Il faut prendre bien soin de ne pas exercer une tension
excessive, source de douleurs et d’inflammations qui
finiraient par aboutir à de nouvelles lésions tissulaires et
à une rétraction encore plus grande des tissus mous.
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Rétraction des tissus mous associée à une raideur
articulaire. On peut poser une série d’attelles pour
obtenir l’amplitude maximale du mouvement. Toutefois,
si la raideur articulaire et la rétraction des tissus mous
sont importantes, la chirurgie reconstructrice pourra
s’avérer nécessaire. Dans ce cas, il faut accompagner
l’intervention d’un programme énergique comportant la
pose d’attelles et des exercices.
■
Infection aiguë. En cas de surinfection des plaies, on
administre des antibiotiques par voie générale et on laisse
la blessure reposer. Il faut immobiliser la partie surinfectée
avec une attelle pendant la phase aiguë, de façon à ne pas
propager l’infection. Ce point est particulièrement impor-
tant pour la main et pour le pied.
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Tendons exposés. Lorsque les tendons sont à vif, on
utilise des attelles pour mettre les articulations en position
anti-déformation et pour diminuer la tension sur ces
structures fragiles. Tout doit être mis en œuvre pour que
les tendons et les structures avoisinantes restent bien
humides. On y parvient notamment en appliquant du
sérum physiologique et des gazes imprégnées de
vaseline. Des tampons de sérum physiologique sont
utilisés pendant toute la durée du programme de
mobilisation douce active et passive de l’articulation. La
nécrose du tendon se manifeste par une modification
de son apparence : il perd son aspect luisant et prend
une teinte sombre. A ce moment-là, il faut s’efforcer de
préserver la mobilité articulaire en attendant l’intervention
de chirurgie reconstructrice.
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Greffes cutanées. Il faut protéger les greffes et empê-
cher les mouvements dans la zone greffée pendant 5 à
10 jours. C’est le chirurgien qui fixe la durée de l’immobi-
lisation. Les greffes peuvent échouer pour les raisons
suivantes :
– le greffon est appliqué sur le lit d’une plaie où il n’y a
pas de tissu de granulation ;
– il y a une infection ;
– les soins de la plaie (changement des pansements)
commencent trop tôt après la greffe;
– on mobilise la partie du corps trop tôt.
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Problèmes de mobilité articulaire. Nombre d’entre eux
peuvent être évités en incitant le sujet à bouger très tôt ses
articulations (c’est-à-dire avant même la première
intervention chirurgicale et la greffe cutanée) et à participer
aux activités de la vie courante pendant l’hospitalisation.
Si toutefois il éprouve des difficultés, on peut utiliser des
attelles en même temps qu’il fera des exercices et des
activités pour améliorer la mobilité de l’articulation.
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Rétraction des tissus mous. La rétraction des tissus
mous peut réduire la mobilité articulaire et provoquer
des déformations en tirant sur certaines parties du corps
comme les doigts ou les orteils. Avec ces déformations,
les activités de la vie courante peuvent devenir difficiles
et le sujet atteint par l’UB être victime de stigmatisation
de la part de sa famille et de la communauté. On peut
rétablir la mobilité articulaire et rallonger les tissus mous
au moyen de séries de plâtres ou d’attelles. On exerce
une traction lente et douce sur l’articulation et les struc-
tures avoisinantes en étirant la peau, les tissus mous et
toutes les structures péri-articulaires. Cette élongation
influe sur la division cellulaire en allongeant les nouvelles
cellules qui se forment dans les structures rétractées.
Intervention essentielle n° 5 : Mise en position et pose d’attelles
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