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Correspondances en médecine - n° 2, vol. III - avril/mai/juin 2002
!Curiethérapie prostatique
Sous réserve d’en respecter les indications*,
la curiethérapie prostatique donne un résultat
carcinologique à 10 ans équivalent à celui
de la chirurgie ou de la radiothérapie externe
et semble provoquer moins de séquelles
à long terme : la fonction sexuelle est
préservée dans 80 % des cas, alors qu’elle
ne l’est que dans 50 % des cas après
radiothérapie externe et dans moins de 10 %
des cas après chirurgie.
(*) Adénocarcinome prostatique localisé à la glande (T1c-T2),
avec un PSA <10 (pour certains ≤ 15) et un score de Gleason
≤ 7 (pour certains ≤ 6)/absence de résection urétrale anté-
rieure, car le risque d’incontinence urinaire post-curiethéra-
pie est alors élevé.
C. Hennequin. Curiethérapie prostatique.
La Lettre du Cancérologue X, 4 : 154-5.
!Apomorphine : une chance sur deux !
Des 33 essais cliniques regroupant plus de
5000 patients dont a fait l’objet cette
thérapeutique (premier traitement d’action
centrale des troubles de l’érection), il ressort
que l’administration de 3 mg d’apomorphine
est efficace – à savoir en mesure d’induire
une érection suffisante pour avoir un rapport
sexuel “satisfaisant” – dans 47 % des cas ;
71 % des érections survenant moins de
20 minutes après la mise en place du comprimé
sous la langue.
B. Cuzin. Rôle d’un agent d’action centrale
dans la prise en charge d’une dysfonction érectile.
Correspondances en pelvi-périnéologie 3 : 55-6.
!Érection... et éducation
Les hommes avec un niveau d’étude primaire
seraient deux fois plus susceptibles de
présenter des problèmes de dysfonction
érectile que les hommes ayant fait des études
supérieures !...
B. Cuzin. Rôle d’un agent d’action centrale
dans la prise en charge d’une dysfonction érectile.
Correspondances en pelvi-périnéologie 3 : 55-6.
DYSFONCTION ÉRECTILE : QUEL BILAN DEMANDER ?
Un dysfonctionnement érectile peut être d’ori-
gine vasculaire, hormonale ou métabolique,
neurologique ou comportementale. Le bilan
doit donc comprendre des investigations dans
tous ces domaines :
–Le bilan vasculaire comprend un échodoppler
des artères à visée pénienne avec, si possible,
un test pharmacologique inducteur d’érection.
La cavernographie et l’artériographie sont des
examens aux indications désormais exception-
nelles et ne doivent pas faire partie du bilan de
première intention.
–Le bilan hormonal et métabolique comprend
une détermination de la glycémie à jeun, un
profil lipidique, un dosage de la testostérone
totale et/ou de la fraction biodisponible, et un
dosage de la LH.
–Le bilan neurologique n’est utile qu’en cas
d’affection neurologique sous-jacente ou s’il
existe des troubles urinaires ou anorectaux
associés. Il est exceptionnel qu’une maladie
neurologique se manifeste initialement par des
troubles sexuels isolés.
–Le bilan psychologique n’est pas indispen-
sable mais il est important de pouvoir apprécier
l’existence éventuelle d’une dépression, d’une
angoisse ou d’un état névrotique, à l’aide d’un
test du type MMPI (Multi Phasic Personnality
Inventory) ; ce dernier permet d’alerter un non-
psychiatre sur la possibilité d’une pathologie
mentale sous-jacente... ou de convaincre le
patient qu’il a une personnalité normale !
L’enregistrement des érections nocturnes n’a
pour sa part d’intérêt que si le patient ne sait
pas s’il en a ou si, par masturbation, il n’a pas
d’érection de bonne qualité. Cet examen per-
met d’apprécier la qualité et la durée de l’érec-
tion, et de s’assurer que le dysfonctionnement
érectile est bien situationnel.
J. Weber, J.M. Cléret et J.M. Kuhn. Point de vue sur la
prise en charge clinique de l’impuissance érectile.
Métabolismes - Hormones - Nutrition V, 6 : 252-5.
Urologie
Quelques brèves...