La Chine depuis 1919

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Thème 3 : Les chemins de la puissance (suite) Chapitre 2 : La Chine et le monde depuis le mouvement du 4 mai 1919 « Quand la Chine s’éveillera…le monde entier tremblera » A. Peyrefitte (1977). Au début du XX° siècle, la Chine est soumise à l’influence occidentale et japonaise ; en effet, cette situation issue du XIXe siècle n’est cependant plus acceptée par les Chinois : le mouvement du 4 mai 1919 marque le début d’une nouvelle période dans les relations de la Chine avec le monde, caractérisée par la volonté de s’affranchir de cette domination et de retrouver sa puissance disparue. La victoire des Communistes en 1949 marque le début d’une nouvelle étape dans l’histoire de la Chine (désormais République populaire). Elle est marquée par la construction d’un État fort et par une quête de puissance à travers la reconquête de sa souveraineté et le développement de son influence en Asie. La mort de Mao en 1976 ouvre un troisième volet dans l’histoire de la Chine au XXe siècle. En une trentaine d’années, elle acquiert un statut de puissance économique et financière de premier plan qui lui permet de prétendre à une plus grande influence politique sur la scène internationale. Comment la Chine a-­‐t-­‐elle construit une voie originale vers la puissance ? P. 222 I – La Chine entre domination étrangère et nationalisme (1919-­‐1949) Pourquoi la Chine reste-­‐t-­‐elle dominée malgré le réveil national de mai 1919 ? Document 1-­‐ Manifeste pour la grève générale, Pékin, 18 mai 1919. « (...) Nous décidons de lancer une grève générale le 19 mai. (...) Pendant la grève, nous nous en tiendrons aux résolutions de notre télégramme du 14 mai : 1° d’organiser un corps de volontaires étudiants de Pékin pour la défense du Shandong, qui s’occupera de cette impérieuse urgence nationale ; 2° d’organiser dans les écoles des équipes pour éduquer le peuple et l’éveiller à l’importance du fait national ; 3° d’organiser dans les écoles des « groupes de dix » afin de maintenir l’ordre et de réduire le danger qui menace le pays ; 4° d’étudier l’économie de façon plus approfondie, dans l’intérêt du pays. Nous, étudiants, avons été éduqués depuis si longtemps et nous sommes cultivés nous mêmes depuis si longtemps que nous aurons le bon sens de nous conformer aux vertus nationales de sagesse, de courage et de détermination ; nous ne déshonorerons pas notre histoire nationale en agissant de façon excessive. (...) » Document 2 Traité de Versailles 1919: droits et intérêts allemands hors de l'Allemagne. Section II –Chine-­‐ Article 130: Sous réserve des dispositions de la section VIII de la présente partie, l'Allemagne cède à la Chine tous les bâtiments [...] et autres propriétés publiques, appartenant au Gouvernement allemand, qui sont situés ou qui peuvent se trouver dans les concessions allemandes à T’ien-­‐Tsin et à Han-­‐K’eou ou dans les autres parties du territoire chinois. [...] Article 134: L'Allemagne renonce en faveur du Gouvernement de Sa Majesté britannique aux biens de l'État allemand dans la concession britannique de Shameen, à Canton.[...] Section VIII -­‐Chantoung-­‐ Article 156: L'Allemagne renonce, en faveur du Japon, à tous ses droits, titres et privilèges, concernant notamment le territoire de Kiao-­‐Tchéou [...] qu'elle a acquis en vertu du traité passé par elle avec la Chine, le 6 mars 1898 [...]. Tous les droits allemands dans le chemin de fer de Tsingtao à Tsinanfou,[...] sont et demeurent acquis au Japon, avec tous les droits et privilèges qui s'y rattachent. Les câbles sous-­‐marins de l'État allemand, de Tsingtao à Shanghaï et de Tsingtao à Tché-­‐ fou [...] restent également acquis au Japon, francs et quittes de toutes charges. Article 157: Les droits mobiliers et immobiliers que l'État allemand possède dans le territoire de Kiao-­‐Tchéou [...] sont et demeurent acquis au Japon, francs et quittes de toutes charges. 1 Au bac
Composition
Analyse
critique de
document (s)
A -­‐ Une grande puissance déchue Depuis 4000 ans, différentes dynasties ont régné sur la Chine donnant naissance à une civilisation brillante, mais c’est en 221 av J.C que le premier empire chinois fut fondé dirigée par des mandarins (fonctionnaires), influencée par le confucianisme (philosophe du V° av. J.C) : respect des ancêtres et harmonie entre l’homme et la nature (idéologie officielle). Pays d’innovations majeures : papier de riz, mathématiques, agriculture, l’Empire du Milieu a largement «sinisé » l’Asie orientale. Au XIX° siècle, le pays reste à l’écart de la Révolution industrielle, c’est un pays pauvre et sa population est nombreuse. Les grandes puissances profitent de cette situation pour imposer (par la force) à la Chine des traités inégaux qui placent le pays sous leur contrôle. En 1912, la république est proclamée par Sun Zhongshan dont l’autorité est très vite contestée par les seigneurs guerriers qui se sont emparés d’un bon nombre de provinces et se disputent le pouvoir central. En 1914, la Chine se fait vite occupée par le Japon et entre en guerre en 1917 aux côtés de l’Entente. Elle compte récupérer les territoires occupés mais les négociations du Traité de Versailles (dès janvier) accorde finalement le Shandong (Chantoung) au Japon. (document 2) Commentaire: Pensée inspirée de Confucius, philosophe chinois du VI-­‐V° siècle avant J.C, considéré comme le père de la culture traditionnelle chinoise. Commentaire: P. 224 Nom donné par les Chinois aux traités imposés à partir de 1842 par les grandes puissances européennes, étasunienne et japonaise. La Chine doit limiter ses droits de douane, céder des concessions ou des territoires, ouvrir ses ports au commerce international.. B – Vers la renaissance chinoise (1919-­‐1931) On assiste dans un premier temps à un réveil de la conscience nationale : document 1 : révolte du 4 mai 1919 = mouvement nationaliste qui défend la souveraineté chinoise tout en appelant à une modernisation sur le modèle occidental. Dans les années 20, deux partis autoritaires proposent des solutions pour redresser la puissance de la Chine et en finir avec les dominations étrangères. • Le parti nationaliste ou Guomindang (GMD) fondé par Sun-­‐Yat-­‐Sen veut rétablir l’autorité de l’Etat et le prestige national. • Le Parti Communiste Chinois (PCC), né en 1921 sous l’impulsion de l’URSS veut adopter le modèle politique soviétique et compte sur son aide pour lutter contre l’impérialisme des autres puissances. Les deux partis concluent une alliance et le GMD prend le pouvoir par la force en 1926 : c’est Tchang Kaï Check qui dirige mais il ne contrôle qu’une partie du pays : le littoral. Le PC est finalement réprimé et les communistes se réfugient dans les campagnes. Mao Zedong prend la tête du parti après la Longue Marche (1934-­‐1935). Le pays est donc ravagé dans les années 30 par une guerre civile. C – De l’occupation japonaise à la révolution communiste L’Etat chinois affaibli par la guerre civile ne peut faire face à l’expansionnisme japonais. En 1931, le Japon envahit la Mandchourie, puis attaque et occupe la Chine côtière en 1937 : la conquête est brutale : plus de 100 000 personnes sont massacrées à Nankin (1937) et en 1941, la politique japonaise des « Trois Tout » (Tue tout, brûle tout, pille tout) cause la mort de 2,7 millions de Chinois. Dans ce contexte, les deux partis (GMD et PCC) suspendent les hostilités et s’unissent pour combattre les Japonais. En 1941, la Chine reçoit l’aide des Alliés et en 1945, les communistes aidés des Américains libèrent une partie du pays. Le 2 septembre le Guomindang signe l’armistice avec le Japon. La Chine obtient un siège au Conseil de sécurité permanent à l’ONU, la fin des traités inégaux et des concessions (sauf celles de HK et de Macao). 2 Commentaire: P. 224 Commentaire: P. 224 Commentaire: P. 235 1887-­‐1975, militaire issu de l’aile conservatrice du GMD. Il succède à Sun Yat Sen et rompt violemment avec les communistes. Il est le disctateur faible d’une Chine partiellement réunifiée. Il se replie à Taiwan après la guerre et dirige la Rep. de Chine jusqu’en 1975 Commentaire: Doc 1 p. 230 En 1946, la guerre civile reprend et le GMD est vaincu malgré l’aide américaine. Il se replie à Taiwan. Pekin devient la capitale de la République Populaire de Chine (RPC) proclamée par Mao Zedong le 1er octobre 1949 tandis qu’une République de Chine distincte continue à exister à Taiwan et représente seule la Chine à l’ONU jusqu’en 1971. Les puissances occidentales (sauf la GB pour garder HK) ne reconnaissent pas la RPC ; le régime nationaliste de Taiwan est le seul légal. Commentaire: 1893-­‐1976 : D’origines paysannes, il règne en despote sur le PC chinois à partir de 1942, puis sur le pays dès 1949 jusqu’à sa mort. II – La Chine communiste affirme sa puissance politique (1949-­‐1979) Comment la Chine populaire s’est-­‐elle imposée sur la scène internationale ? « L’URSS d’aujourd’hui, c’est la Chine de demain » Mao Zedong A – Un Etat sous l’influence soviétique Dans un premier temps, Mao imite le modèle soviétique en étant soutenu par des milliers de techniciens venus d’URSS (traité d’amitié en 1950) : • Collectivisation de l’économie • Priorité à l’industrie lourde • Plans centralisés et autoritaires • Grands travaux de construction : barrages, usines, voies ferrées Lors de la guerre de Corée (1950-­‐1953) des centaines de « volontaires » chinois vont aider la Corée du Nord avec l’appui de l’URSS. Pekin soutient les Viet Minh dans la guerre d’Indochine (1946-­‐1954). En 1950, la Chine envahit le Tibet (perdu en 1912) mais accepte la perte de la Mongolie et ne peut récupérer encore HK ni Taiwan, ni Macao. B – Un isolement relatif Commentaire: « L’URSS d’aujourd’hui, c’est la Chine de demain » Mao Zedong Commentaire: La Chine envahit le Tibet (partie 1) La Chine envahit le Tibet (partie 2) En 1958, la Chine souhaite inventer son propre modèle : le Grand Bond en Avant. La direction maoïste lance en 1958 le « Grand Bond en avant (GBA) » qui doit faire de la Chine l’avant-­‐garde du socialisme, l’URSS étant vue comme révisionniste (époque Khrouchtchev) . Dès la fin 1957, la redéfinition du développement économique est mise au point. La Chine doit utiliser la taille de sa population et un effort exceptionnel permettra de rattraper l’Europe à brève échéance. L’objectif du GBA est donc d’accélérer le passage au socialisme et de « dépasser la Grande-­‐Bretagne en 15 ans ». En atteste le slogan de l’époque : « Trois ans d’efforts et de privations donneront mille ans de bonheur ». Pour réussir cela : Il faut « marcher sur deux jambes », l’agriculture devient ainsi « le fondement de l’économie », tandis que l’industrie est le « facteur dirigeant » ; • Les communes populaires doivent promouvoir un développement intégré de l’agriculture, de l’industrie, du commerce, de l’éducation et de la défense du territoire ; le lopin de terre est aboli, la vie communautaire est poussée à l’extrême, on annonce la disparition de la propriété privée à part quelques menus objets. Ce développement tous azimuts mène le pays à la catastrophe : -­‐ L’appareil productif est désorganisé. -­‐ Dans les campagnes c’est la famine, soigneusement cachée au monde extérieur : la surmortalité a atteint entre 16 et 20 millions de personnes, sans oublier le déficit des naissances, durant les trois ans. Pour ce qui est de la production céréalière, on ne •
3 Commentaire: Doc. P. 236 retrouvera les chiffres de 1958 en 1965 alors que la population a fortement augmenté. C’est un échec monumental du fait d’une improvisation notoire et d’un manque de moyens. Cela a été aggravé par un déferlement de calamités naturelles (typhons, invasions d’insectes) et par le retrait brutal de l’aide soviétique. Mao prononce une autocritique tenue secrète, un plan de réajustement permet une certaine relance de la croissance économique, grâce à une politique plus réaliste. A la rupture avec le peuple s’ajoute la scission entre l’URRS et la Chine (arrêt de l’aide soviétique en 1960) ; critique également des Chinois lorsque K retire les missiles de Cuba en 62. Enfin, en 1964, la Chine annonce la possession de la bombe atomique (inquiétude de l’URSS). Commentaire: Doc. 5 p. 237 La Révolution culturelle chinoise 1 Toutefois, la Chine veut séduire les nouveaux Etats du tiers monde (Conférence de Bandung 1955) et certains comme la Somalie, la Tanzanie ou la Guinée acceptent son aide. L’Albanie adopte le même modèle et est le seul pays à soutenir la RPC. Pourtant en Occident, certains intellectuels sont éblouis par la révolution culturelle qui pourtant doit vite s’arrêter car elle engendre trop de désordres. Vidéo sur la révolution culturelle (4’13). -­‐ Selon les auteurs du Livre noir du communisme, la Révolution culturelle aurait provoqué entre 400 000 et 1 million de morts ; -­‐ L’économie chinoise est profondément désorganisée, la production industrielle a chuté de 20 % . Le renvoi de 15 millions de « jeunes instruits » à la campagne fait que la Chine a manqué pendant un temps de techniciens et de cadres. Mao va s’éclipser du pouvoir pendant quelques années (59-­‐65) (mais il reste à la tête du Parti) et laisser la place aux Réalistes. On assiste alors à un rapprochement avec les Etats-­‐Unis 4 Commentaire: 1966-­‐1969 : campagne de mobilisation des masses lancée par Mao qui s’appuie sur les jeunes (Gardes rouges) contre ses adversaires au sein du PCC. Commentaire: Dirigeants qui donnent priorité au développement, au dogme communiste (Zhou Enlai, ministre des affaires étrangères inamovible ou Teng Tsiao Ping C – Le rapprochement avec l’Occident La rivalité avec Moscou conduit Pékin à se rapprocher avec l’Occident : en 1964, la RPC est reconnue par la France puis par d’autres Etats ; et elle prend la place de Taiwan à l’ONU (1971) ; à cette date les Etats-­‐Unis veulent se désengager de la guerre du Vietnam et ils normalisent leurs relations avec la RPC qui s’inquiète de l’influence croissante de l’URSS au Vietnam. Malgré ces rapprochements, les échanges de la Chine avec le reste du monde reste modestes car son ouverture économique est limitée. Le modèle chinois ne s’est pas vraiment diffusé (excepté en Afrique ou en Albanie). A la mort de Mao en 1976, la RPC n’est pas une puissance mondiale. En 1978, Deng Xiaoping est au pouvoir : la Chine entre dans une nouvelle ère. La priorité est donnée au développement pour faire face au poids démographique (la population a pratiquement doublé en 30 ans). Si les premières mesures antinatalistes ont été prises après l’échec du Grand Bon, ce n’est qu’à partir de 1971 que la limitation des naissances reprend avec vigueur même s’il faut attendre 1078 pour que ceci apparaisse dans la constitution. Depuis 1979, l’objectif est de favoriser l’enfant unique et d’empêcher le deuxième. Au slogan, « deux enfants c’est assez », a succédé « un enfant c’est merveilleux, deux c’est déjà trop ».; l’idée est de rompre avec la volonté d’autarcie de Mao et de s’ouvrir sur le monde. III – La modernisation et l’ouverture sur le monde (1979 à nos jours) A – La priorité est donnée à l’essor économique et l’ouverture À partir de 1978, priorité à l’agriculture : -­‐ La propriété du lopin de terre est désormais légalement reconnue ; -­‐ Depuis 1982 s’est généralisé le système de responsabilité, la famille est de nouveau le noyau économique de base : les paysans passent des contrats avec les services d’achats de l’Etat, et les surplus peuvent être vendus librement ; ce système doit permettre d’accroitre la productivité. C’est une révolution silencieuse qui réintroduit l’économie de marché dans le monde rural, l’économie familiale s’impose au détriment des structures collectives. De plus, le développement de l’irrigation, de l’utilisation des engrais, de la mécanisation et la protection des sols contre l’érosion doit permettre le développement de la révolution verte (comme en Inde). Dans le domaine de l’industrie : La « décision sur la réforme du système économique » prise par le Comité central du PCC en octobre 1984 a surtout concerné l’application du système de responsabilité dans les grandes entreprises d’Etat : -­‐ Peu à peu les entreprises sont incitées à plus d’autonomie de gestion, à faire des profits, à s’ouvrir aux capitaux et aux technologies étrangers ; elles sont désormais responsables de leurs pertes : -­‐ Elles recrutent directement le personnel à qui elles peuvent verser des primes de productivité, mais tout licenciement est pratiquement interdit ; 5 Commentaire: Dossier p. 243 -­‐
Le gouvernement intervient moins dans l’industrie, le nombre de produits relevant de la planification impérative a été réduit de moitié, les produits soumis à la planification indicative sont plus nombreux. S’ouvrir à l’étranger : La Chine a mis au point une stratégie côtière qui consiste à attirer les transferts de technologie et les investissements dans des secteurs travaillant à l’exportation, en proposant aux compagnies étrangères des avantages tarifaires et fiscaux : -­‐ Après l’échec relatif de la politique des Z.E.S (zones économiques spéciales), quatorze villes côtières ont été ouvertes en avril 1984 aux investissements étrangers. 6 En résumé, la mise en place de l’économie mixte (« économie socialiste de marché ») marque l’échec de l’égalitarisme et du collectivisme. La dépolitisation de l’opinion n’en est pas moins importante, laissant souvent le parti aux prises avec un conflit de plus en plus évident entre les « modernistes et gestionnaires » et ceux qui sont soucieux de préserver l’héritage. Désormais la Chine privilégie l’économie au dépens de l’idéologie : elle intègre la Banque Mondiale et le FMI en 1980 et multiplie les accords commerciaux avec les pays occidentaux. De jeunes Chinois vont poursuivre leurs études en Occident mais le non respect des droits de l’homme et la répression à l’encontre des Tibétains entrainent des tensions. B – Des limites au décollage -­‐
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Limites socio-­‐économiques : inégalités entre la Chine littorale et les campagnes intérieures où la misère persiste. Ce qui pousse les populations à l’exode vers les littoraux pour chercher du travail. De plus la corruption s’aggrave. Le sous-­‐emploi atteint des niveaux préoccupants. Fin 2008, le taux de chômage réel aurait été de 9,4 % soit le double du chiffre officiel ; Si l'on se réfère à la norme de l'ONU d'un dollar par jour et par personne, il y a encore 150 millions de personnes vivant en état de pauvreté" en Chine. Pays le plus peuplé de la planète avec plus de 1,3 milliard d'habitants, la Chine a un revenu par tête qui reste près de dix fois inférieur à celui du Japon. Les disparités spatiales sont très fortes, et s’accentuent aux profits du littoral et des grandes villes ; Le désastre écologique : érosion des sols, désertification, eaux polluées, déchets, etc. Le manque de liberté et le massacre de Tian Anmen : La crise véritable commence en avril 1989, alors que l'Europe de l'Est et l'URSS sont secouées par des mouvements de révoltes consécutifs aux réformes de Gorbatchev (Glasnost et perestroïka). Des manifestations d'étudiants éclatent à Pékin après la mort de Hu Yaobang, ancien responsable des Jeunesses communistes dont les velléités libérales avaient entraîné la chute : on demande sa réhabilitation officielle et la démocratie. Dans un article du Quotidien du Peuple en date du 26 avril, Deng Xiaoping dénonce les « fauteurs de troubles » ; le lendemain, un rassemblement mobilise 100 000 étudiants, et le mouvement, discrètement soutenu par Zhao Ziyang, fait tache d'huile. Une sorte de forum permanent est installée sur la place Tian Anmen, où une partie des manifestants commence une grève de la faim au cours du mois de mai. Le 15, tout cela perturbe la visite officielle de Mikhaïl Gorbatchev, qui vient précisément renouer le dialogue avec la Chine. Zhao Ziyang est désavoué publiquement et, le 20 mai, Li Peng proclame la loi martiale. L'armée de libération tient quand même à conserver intacte son image et reste attentiste plusieurs jours, espérant que les derniers grévistes de la faim vont évacuer d'eux-­‐mêmes la place. Mais ceux-­‐ci tardent à le faire ; dans la nuit du 4 au 5 juin, l'armée investit Tian Anmen et les chars écrasent les tentes sous lesquelles se tiennent les derniers manifestants. L'émeute qui s'ensuit est réprimée à balles réelles. On déplore un grand nombre de victimes, peut-­‐être 2 500. Commentaire: Analyse doc p. 254 C -­‐ L'émergence d'une puissance globale L'entrée dans la mondialisation et l'affirmation économique 1997 : retour de Hong-­‐Kong à la Chine (après 156 ans de protectorat britannique ; le contrat était à la base de 100 ans) 2001 : entrée de la Chine dans l'OMC 7 Commentaire: Vidéo Retour de Hong Kong en Chine Décennie 2000 : La Chine devient "l'atelier du monde " La Chine est devenue la deuxième économie mondiale à la place du Japon en 2010, son produit intérieur brut (5.878,6 milliards de dollars). La recherche d'une puissance multiforme 2003 : premier taïkonaute (astronaute) chinois 2008 : Jeux Olympiques à Pékin Des ambitions militaires en mer de Chine et dans le Pacifique : se constitue une marine, la première d'Asie, ambition : conduire une « stratégie d'opérations dans les mers lointaines » qui inquiète ses voisins et les États-­‐Unis. Par ailleurs : des tensions internes qui peuvent la fragiliser (tensions sociales, endettement élevé des régions, urbanisation galopante, problèmes d'environnement...) Influence croissante de la Chine dans l'OCS (organisation de coopération de Shanghai). La Chine a enregistré des succès remarquables, a subi une mutation phénoménale depuis les années 1980. Désormais, la Chine exporte des produits à forte valeur ajoutée tout en poursuivant sa production à grande échelle de produits manufacturés. L’empire du Milieu a su capter des nouveaux marchés jusque-­‐là réservés aux pays les plus développés. Cependant, si son économie est fleurissante, celle-­‐ci repose sur un développement excessif de son marché à l’export ; la Chine un pays très dépendant de la conjoncture et du commerce mondial. Si le pays est sorti du sous-­‐développement, la pauvreté reste endémique ; de plus, les droits de l’homme ne sont toujours pas respectés (Tibet / Internet / presse ..) Liste des dirigeants chinois (RPC)(source Wikipedia) • Mao Zedong (27 septembre 1954-­‐27 avril 1959) 1er président de la République Populaire de Chine • Liu Shaoqi Avril 1959 -­‐ 1968) sous l'influence de Mao • Song Qingling 1968 -­‐ 1972) sous l'influence de Mao • Dong Biwu 1972 -­‐ 1975) sous l'influence de Mao • Zhu De 1975 -­‐ 1978) par intérim • Deng Xiaoping (Décembre 1978-­‐1992) dirigeant de facto bien que n'étant pas officiellement président de la République Populaire de Chine • Ye Jianying (5 Mars 1978 -­‐ 18 juin 1983) sous l'autorité de Deng Xiaoping • Li Xiannian (18 juin 1983 -­‐ 8 avril 1988) sous l'autorité de Deng Xiaoping • Yang Shangkun (8 avril 1988 -­‐ 27 mars 1993) sous l'autorité de Deng Xiaoping • Jiang Zemin (27 mars 1993 -­‐ 15 mars 2003) sous l'autorité de Deng Xiaoping • Hu Jintao (15 mars 2003) • Xi Jinping (17 septembre 2012) 8 
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