Que veut-on détecter

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TECHNIQUES DE DÉTECTION ET ELECTRONIQUE NUCLÉAIRE
Que veut-on détecter ?
ª
Type de particule ou rayonnement
ª
Grandeur physique à déterminer
Détecteurs
Méthodes
à gaz
télescope
à semi-conducteur
temps de vol
à scintillateur
déviation magnétique
+
Chaîne électronique
Vincent Métivier
1
mars 2004
RAPIDE REVUE DES DÉTECTEURS ...
ª basés sur l’interaction des rayonnements et particules avec la matière :
ª photons (effet photoélectrique, Compton, matérialisation)
ª particules chargées (ionisation, excitation)
ª neutrons (collisions, interaction forte)
ª trois principales familles :
ª à gaz
ª à semi-conducteur
ª à scintillateur
Vincent Métivier
2
mars 2004
Interaction photon-matière
• atténuation exponentielle :
• trois effets prépondérants :
L’atténuation est d’autant plus importante que
L’énergie du photon incident est faible et le numéro atomique de la cible est élevé.
Vincent Métivier
3
mars 2004
Interaction particules chargées - matière
• Transfert Linéique d’énergie :
(formule de Bethe-bloch)
−
⎡ 2m0v 2
dE 4πz 2 e4
C ⎤
=
ln
− ln(1 − β 2 ) − β 2 − K ⎥
NZ
⎢
2
dx
m0v
I
Z ⎦
⎣
Parcours et Courbe de Bragg
Vincent Métivier
4
mars 2004
Interaction neutrons - matière
Les neutrons interagissent très peu
avec la matière
⎯→
réactions nucléaires
ª collisions (diffusion) : le neutron
incident est ralenti
ª capture : le neutron incident est
absorbé par un noyau
(essentiellement pour les neutrons lents)
ex :
Direct Radiative Capture
⎯⎯→
La caractérisation d’un neutron passe toujours par la détection des produits
(chargés ou photons) de son interaction...
Vincent Métivier
5
mars 2004
Principe de fonctionnement des détecteurs à gaz
ª Passage particule chargée ionise le gaz :
une paire électron - ion est créée pour
environ 30 eV déposés.
ª collection grâce à un champ
électrique E créé par une ddp :
• détecteur cylindrique : E en 1/r.
• détecteur plan : E constant.
Le gaz utilisé est généralement de l’argon (gaz rare
bon marché) mélangé avec un gaz polyatomique, ou
d’autres combinaisons plus exotiques...
Différents domaines de fonctionnement suivant la tension appliquée ®
Vincent Métivier
6
mars 2004
Chambres proportionnelles multifils (MWPC)
G.Charpak et al, Nucl. Instr. and Meth. 62, 235 (1968)
G.Charpak et al, Nucl. Instr. and Meth. 80, 13 (1970)
Ce n’est pas un compteur plan :
chaque fil se comporte comme un compteur proportionnel indépendant !
Vincent Métivier
7
mars 2004
Compteurs Geiger-Muller
En
régime
Geiger,
la
multiplication
arrive
à
saturation : le signal est le
même, quelque soit l’énergie
déposée par la particule
incidente.
Le signal est lent (de l’ordre de
la ms), mais suffisamment élevé
pour
être
directement
exploitable.
C’est un compteur (il ne fait que compter !) bon marché et de mise en œuvre facile.
On utilise une faible proportion de gaz dits de « quenching » (ex : CH4, Alcool,...)
qui permet de tuer l’avalanche (ils n’émettent pas de photons)
pour éviter qu’elle n’amorce une décharge continue...
Vincent Métivier
8
mars 2004
Les Détecteurs à semi-conducteurs
ª Utilisation de jonctions np
polarisées :
Une particule « ionisante » en excitant
des électrons de la Bande de Valence
va les faire passer dans la bade de
conduction.
La zone « déplétée » est la zone active
du détecteur.
En moyenne, il faut 3 eV pour créer
une paire électron-trou.
On utilise du Si pour les particules chargées, du Ge (hyper-pur ou dopé Li) pour les photons γ
et du Si(Li) pour les rayons X.
Avantages :
.vitesse de collection des trous et électrons voisines
.signal 20 fois plus grand par rapport à l’ionisation d’un gaz
.très bonne résolution en énergie
.réponse temporelle rapide (ns)
Inconvénients : .taille très réduite, ainsi que l’épaisseur (parfois un avantage !)
. coût très élevé
. zones mortes
Vincent Métivier
9
mars 2004
Les Détecteurs à Scintillation
Détecteurs de moindre performance, mais grandes tailles possibles
ª bonne efficacité.
Lors du passage d’une particule
ou d’un rayonnement dans ces
détecteurs, il y a excitation de ses
atomes qui vont se désexciter par
émission de « lumière ».
on distingue :
• les scintillateurs organiques : (contiennent des atomes d’Hydrogène) : bonne
efficacité aux neutrons et particules chargées (cristaux, plastiques, liquides,
films,...)
• les scintillateurs inorganiques :
(généralement numéro atomique élevé) :
détection des rayons γ et particules chargées (NaI, CsI, BGO, BaF2)
Certains scintillateurs présentent une fluorescence retardée
qui permet une discrimination de forme du signal...
Vincent Métivier
10
mars 2004
Le Photomultiplicateur (PM)
ª Il transforme le signal lumineux issu du scintillateur en signal électrique.
Il se compose principalement :
Vincent Métivier
•
d’une photocathode qui effectue la conversion
du flux de photons incidents en un flux
d’électrons.
•
d’une optique d’entrée constituée d’une ou de
plusieurs électrodes de focalisation et d’une
électrode accélératrice. L’optique d’entrée est
destinée à concentrer tous les électrons issus de la
photocathode sur la première électrode du
multiplicateur.
•
d’un multiplicateur d’électrons formé d’une
succession d’électrodes appelées dynodes,
lesquelles multiplient en cascade le nombre des
électrons pénétrant dans le multiplicateur.
•
d’une anode chargée de recueillir le flux
d’électrons issu de la dernière dynode du
multiplicateur et sur laquelle est prélevé le signal
de sortie.
11
mars 2004
Dynodes et
diviseur de tension
ª gradient de potentiel réalisé
par un diviseur de tension à
résistances.
Galette
à
microcanaux
ª chaque canal se
comporte comme une
« dynode continue »
Vincent Métivier
12
mars 2004
Discrimination de forme (exemple ICs)
QR
QL
Vincent Métivier
13
mars 2004
Méthode ∆E - E
ª Utilisation de 2 (voire
plusieurs) détecteurs en cascade :
télescope
∆Ε
Le choix des détecteurs dépend
du type de noyaux à étudier.
Ε
Vincent Métivier
14
mars 2004
Spectromètres Magnétiques
Les aimants permettent de nombreuses mesures très précises
ª déviation de particules chargées.
ª Spectrométrie nucléaire :
ª Trajectographie de
particules :
Vincent Métivier
15
mars 2004
... « Vue d’ensemble non exhaustive »
des techniques de détection ...
PARTICULE
GRANDEUR MESUREE
Particule
chargée
Energie
METHODES POSSIBLES
AVANTAGES
Chambres à gaz
Grand angle solide
Peu cher
Pas de dégradation aux
rayonnements
Lent
Inadapté aux grands dépôts
d’énergie
Détecteurs à barrière de surface
(semi-conducteurs)
Bonne résolution
(qques 10-3 à 10-2)
Onéreux
Inadapté aux grands dépôts
d’énergie
Rapides
Scintillateurs plastiques
Adaptés aux grandes énergies
Peu onéreux
Rapides
Résolution médiocre
Spectromètre magnétique
Très bonne résolution ( < 10-4 )
Petit angle solide, très onéreux,
plusieurs mesures nécessaires
Plaques parallèles
Très rapides
Grande surface
Faibles épaisseurs
Détecteurs à barrière de surface
Rapides
Très faibles épaisseurs
impossibles
Petites surfaces
Plastiques scintillateurs minces
Faibles épaisseurs
Assez grandes surfaces
Mal adaptés aux ions lourds
Galettes à microcanaux
Très faibles épaisseurs
Très rapides
Petites surfaces
Spectromètre magnétique
Permet de séparer des masses
jusqu'à A≈100
Mesures longues, coûteuses
Très faible efficacité
E * ∆E avec barrière de surface
Bonne précision
Limité du côté des grands Z
Coût élevé
E * ∆E gaz
Bonne précision
Moins limité du côté des hauts Z
Charge
Aimant
Toutes les charges peuvent être
mesurées et séparées
Energie
NaI
Grand angle solide
Grande efficacité
Résolution médiocre
Résolution en temps médiocre
Ge(Li)
Très bonne résolution
Faible efficacité
Faible angle solide
Coût élevé
Refroidissement nécessaire
Ge intrinsèque
Idem Ge(Li), mais refroidissement
non nécessaire
Coût très élevé
Faible efficacité
Faible angle solide
Masse
par temps de vol
Numéro atomique
Rayons γ
INCONVENIENTS
Rayon X
électron
Energie
Si(Li)
Bonne épaisseur (=/ barrière de
surface)
Bonne résolution
Neutron
Energie
Scintillateur plastique
Rapide
(temps de vol)
Scintillateur liquide
Rapide
Discrimination de forme possible
Taux de pertes pour e-, p, α
Taux de pertes pour e-, p, α
Pas de discrimination de forme
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