Activités FLE - 2012i Maîtriser la communication scientifique demande d’abord de maîtriser la langue, en particulier le vocabulaire. 1. Les dérivés et mots composés Un mot dérivé est formé d’un ou plusieurs affixes (préfixe ou suffixe). Un mot composé est constitué d’éléments lexicaux juxtaposés (avec ou sans tiret ; ces éléments sont souvent empruntés au grec ou au latin). Sens des affixes ? Redire : Prédire : Contredire : Alcalinité : Alcaloïde : Sens de composants grecs : Auto- : Caco- : Crypto- : Dia- : Pan- : Sym-, syn- : Télé- : Logie : Phage : Ptère : Scop(i)e : David Métivier, UBO, 2012. Sens de composants latins : Infra- : Inter- : Sub- : Vore- : 2. Les antonymes L’antonyme est le contraire d’un mot. Quels préfixes permettent de former par dérivation l’antonyme d’un mot : Exemples : Retrouvez ces couples de préfixes antonymiques : Antérieur/………. Antinucléaire/……… Maléfique/……… Alliance/……… Divergence/……… Inhiber/……… Exogène/ ……… Macrocosme/……… Monogame/……… 3. Les termes génériques et spécifiques Dans la communication scientifique, on procède régulièrement à des allers-retours entre les termes génériques et spécifiques en fonction des besoins de l’analyse. Quel terme générique pour « Rome », « Paris », « Londres » : David Métivier, UBO, 2012. Quel terme spécifique pour « chien » : Attention : ces notions sont relatives et un terme générique peut devenir un terme spécifique et vice versa . 4. Les ambiguïtés Il convient de distinguer différents types d’ambiguïtés linguistiques. Expliquez ces ambiguïtés : Lexicales « livre » Morphologiques « livre » Syntaxiques « la peur du gendarme » Complexes « la petite brise la glace » Pragmatiques « Pierre boit beaucoup. » 5. L’objectivité du vocabulaire Les phrases suivantes sont-elles subjectives (S) ou objectives (O) ? John est beau. Elle a 25 ans. Elle a accompli ceci. Il est compétent. Complétez le tableau suivant qui présente des termes péjoratifs et mélioratifs : NOM ADJECTIF VERBE Maison (Une valise) légère Manger Mélioratif (sauf ironie) Neutre Péjoratif (sauf ironie) David Métivier, UBO, 2012. 6. La modalité et la polyphonie La communication scientifique est composée de différents emprunts, arguments, idées qu’il est indispensable de distinguer, que l’on soit auteur ou lecteur. Pour éviter tout malentendu ou contresens, on sera particulièrement attentif à la position de l’auteur, à l’assurance avec laquelle il présente ses propos, à l’utilisation qu’il fait de ceux d’autrui, à la conclusion qu’il vise, aux indications qu’il donne au lecteur pour qu’il le suive, etc. Par ailleurs le scientifique veillera à ne pas trop s’interposer entre lecteur et l’objet de son travail. La modalité est le degré de certitude que manifeste un locuteur quant à la véracité de ce qu’il dit. Ces assertions sont-elles certaines (C) ou incertaines (I) : Il est prouvé que la terre est ronde La terre est-elle ronde ? Dupond prétend que la terre est ronde. On constate que la terre est ronde. La terre doit être ronde. Attention également à la polyphonie : Lisez le texte et répondez aux questions : David Métivier, UBO, 2012. 7. Les maladresses et les erreurs de langue les plus courantes Remplacez les mots passe-partout par des termes plus précis : -«Pour réaliser cette maquette, nous avons besoin de trois choses : un marteau, une petite scie et un tournevis cruciforme. » -« Dans cette expérience, il faut mettre l’instrument dans l’eau. » -« Il y a une liste en annexe. » Différenciez les homonymes : -« Durand a finalement trouvé le repaire/repère après deux jours de recherches dans la forêt. » Chassez les pléonasmes : Ex. « puis ensuite », « faux prétexte »… Réduisez les périphrases : « manger vite et beaucoup » : « qui n’a aucun goût » : « le fils de son frère » : i D’après Jean-Marc DEFAYS, Principes et pratiques de la communication scientifique et technique, de boeck, 2003, 2 éd. 2006. David Métivier, UBO, 2012.