Ambassade de France en Ethiopie et auprès de l’Union Africaine – Service Economique pour l’Ethiopie et Djibouti
L’essor du secteur industriel, qui reposera principalement sur l’industrie légère. Le principal
vecteur du gouvernement sera le déploiement de parcs industriels, lesquels permettront de
réduire les goulots d’étranglement et d’attirer investisseurs locaux et étrangers, l’objectif
étant de disposer d’1 Md USD d’exportations supplémentaires grâce à cette stratégie.
Le développement des infrastructures, de transports (routières et ferroviaires), énergétiques
(en particulier dans les énergies renouvelables), de télécommunication.
2. Conjoncture économique
Avec un PIB estimé à 63 Mds USD en 2015, l’Ethiopie est la sixième économie d’Afrique
subsaharienne et enregistre des taux de croissance bien supérieurs à la moyenne : 10% en moyenne
au cours des dix dernières années, 10,3% en 2014, 8,7% en 2015. La croissance a été tout
particulièrement tirée par la vigueur des investissements publics (22,4% du PIB en 2015),
principalement orientés vers les grands projets d’infrastructures.
La prévision du taux de croissance est relevée à 5,1% pour 2016 (après que le FMI l’ait réduit de 8,1%
(prévision d’octobre 2015) à 4,5 % (prévision d’avril 2016)). Ce relatif renouveau proviendrait
principalement de la vigueur des secteurs de la construction et de l’électricité. La baisse enregistrée
par rapport à la croissance 2015 s’explique par la sécheresse (sévère) fin 2015 début 2016 et la chute
des prix mondiaux des matières premières (café).
Le FMI anticipe un rebond de la croissance en 2017, à 7,5% (contre une prévision de 7 % en avril),
grâce au dynamisme de l’industrie et des services.
b) Inflation
Malgré la sécheresse et son impact, l’inflation a également été contenue grâce à l’utilisation des
réserves et à l’importation de très grandes quantités de nourriture.
L’inflation s’est établie à 8,1% en 2013 et 7,4% en 2014, soit une baisse significative par rapport aux
niveaux de 2011 et 2012 (33,2% et 24,1% respectivement). Cette baisse est liée, d’une part, à une
détente des cours mondiaux du pétrole et des denrées alimentaires, et d’autre part, à la politique
monétaire très stricte qui a été conduite depuis 2012. Pour 2015, l’inflation s’est élevée à 10%, en
lien avec le phénomène El Nino qui a entraîné une sècheresse et ainsi renchérit le prix des denrées
alimentaires de base. L’inflation devrait revenir aux environs de 8% en 2016, bien que quelques
postes (alimentaires) dépassent toutefois légèrement 10%.
3. Comptes extérieurs
Les échanges extérieurs du pays restent très déséquilibrés : en 2015, l’Ethiopie affichait 2,4 Mds EUR
d’exportations pour 14,6 Mds EUR d’importations. La détérioration du déficit commercial des
dernières années illustre la dépendance forte de l’économie éthiopienne pour les biens transformés
et les équipements, en partie liée à la politique de grands projets des autorités
L’expansion des services (en particulier le tourisme et les services de transport grâce à la croissance
de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines) compense partiellement le déficit commercial, tout
comme la bonne tenue des envois de fonds de la diaspora. Le déficit du compte courant continue