patients stabilisés mais encore lourds en soins et nécessitant des hospitalisations
plus longues. Il semble pertinent d’envisager des structures de type SSR avec des
L
ISP
, mais suffisamment dotées en personnel pour prendre en charge ces patients.
- Démographie médicale
- Le DESC médecine de la douleur et médecine palliative a été créé en 2007 ; les
premiers internes formés arrivent sur des postes d'assistants depuis 2010 ; ils
sont majoritairement issus du DES de médecine générale et sont appelés à être
les futurs PH, voire les futurs universitaires.
Universitarisation en cours : l’activité universitaire est actuellement gérée par les
PH en poste (enseignement universitaire initial, DIU, master et recherche) en sus
de l'activité clinique ; existence de postes de professeurs associés (un seul en
région parisienne, à Paris-Descartes, non renouvelé en 2013) ; dans ce contexte,
importance de créer de postes de CCA et formation de candidats à de futurs
postes HU de soins palliatifs dans des centres avec activité universitaire.
- Plusieurs départs en régions de PH souvent en situation d’épuisement :
o le soutien de l’activité de médecine palliative par les instances médicales
est indispensable ;
o importance de préserver les postes lors des départs, même s’il y a des
mutualisations pour plus d’efficience au sein des GH.
- Filières et coopération intra et extrahospitalières
Les EMSP travaillent en collaboration régulière avec de nombreuses spécialités :
cancérologie, gastro-entérologie, dermatologie, pneumologie, neurologie, gériatrie et
de manière plus ponctuelle dans l’ensemble des services y compris pédiatriques.
Dans les services prenant en charge de manière fréquente, des patients relevant
d’une démarche palliative intégrée, la collaboration gagne à être structurée autour
de RCP, de procédure de recours à l’EMSP bien identifiée, d’intégration aux revues de
morbi-mortalité où se discuteront les décès prévisibles et pourtant survenus dans de
mauvaises conditions (85 % des décès en France sont prévisibles selon les données
INED 2012).
En intrahospitalier, les USP et les EMSP collaborent avec les autres services
transversaux tels que les psychiatres de liaison ou les équipes mobiles gériatriques.
Les structures de soins palliatifs (EMSP, réseaux de soins palliatifs, USP,
hospitalisation à domicile) travaillent en lien (annuaire commun, demande
d’hospitalisation en USP standardisée, transmissions) pour éviter une rupture de
soin. Elles participent aux liaisons avec les SSR.
- Innovations diagnostiques
Échelle ou score d'évaluation de symptômes (MDASI).
Échelle ou score d’évaluation pronostique.
- Innovations thérapeutiques
- Modalités d’information sur le pronostic et les discussions anticipées sur la fin de
vie en lien avec les dispositifs de la loi Leonetti.
- Processus décisionnel en phase avancée de maladie incurable (LAT, recours aux
soins palliatifs, lieu de fin de vie).
- Mise en place sécurisée des nouveaux opioïdes forts (pharmacopée en constante
évolution) dans les services en collaboration avec les COMEDIMS, CLUD-SP et
pharmacies.
- Intégration des approches non médicamenteuses.
- Recherche clinique et translationnelle
La recherche clinique et évaluative en médecine palliative en est encore à ses
débuts, mais est en plein développement, en vue d'une reconnaissance universitaire.
Projets financés par appels d’offres nationaux et coordonnés par un médecin de soins
palliatifs de l’APHP (dont l'APHP est promoteur) :
- (PHRC) EFIQUAVIE : Évaluation de la pertinence d’indicateurs de qualité des soins
délivrés aux patients en fin de vie, fondés sur l’analyse des parcours de soins et
du suivi de la loi Léonetti. (EMSP Cochin) ;
- (PHRC+PHRI) Pertinence des prescriptions en fin de vie (Louis Mourier) ;