L3 - LOG (Année 2011/2012) A. Miquel/V. Blot/S. Tavenas
TD8 : Modèles et ultrafiltres
Idésigne un ensemble quelconque non vide.
Exercice 1. Ultrafiltres
On dit qu’un ensemble U ⊆ P(I)de parties de Iest un filtre sur Is’il satisfait les conditions
suivantes :
–∅/∈ U
–I∈ U
–J∈ U ∧ J⊆J0⇒J0∈ U
–J∈ U ∧ J0∈ U ⇒ J∩J0∈ U
On dira que Iest un ultrafiltre si Ivérifie de plus
–(∀J)(J∈ U ∨ (I\J)∈ U)
1. Vérifier que si Uest un ultrafiltre, alors pour tous J, J0⊆I:
J∪J0∈ U ⇔ J∈ U ∨ J0∈ U
J∩J0∈ U ⇔ J∈ U ∧ J0∈ U
Une base de filtre Aest un ensemble de parties tel que pour tous X1, . . . , Xn∈A,
\
1≤i≤n
Xi6=∅
2. Montrer que toute base de filtre peut être complétée en une famille stable par inter-
section finie qui peut elle même être complétée en un filtre.
3. Remarquer que tout filtre est un idéal (dans l’anneau commutatif (P(I),∆c,∪, I, ∅)où
∆cest le complémentaire de la différence symétrique) pour montrer que tout filtre est
inclus dans un ultrafiltre (montrer le théorème de Krull qui affirme qu’avec l’axiome du
choix, tout idéal d’un anneau commutatif est contenu dans un idéal maximal).
Exercice 2. Ultraproduit d’une famille de L-structures
Soient Lun langage du premier ordre, (Mi)i∈Iune famille de L-structures et Uun ultrafiltre
sur I. Pour tout indice i∈I, l’ensemble de base de la L-structure Miest noté Mi.
On considère l’ensemble produit M=Qi∈IMimuni de la relation binaire ∼définie par :
u∼v⇔ {i∈I:u(i) = v(i)}∈U
1. Montrer que ∼est une relation d’équivalence sur M.
On appelle ultraproduit de la famille (Mi)i∈Ipar l’ultrafiltre Ula L-structure Mdont l’en-
semble de base est M=Qi∈IMiet dans laquelle :
– Chaque symbole de fonction fd’arité kest interprété par la fonction :
fM:Mk−→ M
(u1, . . . , uk)7−→ i7→ fMi(u1(i), . . . , uk(i))
– Chaque symbole de prédicat Pd’arité kest interprété par :
(u1, . . . , uk)∈PM⇔i∈I|(u1(i), . . . , uk(i)) ∈PMi∈ U
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