en cours
dans le monde.
Malheureusement les médias belges auront accordé peu
d’attention à ce qui s’est passé à Busan. Saluons, le fait
que 2 mensuels protestants (Mosaïque) y ont consacré
quelques articles. Le COE, pour sa part, a encouragé les
paroisses à participer à la préparation de cette A.G. Sur le
site www.protestants.org (FPF) vous trouverez une docu-
mentation ciblée parmi laquelle un questionnaire destiné
aux paroisses et 6 études bibliques qui seront le support
des célébrations et des travaux de l’Assemblée à Busan.
L’internet nous offre le moyen de participer. Ainsi, bien
que post eventu, nous pourrons nous associer à la rencontre
de Busan et nous savoir, tout en étant membres d’une
Église minoritaire, partie intégrante de l’Église universelle.
Marc Lenders
Le Conseil Œcuménique à Busan
(Corée du Sud) : un appel à élargir
notre horizon.
Du 30 octobre au 8 novembre les délégué(e)s des 349
Églises membres du Conseil Œcuménique des Églises
(COE) se seront retrouvés à Busan (Corée du Sud) à
l’occasion de la 10 ème Assemblée Générale du COE.
Notre Église y sera représentée par son Président
Steven Fuite. Le nombre de délégué(e)s dépend de
l’importance numérique de chaque Église. L’EPUB est
en droit d’envoyer 2 délégué(e)s, mais des contraintes
financières n’ont pas permis à l’EPUB de remplir ce quota.
Il est vrai que la Corée du Sud c’est loin, que les frais de
transport et de séjour sont chers. Mais est-ce là la raison
principale, cette participation réduite ne traduit-elle pas un
manque d’intérêt ou un manque d’information? Les deux
sans doute. L’EPUB est pourtant, par le biais des Églises
dont elle est issue, membre fondateur du COE. Nous étions
présents lors de la première Assemblée qui s’est tenue à
Amsterdam en 1948. Des membres de notre Église ont été
membres du Comité Central du Conseil, l’organe chargé de
mettre en œuvre les décisions prises lors des Assemblées
générales, et de préparer celles à venir; d’autres encore
ont participé aux travaux des différentes Commissions
nommées à l’occasion des A.G.
Rappelons que l’origine du COE a ses racines dans le
monde des étudiants. À la fin du XIXème siècle, venus
du large horizon des diverses confessions protestantes,
appelés à vivre ensemble à l’Université, ils apprennent à
(re)connaître ce que, au-delà de ce qui les différencie, ils
partagent en commun. En 1910, se tient la Conférence
Mondiale des Missions à Édimbourg qui réunit des
Églises protestantes de l’Amérique du Nord et de l’Europe
du Nord Ouest et des Sociétés missionnaires.
Il s’agit pour ces Églises de s’entendre sur les délimita-
tions des territoires confiées aux sociétés missionnaires
afin d’éviter qu’entrées en concurrence, elles ne viennent
brouiller leur message. En 1925 se tient en Suède à l’initiative
de l’archevêque Natha Söderblom, prix Nobel de la Paix,
la Conférence Chrétienne Universelle “ Life and Work “
à laquelle participent des Églises venues de 37 pays avec
ce double objectif: montrer qu’au-delà des différences
doctrinales, les Églises peuvent s’unir dans l’engagement
social et contribuer à panser les plaies d’une Europe
dévastée.
Ce sera le premier pilier sur lequel sera fondé plus tard
le C.O.E. Toutefois, dès la rencontre à Édimbourg, les
Églises sont conscientes que le mouvement œcuménique
GRAND ANGLE