1962
Naissance le 3 juin à
Madagascar, troisième des
quatre enfants d’une mère
chercheur, spécialiste des
codex médiévaux, et d’un
père énarque, haut-fonc-
tionnaire.
1970
Installation à Paris. Elève tur-
bulent, Frédéric change trois
fois de lycée. «Je mennuyais
totalement à l’école. J’ai com-
mencé à m’intéresser aux
études avec la philosophie.
Adolescent, je lis Dostoïevski,
Platon, Carl Gustav Jung,
etc., plein de bouquins de
philosophie, de spiritualité -
de bouddhisme tibétain, de
cabbale juive. »
1981
A 19 ans, il lit les Evangiles
pour la première fois. C’est
un choc. Avec son ami
d’enfance Emmanuel Rouvil-
lois, il entame des études de
philosophie à Fribourg où il
rencontre deux professeurs
hors pair, le dominicain
Marie-Dominique Philippe
et le talmudiste Emmanuel
Lévinas. En 1982, il vit une
expérience chez Mère Teresa
à Calcutta, rencontre des
ashrams hindoux, des lamas
tibétains. «J’ai vraiment fait
un voyage initiatique».
1986
Directeur de collection aux
éditions Fayard jusquen
1991. Thèse de doctorat sur
le bouddhisme en Occident.
Participe à la fondation de
«Environnement sans fron-
tières» et publiera en 2003
un livre d’entretiens avec son
ami Hubert Reeves, Mal de
Terre. Coréalise pour la 5 une
série documentaire de cinq
heures sur le phénomène
sectaire dans le monde.
2004
Directeur du magazine
Le Monde des religions.
Les ventes de ses livres
décollent. La Promesse de
l’ange et L’Oracle della Luna
se vendent à plus d’un mil-
lion d’exemplaires. Code Da
Vinci: l’enquête, en collabo-
ration avec M.-F. Etchegoin.
Ecrit une quarantaine de
livres, dont «Socrate, Jésus,
Bouddha», «La guérison du
monde», «Dieu» (livre d’entre-
triens avec Marie Drücker).
Pièce de théâtre Bonté divine!
Divorcé, sans enfants, Frédéric
Lenoir va quitter prochaine-
ment Le Monde des religions
pour se consacrer à ses
romans, au théâtre, et à la
réalisation d’un film sur Jésus,
produit par Pathé (Jérôme
Seydoux).
Directeur de la rédaction du Monde des reli-
gions, producteur de l’émission Les racines du
ciel sur France Culture, Frédéric Lenoir don-
nera le 9 novembre à Fribourg, ville qu’il
connaît pour y avoir habité pendant une an-
née, une conférence sur le bonheur. Auteur
d’une quarantaine d’ouvrages, il a reçu L’Ob-
jectif à son domicile parisien, dans le quartier
de Saint-Germain des Prés.
Propos recueillis par Jean-Marc Angéloz
D
ans son adolescence, après avoir lu Le
Banquet de Platon, Frédéric Lenoir s’est
mis à réfléchir sur la grandeur de l’âme
humaine et à s’interroger sur ce qu’il y a
de plus essentiel dans l’existence: est-ce
l’argent, le plaisir des sens, la réussite sociale,
la vie familiale, l’amitié, la liberté intérieure?
Aujourd’hui, à 52 ans, que répond-il à cette
question? «Je crois qu’on est tous différents, et
que le bonheur c’est la réalisation de nos aspi-
rations profondes, qui ne sont pas les mêmes
pour les uns et pour les autres. Personnelle-
ment, c’est certainement au travers de l’amour
et de la liberté que j’ai réussi à m’épanouir le
plus. J’ai gagné beaucoup d’argent parce que
mes livres se vendent très bien, mais je n’ai
jamais cherché à gagner de l’argent, ça n’a
jamais été un objectif. Auparavant, j’étais très
heureux dans des relations amicales, et rien
n’a changé. Donc pour moi, ce ne sont pas
la réussite sociale et les choses matérielles
que je ne maîtrise d’ailleurs pas qui m’ont
rendu plus heureux. Ce qui a été important, et
qui m’a permis d’avoir un regard plus apaisé
sur la vie, c’est de faire un travail sur moi. Et
d’avoir une meilleure qualité de relation avec
le monde, d’être moins écorché vif, de moins
douter de moi, d’être plus apaisé. Et ça, c’est
un travail intérieur. Ce qui fait que j’ai gagné
en liberté, en amitié, en amour. C’est ce qui
me rend heureux. Mais pour d’autres, ce sera
peut-être l’action, d’avoir des responsabilités
dans leur boulot, etc. Il ne m’appartient pas de
juger».
un cercle vertueux: plus on est heureux, plus on
peut aider les autres, et plus on aide les autres,
plus on est heureux.
Le chemin du bonheur passe-t-il par des mo-
ments d’égocentrisme? «Bien sûr, on est tous plus
ou moins égoïste. Y compris dans la recherche
du bonheur, parce que rechercher du bonheur
c’est réaliser nos aspirations. Sauf que c’est un
égoïsme qui ne coupe pas des autres. Et donc je
crois qu’il faut être égoïste pour être heureux
dans le sens il faut se réaliser dans ce pour-
quoi on est fait. Et ensuite, eh bien partageons
le plus possible ce bonheur avec les autres, dans
une forme de rayonnement.
PARTAGE ET SPIRITUALITÉ
Frédéric Lenoir affirme qu’il n’y a pas de spi-
ritualité sans partage. Comment partage-t-il les
quelques millions d’euros qu’il a gagnés? «De
manière très concrète je dirais que, sans en avoir
le choix, même si je l’assume tout à fait, la moitié
de mes revenus part en impôts. Depuis de nom-
breuses années j’ai envie d’acheter un petit cha-
let dans le Valais, mais je ne l’ai pas fait car tout
le monde va croire que je viens en Suisse pour
des raisons fiscales! Je soutiens de nombreuses
associations comme le Pari Solidaire dont je
suis parrain (ndlr: loger des jeunes étudiants,
travailleurs, demandeurs d’emploi de moins de
30 ans chez une personne âgée disposant d’une
chambre libre à son domicile) , ou 30 millions
d’amis (ndlr: protection des animaux). Je parraine
des enfants indiens et, autour de moi, j’aide
beaucoup de monde. Je dois être caution pour les
appartements d’une vingtaine de personnes. S’ils
ne paient plus leur loyer, je suis ruiné…».
UNE CHAIRE DU BONHEUR
Dans les universités, il existe des chaires de
théologie, de philosophie, etc. Pourquoi n’y au-
rait-il pas une chaire du bonheur, qui étudie cette
notion complexe qui touche autant à la biologie
du cerveau, aux neurotransmetteurs, qu’à l’édu-
cation, à la psychologie et aux émotions? «Cela
existe à l’université de Harvard, c’est le cours le
plus fréquenté par les étudiants», observe Frédé-
ric Lenoir, dont le livre sur le bonheur fait une
synthèse à la fois de la philosophie d’Orient et
d’Occident, de la science et de la psychologie.
Si l’occasion devait se présenter, le philosophe
accepterait-il de créer, en première européenne,
une chaire du bonheur à l’Université de Fri-
bourg? «Je relèverais volontiers ce défi», nous
répond M. Lenoir. (jma)
Frédéric Lenoir n’a pas seulement médité
sur son bonheur personnel, il vient de terminer
son dernier ouvrage Du bonheur sous-titré «Un
voyage philosophique», qui paraît à la fin de ce
mois d’octobre chez Fayard.
Le Salon du Mieux-Vivre de Fribourg l’a invi-
à donner une conférence le 9 novembre. Quel
sera son message au public fribourgeois? «Qu’on
a presque envie de ne pas parler du bonheur, un
terme extrêmement banalisé, galvaudé par les
messages publicitaires qui en parlent toute la
journée. Or il faut en parler, parce que c’est un
concept majeur, universel, qui concerne toutes
les cultures, souligne Frederic Lenoir. C’est une
notion complexe, subtile, qui touche à la fois à
la biologie, au cerveau, aux hormones, aux neu-
rotransmetteurs, à la philosophie c’est-à-dire
à la raison, aux émotions, à la psychologie. J’ai
essayé de faire un livre qui est au carrefour de
toutes ces approches».
RESPONSABLE DE MON BONHEUR?
Est-on responsable de son bonheur? «Partiel-
lement. Selon des études contemporaines faites
aux Etats-Unis, globalement 50% de notre bon-
heur vient de nos gènes, de notre sensibilité,
de notre tempérament gai ou plutôt tourmenté
voire pessimiste. Vous avez deux enfants, même
éducation, mêmes parents, l’un va, face à une
problématique, s’en sortir et être beaucoup plus
heureux que l’autre. Il y donc un grand condi-
tionnement pour à peu près la moitié. Quand
je dis «nos gènes», c’est en fait notre atavisme,
tout ce qui vient de nos parents, grands-pa-
rents, milieu familial. Je rajouterais aussi de la
petite enfance». Le milieu dans lequel on vit, le
contexte social, ne conditionne le bonheur qu’à
raison de 10%. Etre riche ou pauvre, cultivé ou
pas, n’est donc pas si important: «Cela entre as-
sez peu en ligne de compte. Finalement, ça veut
dire qu’on peut être heureux dans n’importe
quel contexte».
POUR 40% SEULEMENT
Toujours selon ces enquêtes, ce qui fait le
bonheur ou le malheur dépend aussi en partie
de nous. Une part de 40%
viendrait de notre capa-
cité à réagir face à notre
conditionnement, de nos
efforts personnels. «On
peut être plus ou moins
heureux en modifiant
la perception qu’on a de
soi-même et de la vie, en
modifiant son regard, ses
pensées, ses croyances.
C’est pour ça que j’ai fait
de la gestalt thérapie ou
de la thérapie par d’autres
biais. J’avais besoin de tra-
vailler sur moi parce qu’il
y avait des éléments en
Les dérives de lÉglise : elle a oublié le message
de Jésus qui veut un dépassement des religions
L’Eglise catholique va-t-elle sombrer ? Le
bon pape François parviendra-t-il à éviter
le naufrage? Auteur de nombreux livres
touchant à Jésus (Comment Jésus est devenu
Dieu, Socrate, Jésus, Bouddha, Le Christ phi-
losophe, etc.), Frédéric Lenoir répond que
«sans la venue du pape François, le naufrage
nétait pas loin». Car les quelques années de
ponticat de Benoît XVI ressemblaient à un
naufrage, dit-il: «Il a hérité de tous les scan-
dales possibles. Ceux de la pédophilie, qui
sont loin d’être clos. Il a voulu réintégrer les
intégristes de manière rapide, ce qui fut une
option désastreuse. Il a eu des problèmes
avec l’islam, il a multiplié les maladresses. On
a eu Vatileaks, l’aaire des fuites au Vatican,
les scandales de la banque du Vatican avec
le blanchissage de l’argent de la maa…
Toutes les vieilles aaires ont explosé et sont
revenues à la surface».
Lélection du pape François est une béné-
diction pour l’Eglise, pense M. Lenoir: « C’est
un homme libre vis-vis de l’institution. Ses
premiers mots ont été pour dire quil faut la
désacraliser, ce qui est extrêmement impor-
tant. L’Eglise s’autosacralisait alors quelle nest
qu’un instrument. Ce qui compte, ce sont les
êtres humains, les personnes, quil ne faut pas
écraser par une morale rigide parce que c’est
exactement ce que Jésus a condamné dans
les Evangiles. Jésus condamnait le formalisme
religieux, la loi qui écrase, qui condamne, qui
tue. Je trouve formidable d’avoir un pape qui
revienne à l’Evangile, qui veut remettre à son
service l’institution devenue un paquebot
ingouvernable.»
L’Eglise catholique va-t-elle sombrer?
Frédéric Lenoir est-il certain que Dieu
existe? «Qu’appelle-t-on Dieu? Je prie Dieu
tous les jours de me libérer de Dieu, c’est-
à-dire de toutes les images de Dieu. Parce
que le mot Dieu est un mot valise qui veut
tout dire et rien dire. Ce que je pense, c’est
qu’un absolu nous dépasse. Que la vie et
le monde sont mystérieux, sans explica-
tion scientifique crédible. Il y a toujours un
point d’interrogation, il y en aura toujours,
c’est le mystère de la vie quon appelle
Dieu.»
Et Jésus là-dedans? «Pour moi, c’est un
homme. Il a été de chair, il mangeait, vivait
comme vous et moi, sauf que je pense qu’il
manifestait la plénitude qu’un homme
peut vivre et dire du divin. C’est un homme
parfait, un homme accompli, parfaitement
relié à la source divine qu’il appelle son
Père et en cela il est Fils de Dieu».
UNE FORCE BIENVEILLANTE
Pour M. Lenoir, aucune religion nest plus
vraie que les autres. Il y a une force bien-
veillante dans l’univers, à laquelle on peut
se relier, et qui nous permet à tous de
grandir, de nous éveiller, plus ou moins
selon notre ouverture et notre désir, pense
M. Lenoir.
Jésus nest pas le seul homme accompli:
«Le bouddha est aussi un homme accompli,
dans un autre domaine. La connaissance et
la réalisation d’un autre chemin quon peut
tous faire, mais qui passe par la sagesse
alors que la réalisation de Jésus est dans
l’amour
Dieu, ou se relier aux forces de l’univers
souffrance que j’ai fait évoluer par un travail
intérieur
En fin de compte, chacun peut donc faire
varier sa part de bonheur sur une échelle de 10
points. Et que se passe-t-il pour la personne qui
hérite génétiquement d’un bonheur proche de
zéro? «Dans ce cas, vous pouvez monter de plu-
sieurs points, mais plus le handicap de départ est
lourd, plus c’est long et compliqué d’atteindre la
paix intérieure, même si Boris Cyrulnik nous a si
bien montré que les blessures de la vie pouvaient
aussi être des tremplins vers l’accomplissement
de soi. Il y a des gens qui ont vécu des tragédies
dans leur enfance, qui ont été des criminels et
qui ont fait en prison un travail extraordinaire
sur eux et qui à 70 ans, après 20 ans de tôle, se
disent dans la joie, ont trouvé le bonheur. Ils sont
peut-être passé de 0 à 8, mais c’est exceptionnel,
ça a été le travail de toute une vie. Comme quoi
le bonheur, c’est aussi, en partie, une question
de volonté, d’intelligence et de compréhension.
Tout cela relève beaucoup de notre esprit, de la
compréhension que l’on a de nous-mêmes, du
monde, qui peut nous faire évoluer
Les gens heureux qui ont spontanément un
taux de bonheur de 8,9 ou 10 ne se posent ja-
mais la question du bonheur. Ça ne les intéresse
pas, parce qu’ils n’en ont pas besoin: ils sont
heureux par nature, constate notre interlocu-
teur. Beaucoup de gens seraient-ils des heureux
inconscients? «Bien sûr, il y en a plein. Je vois au-
tour de moi des gens qui n’ont pas fait d’études,
qui n’ont rien à faire de la question du bonheur
parce qu’ils sont heureux. Ils s’adaptent à la
vie très spontanément, un rien les réjouit. Ils
aiment manger, faire l’amour, regarder un bon
film. Tout les réjouit. Ces gens ne vont jamais
ouvrir un livre de philosophie sur le bonheur».
Sont-il chanceux ou malchanceux? «Chanceux
ou malchanceux par rapport à qui? Je dirais
chanceux par rapport au bien-être, dans la vie ils
ont moins souffert. Peut-être malchanceux par
rapport à une conscience spirituelle du monde.
Je pense qu’ils sont plutôt chanceux. Parce qu’il
vaut mieux être heureux que malheureux. Si
j’avais à me réincarner, je préférerais peut-être
le faire en me posant moins de questions et en
étant spontanément heureux». Serait-ce pour
répondre à ces questions que Frédéric Lenoir a
écrit ce livre? «Je l’ai effectivement écrit parce
que j’avais une sensibilité plutôt douloureuse,
tourmentée. J’ai faire un long chemin pour
être de plus en plus heureux».
LA SOUFFRANCE N’APPORTE RIEN
Se réaliser soi-même, trouver le bonheur, est
une ambition respectable. Suffira-t-elle à guérir
le monde? «Non, cela ne suffira pas. Mais c’est un
élément. On n’aidera pas les autres en étant mal
dans sa peau. Je pense que pour aider les autres,
il faut être heureux le plus qu’on peut, parce que
notre propre souffrance n’ajoutera rien à la souf-
france des autres. Par contre, notre propre bon-
heur peut être contagieux. Donc je crois qu’il y a
Jean-Marc Angéloz
Le philosophe et historien Frédéric Lenoir, qui
a beaucoup étudié les évangiles (ndlr: les écrits
qui relatent les enseignements de Jésus) estime-
t-il que l’Eglise a déformé leur message? «L’Eglise
a subverti le message de l’Evangile. Le premier
qui l’a dit avec une force inouïe, après Luther
et les réformateurs protestants, c’est Kierke-
gaard, un penseur chrétien très engagé. Comme
le constate Jacques Ellul, un théologien protes-
tant, dans son livre la Subversion du christianisme,
l’église a pris le contrepied du message évangé-
lique en raison de sa collusion avec l’Etat.
LA RELIGION DE LA SORTIE…
Le message de Jésus, dit M. Lenoir, consti-
tue un dépassement de toutes les religions:
il appelle à un engagement de l’individu,
dans l’amour du prochain, au-delà de toutes
les règles et formalismes qui ne sont que
des moyens. «Je crois que l’Eglise n’a pas
été fidèle à ce message en ayant refait de la
règle des sacrements la voie du salut («Hors
de l’église point de salut»). A l’inverse, le
christianisme est «la religion de la sortie de
la religion», comme le dit le philosophe Mar-
cel Gauchet. Dans mon livre «Le Christ phi-
losophe», j’explique comment la Renaissance
et les Lumières reprennent les éléments de la
philosophie du Christ égalité, liberté, fra-
ternité pour aboutir au concept des droits
de l’homme que l’Eglise a longuement tenté
de museler
750 signes
Philosophe, écrivain, directeur du Monde des religions,
producteur à France Culture, conférencier au
Salon du mieux-vivre 2013 de Fribourg
Le bonheur, un concept majeur, universel
6
l’invité
7
L’Objectif du 25 OCTOBRE au 7 NOVEMBRE 2013
FreDeric lenoir
Votre drogue favorite?
Le thé
Votre mot préféré?
Joie
Quel métier vous nauriez pas fait?
Critique
Y a-t-il une vie après la vie?
Je le crois
Comment l’imaginez-vous?
Joyeuse et lumineuse
Qu’aimeriez-vous que Dieu vous dise?
Le meilleur chez toi a surpassé le pire
Le désir que vous aimeriez réaliser?
Jouer les Goldberg variations de Bach
au piano
Une belle femme?
Aug San Suu Kyi
Votre salaire?
Ma rémunération varie en fonction des
ventes de mes livres
Que faites-vous de votre argent?
La moitié part en impôts, un quart en
remboursements d’emprunts immobi-
liers, je profite du reste et je soutiens une
vingtaine d’associations et de personnes
en difficultés
Une belle œuvre?
La nature
La dernière chose que vous faites avant
de vous coucher?
Une prière
Votre bruit préféré ?
Le feu qui crépite
Votre plat préféré?
Le risotto aux cèpes…notamment !
Votre matériau préféré?
Le bois
Le dernier livre que vous avez lu?
L’homme-joie de Bobin
Que feriez-vous si vous gagniez 6 mil-
lions à la loterie?
Aucune idée
Un beau souvenir?
Un pique-nique dans la montagne hier
Une qualité que les autres ont remar-
quée chez vous?
La générosité
Quel est votre plus vilain défaut?
L’impatience
Comment aimeriez-vous mourir?
Comme mon destin en a décidé
Que feriez-vous sil ne vous restait plus
que six mois à vivre?
Sans doute une plus grande attention à
toutes les expériences du quotidien
Si vous étiez un animal ?
Un chat ou un oiseau
La chose qui vous irrite le plus?
L’injustice
Une personnalité que vous auriez aimé
être?
Jean, l’ami de Jésus
Qu’achèteriez-vous avec vos derniers
20 francs?
Je les donnerais
Que vous dites-vous quand vous vous
regardez dans un miroir ?
Y a encore du boulot !
Votre remède quand ça va mal?
Rire
Quel est le plus bel endroit du canton
de Fribourg?
La nature environnante
SES PETITES PHRASES
Un an à Fribourg
Frédéric Lenoir a vécu une année à Fribourg,
avec un ami, chrétien convaincu qui lui avait
parlé du père dominicain Marie-Dominique
Philippe, qui enseignait à l’Université de Fri-
bourg, fondateur en 1975 de la Communau-
té Saint-Jean dans laquelle Frédéric Lenoir
vivra pendant trois ans. Ce 13 mai 2013, une
annonce du prieur général de la Commu-
nauté des Frères de St-Jean crée un choc: le
père Philippe, décédé en 2006, aurait «par-
fois posé des gestes contraires à la chasteté,
sans union sexuelle» à l’égard de femmes
adultes quil accompagnait. «Il y aurait cinq
cas sur des milliers. Je ne suis pas témoin
des faits, je ne porterai pas de jugement sur
cette aaire», dit Frédéric Lenoir, pour qui le
père Philippe était avant tout un philosophe
et un théologien spirituel hors pair.
CARTE DE VISITE
A Fribourg, Frédéric Lenoir
Frédéric Lenoir sur la terrasse de son appartement à
Paris: «Je pense que pour aider les autres, il faut être
heureux le plus qu’on peut, parce que notre propre
souffrance n’ajoutera rien à la souffrance des autres
signera ses livres samedi 9
novembre à la Librairie Payot
de 15 h à 16 h puis, à 18 h15
donnera une conférence inti-
tulée «Le bonheur» au Salon du
mieux-vivre (Forum Fribourg)
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