
Dysfonction érectile
DYSFONCTION ERECTILE : LA 1ère CONSULTATION
Etape essentielle, elle a deux objectifs:
- établir le diagnostic de la dysfonction érectile
- mener l’enquête étiologique en identifiant les facteurs de risque.
Elle doit être menée avec tact tout en étant suffisamment “ policière “ afin d’apprécier au mieux
les étiologies possibles et tout au moins essayer de différencier les causes psychogènes plus
ou moins évidentes des causes possiblement organiques qui pourront bénéficier d’explorations
plus poussées.
Elle est souvent suffisante avant d’instaurer une prise en charge thérapeutique.
A. L’INTERROGATOIRE est capital dans la démarche
diagnostique et l’enquête étiologique. Il devra préciser 5 points
essentiels :
1. Les antécédents: en particulier chirurgicaux ou traumatiques (chirurgie pelvienne,
vasculaire, rupture de l’urèthre ou fracture de corps caverneux ), mais aussi médicaux (
vasculaires, toxiques, endocriniens, neurologiques, insuffisance rénale).
2. Les traitements médicamenteux : ils sont très nombreux à participer aux dysfonctions
érectiles (cf. tableau n°1). Le mécanisme d’action est varié et peut être une baisse de la
pression de perfusion, une action sur le contrôle neurologique central ou périphérique ou
anti-androgène (directe ou par l’intermédiaire d’une hyperprolactinémie).
3. Le type de dysfonction érectile (+++) et les circonstances de survenue: primaire ou plus
souvent secondaire,
- un événement déclenchant
- les caractéristiques de l’érection: possibilité d’une rigidité ou tumescence exclusive, durée
ou fréquence insuffisante,
- le maintien d’une possibilité de rapport,
- l’existence ou non d’érections matinales ou nocturnes (++),
- la possibilité d’érections normales par masturbation (++),
- La variabilité des érections selon les partenaires.
- Le maintien d’une libido et d’un orgasme
- Les relations dans le couple : l’entente entre les partenaires, l’existence ou non d’une
demande de relations sexuelles de la part de la partenaire (30% des partenaires ménopausées
sont opposées à la reprise des rapports après une interruption) et parfois les relations
extra-conjugales et leur qualité sont des étapes essentielles de l’interrogatoire. La partenaire
peut être un facteur déclenchant ou d’entretien de la dysfonction érectile. La connaissance de
son attitude est un élément de l’enquête étiologique et un facteur pronostique de la prise en
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