sement, fonte musculaire, apparition d’un gros ventre (ascite), perte d’appétit (anorexie),
... et toux. La toux cardiaque est un symptôme fréquent mais plusieurs mécanismes peuvent
en être responsable dont le plus redoutable est certainement l’œdème pulmonaire. Chez
le chat, les symptômes sont généralement beaucoup plus tardifs, d’apparition brutale et
d’emblée très sérieuse. Le plus souvent c’est une grande difculté respiratoire (dyspnée)
qui est le signe d’alerte. Parfois, c’est une paralysie brutale (en particulier des membres
postérieurs) due à la migration d’un caillot sanguin depuis le cœur jusqu’au pattes (embo-
lie ou thrombo-embolie). La toux est très rarement un signe d’insufsance cardiaque chez
le chat.
Comment explorer l’insufsance cardiaque ?
Si votre compagnon présente un des symp-
tômes précédents, si on vous a signalé la pré-
sence d’un soufe cardiaque, d’un rythme
irrégulier, ... une consultation de cardiologie
s’impose. Elle a pour but de conrmer que
l’ani- mal souffre d’une insufsance car-
diaque, d’en préciser le stade et surtout d’en
rechercher la cause. Selon les cas, différents
examens vont venir compléter la consulta-
tion : radiographie du thorax, électrocar-
diogramme, échocardio- graphie, Doppler,
pression artérielle, examens sanguins, ...
Comment traiter l’insufsance cardiaque ?
Le traitement idéal est celui de la maladie responsable de l’insufsance cardiaque. Mais,
si ce traitement n’existe pas, ou si le cœur est trop « fatigué », le traitement aura pour
objectif d’améliorer le fonctionnement cardiaque et d’améliorer le débit sanguin. Selon
le stade, différents traitements sont possibles. La maladie étant le plus souvent évolutive,
l’insufsance cardiaque progresse insidieusement. Il est donc indispensable de réévaluer
régulièrement la situation pour adapter le traitement en conséquence. Il n’y a pas UN mais
DES traitements de l’insufsance cardiaque.
La surveillance de la fréquence cardiaque au repos est aussi un geste important pour suivre
l’évolution de la maladie de votre compagnon. Un régime alimentaire adapté (générale-
ment pauvre en sel) est souvent indiqué et il faut éviter les efforts violents ou prolongés et
les stress.
Références
1. Rousselot JF, Corlouer JP et coll. - La cardiologie au quotidien chez le chien – Guide pra-
tique Vétoquinol – 2010, 156 p
2. JPh Corlouer - La place des examens complémentaires en cardiologie chez le chien –
Ateliers du Sud-est AFVAC – Grasse, 2-4 octobre 2009
3. JPh Corlouer - Actualités thérapeutiques en cardiologie canine : nouvelles molécules
antagonisme ou synergie – AFVAC Ile de France – Le Chesnay, 05 juin 2009
Electrocardiogramme d’un chien présentant des
syncopes et une insufsance cardiaque