rayonnement dans le monde (on évoque des traductions
en plus de 60 langues) et fera d’elle « la plus grande
Sainte des Temps Modernes» d’après le Pape Pie XI.Le
message de Sainte érèse, plein d’humilité et d’attachement
aux petites choses, dépasse le cadre des religions : grâce
à ses écrits, elle a réussi à toucher le cœur de millions
de personnes à travers le monde, toutes croyances
confondues. La Basilique de Lisieux, édiée en son
honneur pour accueillir les dèles de plus en plus nombreux,
est aujourd’hui le plus grand lieu de pèlerinage en France,
après Lourdes.
La force de l’album érèse « Vivre d’amour » réside
dans l’intensité, la portée universelle et intemporelle des
poèmes de Sainte érèse de Lisieux. Mais cette force
provient également de la rencontre entre le timbre cristallin
et prenant de Natasha St-Pier et les mélodies bouleversantes
de Grégoire. La voix de Natasha se fond dans ces chansons
comme si ces textes avaient été écrits pour qu’elle puisse les
porter de sa voix délicate et puissante. Pour Natasha, cette
rencontre avec Grégoire et les mots qu’il a mis en musique,
sera le début d’une nouvelle aventure, qui va bien au-delà
de la musique. « J’ai été touchée par ces messages d’amour
qui proposent de croire en quelque chose, sans jamais être
moralisateurs. Je dois avouer que j’ai changé depuis que je me suis
impliquée dans ce projet. J’ai trouvé le courage d’assumer mes
choix et le regard des autres.J’accorde plus d’importance aux
petits gestes de tous les jours» confesse Natasha.
Thérèse, «Vivre d’Amour» est aussi un projet atypique par
sa dimension collective. Plusieurs artistes accompagnent
en eet Natasha St-Pier sur cet album. Le premier extrait
de l’album est un duo saisissant d’émotions entre Natasha
St -Pier et Anggun. Il s’agit de « Vivre d’amour », titre
éponyme de l’album. Sur certains morceaux comme «Mes
armes », interprété en duo par Natasha St-Pier et Sonia
Lacen, ou encore «Jeter des Fleurs», les nappes de violons
viennent souligner le lyrisme et la ferveur d’une passion
déclinée en une magnique palette de couleurs. Le titre
«Rappelle-toi», interprété par le trio féminin Natasha St-Pier,
Sonia Lacen et Elisa Tovati, évoque la pureté et l’innocence
de l’enfance. « Petit Papa», porté par Natasha, parle avec
délicatesse de l’amour qu’une petite lle peut porter à son père.
Parmi les autres artistes qui ont rejoints Natasha sur cet
album, on trouve Les Stentors et leurs voix exceptionnelles
sur le titre «Ma Joie».Le comédien Michaël Lonsdale et
l’Evêque de Gap et d’Embrun Monseigneur Jean-Michel
di Falco Léandri ont souhaité prêter leur voix pour la lecture
de prières.Grégory Turpin se joint enn à Natasha sur le
titre «Ma seule paix» et aux célèbres Petits Chanteurs à la
Croix de Bois sur le titre «A mes petits frères».
A l’écoute des titres de l’album on est subjugué par
la vérité et la précision de ces mots qui décrivent
un quotidien tout entier tourné vers le don de soi.
« Vivre d’amour, quelle étrange folie ! » écrivait Sainte
érèse de Lisieux. Une voix qui s’est éteinte il y a plus
d’un siècle mais qui résonne encore avec une rare intensité
dans le cœur des gens. Et c’est bien cet amour, qui donne
à ce projet singulier une dimension particulière. Comme
une évidence, une déclinaison à l’inni de ce que symbolise
l’amour universel.
Thérèse « Vivre d’amour » est un projet hors norme :
audacieux, unique, hors du temps. Un projet qui parle
à chacun d’entre nous au plus profond. Un projet
qui bouleverse. Il témoigne de la rencontre entre
un compositeur contemporain et des poèmes écrits à la n
du XIXème sièclepar une jeune carmélite.
Ce compositeur n’est autre que Grégoire, auteur
de succès tels que « Toi+Moi » ou encore « Ta main ».
Les textes quant à eux, sont ceux de Sainte érèse
de Lisieux. Que peut-il y avoir de commun entre un artiste
moderne et une religieuse emportée par la tuberculose en
1897, alors âgée de 24 ans ? Il aura su que Grégoire se
penche sur ces écrits, baignés d’amour et de spiritualité, pour
que cela lui inspire aussitôt des mélodies. « Le cadre était
tellement précis, la poésie si forte, que les deux premiers thèmes
me sont venus en à peine dix minutes » explique t-il. «J’ai fait
en sorte de tout composer au piano, pour mettre en valeur
la beauté des sentiments exprimés». Il est touché par tant de
grâce, de justesse et de fragilité, par ces vers d’une surprenante
maturité qui révèlent une vie consacrée à «faire de manière
extraordinaire des choses tout ordinaires».
Car le destin de Marie-Françoise érèse Martin,
canonisée en 1925 par le Pape Pie XI est loin d’être
ordinaire! Née en 1873, dans une fratrie de neuf enfants
dont seules cinq lles atteindront l’âge adulte, érèse perd
sa mère alors qu’elle n’est âgée que de 4 ans. Elle choisit
alors sa sœur Pauline comme seconde maman. Mais l’entrée
au Carmel de cette dernière, suivie de ses sœurs, la plonge
dans une profonde aiction. Fragilisée par ces abandons
successifs, elle tombe gravement malade. érèse décide
alors d’entrer à son tour au Carmel, en quête d’amour,
d’apaisement et de dévotion. Son père l’accompagne
à Rome où elle plaidera sa cause devant le Pape Léon
XIII pour obtenir une dérogation, du fait de son jeune
âge. Elle n’a que 14 ans. Elle disparaîtra 10 ans plus tard.
Parue un an après sa mort, son autobiographie, constituée
en partie de ses souvenirs d’enfance, connaîtra un immense