Colloque ULB-ERASME – HELB – 1er octobre 2004 1
CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE
BRUXELLES
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DE BRUXELLES
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La qualité de vie
quand les années passent…
1er octobre 2004
Université Libre de Bruxelles, Campus Erasme, Auditoire J
Colloque à l’occasion de la
Journée Internationale de la Personne âgée
et de l’Inauguration de la Clinique de Gériatrie de l’Hôpital Erasme
En présence de Son Altesse Royale la Princesse Mathilde
ACTES DU COLLOQUE
Colloque organisé par la Clinique de Médecine Interne Gériatrique
Cliniques Universitaires de Bruxelles Hôpital Erasme
Université Libre de Bruxelles
et par la Haute École Libre de Bruxelles Ilya Prigogine
SECRETARIAT : Nicole WILLEMS , Service Cérémonies de l'ULB, avenue F.D. Roosevelt, 50 - CP 130
1050 Bruxelles , Tél : +32 2 6502352, Fax : +32 2 6495803 , email : nwillems@admin.ulb.ac.be
Colloque ULB-ERASME – HELB – 1er octobre 2004 2
TABLE DES MATIERES
Nos partenaires p. 3
Inaugurer la clinique de gériatrie – T. Pepersack p. 4 à p. 12
La gériatrie, un défi pour l’équipe soignante - P. Milazzo p. 13
L’interdisciplinarité, un beau travail – L. Bossaert p. 14 à p. 16
Kinésithérapie en gériatrie - S. Kalitvenzeff p. 17
La démarche de soin des ergothérapeutes en clinique
de gériatrie - P. Villers p. 18 à p. 21
La vieillesse, concept multifactioriel – K. Jouhari p. 22 à
p. 24
L’ergothérapie … un pas vers l’autonomie.
A propos de la formation de nos futurs ergothérapeutes. p. 25 à p. 26
V. Verdier et M-P Nicolas
Etre vieux dans la société postmoderne - C. Javeau p. 27 à p. 34
Pour une vie autonome à domicile – C. Ballant et P. Meeus p. 35 à p. 40
La qualité de vie en institution – M-P. Delcour p. 41 à p. 42
La sexualité des aînés Texte non disponible
Approche de la souffrance et de la douleur par le toucher
J. Noël p. 44 à p. 45
Programme de prévention des chutes « école parachute »
M. Duez, Dr Benoît, Dr T. Pepersack, Dr Martin Martinez, Dr M. Pegnyemb,
S. Solis Garcia p. 46 à p. 47
La qualité de vie quand les années passent – C. Prioult p. 48 à p. 53
Le centre de soins de jour soleil d’automne,
une alternative au placement. – N. Laporte et S. Heymans p. 54 à p. 58
« Sur le chemin du bien-être » - J. Collier p. 59 à p. 62
Savourer l’équilibre alimentaire au fil des ans – C. Gillet p. 63
Colloque ULB-ERASME – HELB – 1er octobre 2004 3
AERTSEN & DE VYLDER
P R O J E T S T H E R A P E U T I Q U E S
Nos partenaires …
Le colloque est organisé avec
le soutien financier des firmes
AERTSEN et DE VYLDER,pvba
Equipements et aides techniques
ARJO
Equipements hospitaliers
ASTRA ZENECA
Spécialités pharmaceutiques
AVENTIS
Spécialités pharmaceutiques
BOEHRINGER INGELHEIM
Spécialités pharmaceutiques
BRISTOL-MYERS SQUIBB
Spécialités pharmaceutiques
GLAXOSMITHKLINE SA/NV
Spécialités pharmaceutiques
GN RESOUND
Instruments d'assistance auditive
KREABO, SPRL
Loisirs créatifs
JANSSEN-CILAG
Spécialités pharmaceutiques
LUNDBECK
Spécialités pharmaceutiques
NOVARTIS PHARMA SA
Spécialités pharmaceutiques
NUTRICIA
Alimentation spécialisée
ONTEX
Protections à usage unique
ORGANON BELG. NV-SA
Spécialités pharmaceutiques
PFIZER SA
Spécialités pharmaceutiques
PSYCART
Mécénat art psychiatrique
SERVIER SA
Spécialités pharmaceutiques
WYETH AHP PHARMA
Spécialités pharmaceutiques
Nous adressons également nos remerciements à Monsieur Louis MICHEL qui nous a soutenu dans le
cadre de sa fonction antérieure de Vice-premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères
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INAUGURER LA CLINIQUE DE GERIATRIE LE 1ER
OCTOBRE 2004 :
JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PERSONNE AGEE…
Pr. Thierry Pepersack, pour l’équipe de Gériatrie de l’ Hôpital Erasme, ULB
« On met longtemps à devenir jeune »
Pablo Picasso
Introduction
Depuis 1991, date à laquelle les Nations Unies ont déclaré le 1er octobre "Journée
Internationale des Personnes Agées" (résolution 46/91), cette journée a été
commémorée dans diverses parties du monde et a célébré le vieillissement de la
population comme un progrès pour l'humanité.
L’accroissement de l’espérance de vie due essentiellement aux progrès sociaux,
sanitaires et médicaux a fait apparaître une cohorte de sujets très âgés.
Fort heureusement beaucoup d’entre eux vieillissent bien (1,2,3). D’autres
présentent une fragilité qui leur confère un profil « gériatrique ».
Mais…, qu’est-ce qu’un patient « gériatrique » ?
Définition du patient « gériatrique »
Cette question nous est souvent posée par le patient ou sa famille. La table 1
présente quelques caractéristiques du patient gériatrique.
Table 1 : Caractéristiques du patient « gériatrique »
1. Homéostasie diminuée
2. Présentation atypique des maladies
3. Pathologies multiples
4. Enchevêtrement de facteurs somatiques, psychologiques et
sociaux
5. Pharmacocinétique différente des sujets jeunes
L’homéostasie diminuée rend compte du fait que les marges de curité du
fonctionnement des organes sont plus précaires.
Colloque ULB-ERASME – HELB – 1er octobre 2004 5
La présentation atypique des maladies confère également un risque accru. Aux côtés
des mécanismes physiopathologiques altérés par l’âge, il faut insister sur une
attitude dangereuse de l’entourage, du patient et du monde médical et paramédical.
Bien souvent les symptômes sont attribués à l’âge. Ce phénomène est complexe et
parfois en partie à une perception différente de la maladie par le sujet âgé, à sa
crainte légitime d’être hospitalisé (les symptômes sont alors minimisés, dissimulés).
La « poly pathologie » du patient gériatrique est une dimension importante à prendre
en compte lors de l’abord de ce type de patient. Elle permet de hiérarchiser les
stratégies de traitement et de prévention secondaires. En moyenne le patient
gériatrique présente de 6 à 8 maladies, les maladies cardio-vasculaires sont les plus
fréquentes mais ces patients présentent bien souvent de manière concomitante des
maladies dégénératives ostéo-articulaires (arthrose, ostéoporose), neurologiques
(Parkinson, démences), des dépressions, des troubles sensoriels, etc. L’évaluation
de cette co-morbidité s’impose pour évaluer des « ressources » fonctionnelles,
cognitives, la motivation, et les capacités du patient à se prendre en charge.
Le patient « gériatrique » vit bien souvent des évènements majeurs de sa vie (deuil,
perte de son habitat, placement). L’évaluation du contexte psychosocial est une des
pierres angulaires de l’évaluation du patient gériatrique. Paradoxalement, si une
famille est présente, elle sera souvent inadéquate de par un comportement
surprotecteur, transformant le patient âgé en « assisté ». La reconnaissance d’une
dépression et de l’anxiété du patient doit faire partie de la démarche « gériatrique »,
le premier signe d’une dépression chez une personne âgée est bien souvent l’arrêt
d’une alimentation (4).
La poly pathologie conduit naturellement à une prescription médicamenteuse
abondante. Si cette dernière repose dans les meilleurs des cas sur des données
validées de la littérature (evidence based medicine), il faut remarquer que dans ces
études, les caractéristiques gériatriques font bien souvent partie des critères
d’exclusion d’éligibilité des sujets pour être enrôlé dans ces études. On ne dispose
encore que de très peu d’études gériatriques validées qui renseignent le médecin sur
la manière de traiter un patient de 85 ans présentant un diabète, une ostéoporose,
une hypertension, une insuffisance rénale, des troubles visuels, une oesophagite de
reflux, une incontinence et des troubles dépressifs associés à un isolement social. Or
cette situation est loin d’être exceptionnelle à l’hôpital, elle se rapproche du « profil »
gériatrique… En tout état de cause, la prescription de médicaments devra tenir
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