  
(diabétologues, psychiatres), inrmiers de 1 et 2 ligne, éducateurs en diabétologie, pharmaciens, diétéciens,
                  
 


                
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
L'exemple du diabète et de la santé mentale
                                      
Diabète et problèmes de santé mentale sont souvent as-
sociés. Les études épidémiologiques établissent claire-
ment des liens entre le diabète et les maladies mentales.
De nombreux facteurs interviennent dans la complexité
du suivi de cee populaon. Les professionnels perçoivent
les dicultés à plusieurs niveaux : celui du paent, du trai-
tement, de la collaboraon et au niveau de l’organisaon
des soins.
Une pare importante des acons thérapeuques est dé-
léguée au paent, alors qu’il est dans un contexte qui ne
lui permet pas de s’invesr facilement dans le traitement.
Souvent, le traitement du diabète n'est pas la priorité du
paent (asymptomaque) : il convient alors de trouver
une autre porte d'entrée pour in ne traiter le diabète (la
stabilisaon du cadre de vie par exemple).
Construcon du projet thérapeuque global en accord
avec le paent :
Le projet thérapeuque doit être construit en partenariat
étroit avec le paent. Cela nécessite un lien de conance
qui prend du temps à s’établir et qui est dicile à transfé-
rer dans le cadre d’un travail muldisciplinaire. A défaut
de trouver une alliance avec le paent, il y a un risque im-
portant de décrochage (mise en échec des plans théra-
peuques, hospitalisaons mulples…).
Quelques pistes :
    , ce qui le move et
s’en servir comme levier des changements à mere en
place. C’est le paent qui est moteur de ces change-
ments, il faut donc être aenf à ne rien lui imposer
qui ne soit au-delà de ses possibilités et de ses res-
sources.
Fixer avec le paent des -, en per-
meant le rétablissement de la conance et de l'esme
de soi. En eet, si les RBP (Recommandaons de
Bonnes Praques) et la santé guident la dénion des
objecfs, il est nécessaire de les mere en perspecve
avec les préoccupaons du paent (qui se situent par-
fois à un tout autre niveau que celles du soignant). Il
faut aller vers une réconciliaon des points de vue, -
gocier des objecfs qui rencontrent les aentes de cha-
cun.
Un préalable à tout projet thérapeuque semble être
de .
Une autre piste réside dans le fait 
. Ceci implique une certaine concentraon
géographique des services, proches du domicile du pa-
ent.
Les principes du traitement du diabète sont idenques.
Toutefois, la parcularité pour le suivi des paents avec
une fragilité psychiatrique est la plus grande nécessité
d’une approche muldisciplinaire. En ce qui concerne la
médicaon des maladies psychiatriques, il faut privilégier
les anpsychoques atypiques et les andépresseurs
ayant moins d’impact sur la prise de poids et sur le dia-
bète.
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 



 
L'exemple du diabète et de la santé mentale
                                      
Polymédicaon
Une polypathologie implique l’intervenon de nombreux
professionnels diérents, ce qui augmente le risque de
polymédicaon. Dans de nombreux cas, aucun profession-
nel n’a la connaissance de l’ensemble du traitement du
paent. A ce niveau, une collaboraon étroite avec le mé-
decin généraliste et le pharmacien permet d’assurer la
pharmacovigilance. Si certains médicaments doivent être
supprimés ou changés, l’idéal est de faire cee modica-
on en concertaon avec le prescripteur inial.
Vers un plus grand partage des connaissances
Les informaons relaves au traitement devraient davan-
tage être partagées par les diérents intervenants. Par
exemple, le psychiatre qui suit une personne diabéque
devrait connaitre les techniques d'injecon et de contrôle
an de pouvoir apporter un éclairage sur la faisabilité des
opons en foncon des capacités du paent.
Il est très ule que le médecin généraliste ou le diabéto-
logue transmee régulièrement au psychiatre les résultats
des tests sanguins an qu'il puisse en tenir compte dans
ses prescripons.
Au niveau de la prescripon des anpsychoques (surtout
ceux de la 2ème généraon), il est préconisé de faire un
bilan pour le diabète (anamnèse et prise de sang). Le
risque d'eets secondaires sur le diabète est surtout élevé
au début du traitement. Pour les paents à risque, on
peut donc faire un dosage HbA1c 1 fois par semaine, puis
tous les 3 mois, puis annuellement.
Face à une situaon complexe, l'approche mono-
disciplinaire ou hiérarchisée est inecace. Il est néces-
saire d'organiser la prise en charge tout en laissant une
certaine exibilité permeant :
Un ajustement par rapport à la situaon du paent et
Une adaptaon de la fronère des rôles professionnels
("ce n'est en principe pas mon rôle, mais je le fais")
Travail en réseau et concertaon
Chacun a un rôle à jouer et la 1ère ligne peut faire face à
quelques incertudes liées à la possibilité d'acons dans la
prise en charge de la santé mentale.
La concertaon (échange et rencontre), y compris avec le
paent, prend tout son sens et reste une condion de ré-
ussite incontournable. Outre sa foncon d'échange
d'informaon, elle permet de pallier le risque d'épuise-
ment du réseau, tant au niveau des professionnels de san-
(pouvant senr ce type de suivi comme chronophage,
frustrant ou décourageant) que des aidants proches. L'ob-
jecf est de pouvoir arculer les diérentes intervenons
pour permere d’apporter une réponse concrète au be-
soin du paent.
L’interconnaissance : les rôles professionnels
Les aidants proches
La place des aidants proches s'avère centrale. Ils sont sou-
vent garants du suivi du traitement par le paent. Cepen-
dant, cee ressource doit faire l'objet d'une aenon par-
culière de la part des intervenants. Tout miser sur l’ai-
dant est dangereux. La situaon pourrait se dégrader rapi-
dement si cee personne changeait de rôle dans le réseau
du paent (séparaon, épuisement, dispute familiale…).
La tentaon est également grande de se reposer sur les
aidants proches pour cadrer le paent, au risque de leur
faire endosser un le de "contrôleur" qui pourrait dété-
riorer la relaon avec le paent.
Le rôle du diétécien
En plus de la réalisaon d'une anamnèse alimentaire la
plus réelle possible, le diétécien pourra idener la na-
ture du lien que le paent porte à son alimentaon et lui
faire comprendre l'importance du rôle de l'alimentaon
sur la santé. Les mesures conseillées devront également
être construites avec le paent, en tenant compte de son
quodien et de ses habitudes. Le renvoi vers un diété-
cien devrait être fait automaquement, en cas de prise de
poids, de diabète déséquilibré, d’absence d’acvité phy-
sique, etc.
L’eet « cadrant » de l’instuon
L'instuonnalisaon/l'hospitalisaon de la personne lui
ore un cadre lui permeant de prendre en charge son
projet thérapeuque. De plus, le travail muldisciplinaire
est facilité si les intervenants sont issus de la même ins-
tuon (p.ex. diérents services d'une même instuon
hospitalière). Tout l'enjeu consiste à faire perdurer ce
cadre structuré et structurant lors du retour à domicile.
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L'exemple du diabète et de la santé mentale
                                      
Les soins collaborafs peuvent augmenter la capacité
d’autogeson et la qualité de vie des paents. Ils peuvent
aussi assurer un support ecace aux professionnels qui
font face à des situaons diciles et parfois découra-
geantes pouvant entrainer un senment de débordement.
Le recueil de l'informaon la plus complète et la plus juste
possible, bien que complexe, est essenel. Les visites à
domicile s'avèrent être un moyen ecace pour idener
certains éléments à prendre en compte dans le suivi. À ce
tre, le rôle de l'éducateur en diabétologie permet d’ob-
tenir des informaons précieuses quant à la situaon du
paent, son cadre de vie, ses habitudes, etc. Dans tous les
cas, la mulplicaon des canaux est conseillée pour cerner
correctement la situaon de vie du paent.
Dans une prise en charge nécessitant plusieurs interve-
nants, l'échange d'informaon est une condion de réus-
site d'un suivi ecace. Actuellement, chaque intervenant
rédige un dossier mais il y a peu de partage. D'autres di-
cultés de type technique peuvent également expliquer cet
état de fait. Par exemple, le fait que le format des dossiers
soit non standardisé implique de passer beaucoup de
temps à les remplir. Il est donc matériellement très di-
cile de rédiger un dossier complet pour chaque paent. La
volonté polique annoncée et les avancées technolo-
giques devraient apporter des amélioraons dans ce do-
maine.
 entre 1ère ligne/2ème
ligne (diculté de communicaon entre médecins gé-
néraliste et spécialiste), mais également entre services
d’une même instuon ;
de diabétolo-
gie (en Région bruxelloise) : souvent, si le paent ne se
présente pas au rendez-vous, il n'en n'aura pas
d'autres. Tout comme les consultaons avec les psy-
chiatres, les paents sont suivis s'ils respectent un cer-
tain cadre (celui des consultaons) ;
dans les services spécialisés et les
délais trop longs pour obtenir un rendez-vous pour un
paent ;
d’un côté, par les acteurs de
santé généralistes pour l’abord de la sourance psy-
chique (constat récurrent) et d’un autre côté, celui des
professionnels de la psychiatrie sur les principes du
traitement du diabète ;
instuon-
nelles et professionnelles des diérents secteurs pour
orienter pernemment les paents.

-  

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