Informations pratiques Organisateurs

Informations pratiques
Lieu : Maison N.D. du Chant d’Oiseau
Av. des Franciscains, 3a
1150 Woluwé Saint-Pierre
Accès : bus 36 arrêt Chant d’Oiseau
(+ de détails sur demande)
Inscription : au plus tard pour le 31 octobre 2013
 Par poste à l’attention de Michèle Debrouwer
Av. Jupiter, 183 bte 802
1190 Bruxelles
 Par e-mail : sion.b[email protected]rg
Informations : e-mail ou tél. 02 / 537 03 89
Participation aux frais : y compris le repas de midi
(végétarien), les collations et un dossier : 20 €.
Etant donné le nombre limité de places, les
inscriptions seront prises en compte par ordre
d’arrivée du payement au compte de
Communnauté Notre Dame de Sion
Avenue Jupiter, 183 / 802 - 1190 Bruxelles
IBAN : BE 79 0000 3089 7833 BIC : BPOTBEB1
Horaire :
9 h : accueil
9 h 30 à 12 h : 1ère conférence
12 h 30 : repas (végétarien)
14 à 17 h : 2ème conférence et conclusions
Table de livres : bancontact accepté
Organisateurs
 Père Thaddée Barnas - Moine de Chevetogne
 Nadine Iarchy - Conseil International des
Femmes Juives
 Marc Henri Belleflamme - Professeur de religion
catholique
 Sœur Michèle - Religieuse de Notre-Dame de Sion
 Désiré Demeulenaere - animateur du groupe
«Chemins de rencontre entre Juifs et Chrétiens »
 Gaëlle Szyffer - professeur de judaïsme
Modérateur
Orateurs
Il est auteur de livres et de publications scientifiques de
rhétorique, de linguistique, d’histoire juive et de
philosophie religieuse. En 2009, il était professeur invité à
la Faculté de Théologie de l’Université catholique de
Louvain. Thomas Gergely est titulaire du Prix Socrate 2007
de l’ULB et il a reçu le Prix Mensch 2005 du CCLJ. Il est
officier de l’Ordre de la Couronne.
3ème colloque
Editeur responsable : Michèle Debrouwer
Avenue Jupiter, 183 bte 802 - 1190 Bruxelles
Thomas Gergely
Philologue de formation, Thomas
GERGELY est professeur à la
Faculté de Philosophie et Lettres
de l’ULB. Il a enseigné au
Département de Communication,
dont il a été président de 1996 à
2000. Il est professeur d’histoire
juive à l’Institut d’Etudes du
Judaïsme à l’ULB, Institut dont il
est directeur depuis 2001.
Jacques Vermeylen
Docteur et Maître en
théologie, diplômé de l’Ecole
Biblique de Jérusalem,
Professeur émérite de
l’Université Catholique de
Lille.
Jacques Hostetter
Pasteur de l'Eglise
Protestante Unie de
Belgique, le professeur
Hostetter se déclare
chrétien protestant de la
mouvance libérale, c-à-d
partisan d'une religion non-
dogmatique.

D'autres encore pensent que l'affirmation selon laquelle
les Juifs constituent le Peuple de Dieu suscite de la jalousie
chez d'autres croyants et contribue ainsi à la montée de
l'antisémitisme. D'autres enfin, affirment que si tout
peuple peut jouir d'une place spéciale dans l'histoire, le
Peuple juif conserve sa place privilégiée.
"PEUPLE DE DIEU" DANS LA TRADITION CHRÉTIENNE
Dans le christianisme, le thème "Peuple de Dieu" a
toujours occupé une place importante. Ce caractère de
"Peuple de Dieu" est compris comme découlant de
l'Alliance dans le sang de Jésus. Les textes du Nouveau
Testament mettent en valeur l'Alliance de Dieu avec le
Peuple juif et montrent la continuité entre cette Alliance et
celle de Jésus. C'est de la descendance de David que Dieu,
selon Sa promesse, a fait naître Jésus. Précédant sa
venue, Jean-Baptiste avait déjà proclamé un baptême de
conversion pour tout le peuple d'Israël. Pour l'apôtre Paul,
c'est en vertu de cette Alliance entre Dieu et les Juifs que
les croyants en Jésus ont accès à l'intimité avec Dieu. Les
non-Juifs croyant en Jésus sont comme greffés sur le
tronc qu'est le Peuple d'Israël.
Au contraire, bien des théologiens chrétiens ont très tôt
développé l’idée de rejet par Dieu du Peuple juif,
considéré comme peuple maudit parce que déicide .
Cette théologie a fortement marqué la tradition chrétienne.
Elle a grandement contribué au mépris des Juifs, et à
l'antisémitisme. Désavouée aujourd'hui par les grandes
Eglises occidentales, cette tendance théologique
représente, pour les chrétiens, une tentation permanente
sur le plan de la pensée et de la catéchèse.
Par ailleurs, elle continue de nourrir puissamment
l'antisémitisme.
Le terme "Peuple de Dieu" est présent dans toutes les
traditions chrétiennes. Dans l'Eglise catholique, le thème a
été fortement revalorisé depuis le concile Vatican II, qui a
proposé une théologie de l'Eglise comme "Peuple de
Dieu", non pas à la place du Peuple juif, mais ensemble
avec lui .
Quelles sont les implications pour les Chrétiens et pour les
Juifs de l'idée qu'ils puissent appartenir tous deux à la
même alliance de Dieu ?
POUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE
RELATION ENTRE JUIFS ET CHRÉTIENS
En 1947, 65 Juifs et Chrétiens de 19 pays se
rassemblèrent à Seelisberg en Suisse. Ils exprimèrent leur
profonde douleur à propos de la Shoa, leur détermination à
combattre l’antisémitisme, et leur désir d’entretenir des
relations plus fortes entre Juifs et Chrétiens. Ils
dénoncèrent l’antisémitisme à la fois comme un péché
envers Dieu et l’humanité et comme un danger pour la
civilisation moderne.
Afin de partager ces graves préoccupations, ils adressèrent
aux Eglises un appel :
LES 10 POINTS DE SEELISBERG
leur demandant de réformer et de renouveler leur
compréhension du judaïsme ainsi que les relations entre
judaïsme et christianisme.
Plus de 60 ans après la Conférence de Seelisberg, le
Conseil International des Chrétiens et des Juifs composé de
membres actifs au sein de leurs traditions, réunis à Berlin
du 5 au 8 juillet 2009, a publié un nouvel appel en prenant
comme point de départ les 10 points de Seelisberg et en
tenant compte des avancées du dialogue interreligieux
depuis 1947.
LE TEMPS DU RÉENGAGEMENT :
Ce nouvel appel, les 12 points de Berlin, contient 12
objectifs adressés cette fois aux Chrétiens et aux Juifs
conjointement.
UN APPEL AUX COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES
ET JUIVES DU MONDE ENTIER
Pour de plus amples informations sur les 12 points de
Berlin 2009 : http://www.iccj.org/redaktion/
upload_pdf/201011271739170.Berlin_Paper_fr.pdf
Avec LE SOUTIEN de la
et de la Fondation UNITAS de Belgique
PEUPLE DE DIEU - PEUPLES DE DIEU
Les Juifs et les Chrétiens se servent souvent du terme
"Peuple de Dieu" pour exprimer ce qu'ils considèrent comme
leur relation privilégiée avec Dieu. Cet usage ne manque pas
de fondement dans les Ecritures et dans les traditions des
uns comme des autres. Mais sa signification n'est pas
identique dans les deux cas.
Il y a, au contraire, toutes les apparences d'une
incompatibilité entre les deux.
Notre colloque est destiné à examiner et à clarifier les points
de vue à propos de cette matière. Son but n'est pas d'arriver
à un accord, ni même à un langage commun, mais d'exposer
comment les Juifs d'une part et les Chrétiens de l’autre, se
situent par rapport :
- à l'idée de leur propre identité comme "peuple de Dieu",
- à l'idée que l'autre partenaire puisse s'appliquer la même
expression.
Ce concept est lié aux idées d'alliance et d'élection. Il évoque
aussi la problématique de la théologie chrétienne de la
substitution, développée par de nombreux Pères de l’Eglise
et encore largement répandue aujourd’hui. Selon cette
conception, le Peuple juif, en refusant de reconnaître Jésus
comme Messie, aurait perdu sa place de "Peuple de Dieu".
"PEUPLE DE DIEU" DANS LA TRADITION JUIVE
Des références plus ou moins explicites aux Juifs comme
"Peuple de Dieu" sont très fréquentes dans la Bible
hébraïque, surtout dans le Deutéronome. Le Cantique des
Cantiques est très souvent pris comme exprimant cette
même intimité entre Dieu et son Peuple. Selon le Talmud (Loi
orale), Dieu a offert la Torah à d'autre nations, mais seuls
les Hébreux l'ont acceptée. Ceux-ci sont donc choisis parce
qu'ils ont accepté le choix de Dieu et Ses commandements,
et qu'ils continuent de le faire.
Si les Rabbins de tendance orthodoxe n'ont jamais mis en
question le concept de l'élection du Peuple juif, d'autres
considèrent le contenu intellectuel du judaïsme comme
équivalent à la "religion de la raison".