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déshumanisation totale, qui constituent un crime contre l’humanité. Il montre
également la difficulté à traduire l’horreur de cette situation, d’où le choix
d’employer cette expression familière « nous avons touché le fond ».
7- Repérez, dans les lignes 14 à 22, trois arguments qui appuient la thèse de l’auteur et
reformulez chacun d’eux. (3 p.)
- « Il n’est pas possible de concevoir
condition humaine plus misérable que la
nôtre» (L. 17-18).
- « Plus rien ne nous appartient…
comprendraient pas » (L. 18-20).
- « Ils nous enlèveront jusqu’à notre
nom » (l. 20).
Destruction, anéantissement de l’être
humain.
- Condition humaine lamentable,
pitoyable.
- Dépouillement total.
- Destruction de l’appartenance à
l’espèce humaine.
8- « Si nous parlons, ils ne nous écouteront pas. » (L. 19)
a) Analysez logiquement les propositions contenues dans la phrase ci-dessus. (2 p.)
- Si nous parlons : prop. sub. conj. circ. / CC de condition de « écouteront ».
- Ils ne nous écouteront pas : prop. principale.
b) Conjuguez le verbe « parler » successivement à l’imparfait et au plus-que-parfait
et faites les changements qui s’imposent. (2 p.)
- Si nous parlions, ils ne nous écouteraient pas.
- Si nous avions parlé, ils ne nous auraient pas écoutés.
9- Que perdent ces hommes qui entrent dans le camp sur les plans matériel, physique
puis moral. Justifiez votre réponse à l’aide d’éléments précis tirés du texte. (3 p.)
Ils perdent leurs effets personnels « un mouchoir, une vieille lettre, la photographie
d’un être cher » (l. 26-27), « Ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures et
même nos cheveux » (l. 18-19) ; ils perdent aussi leur identité et leur état civil
puisqu’ils sont remplacés par un matricule, « Häftling 174 517 » (l. 39). Ils n’ont
plus d’attaches ni de liens. Ils n’ont plus rien d’humain et c’est la destruction de
tout ce qui prouve leur appartenance à l’espèce humaine. Lorsqu’on dépouille un
homme de « tout ce qu’il possède » (l. 32), lorsqu’on le prive « non seulement des
êtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes » (l. 31-32), ce ne sera plus un
être humain au vrai sens du mot, mais « un homme vide, réduit à la souffrance et
au besoin, dénué de tout discernement » (l. 33).
10- « Ce sera un homme vide, oublieux de toute dignité car il n’est pas rare de se
perdre soi-même. » (L. 33-34)
a) Précisez la nature du mot souligné et quelle relation établit-il entre les deux
propositions ? (2 p.)
Car est une conjonction de coordination qui établit une relation de cause entre
les deux propositions.
b) Récrivez la phrase de manière à faire apparaître une subordonnée qui respecte la
même circonstance. (2 p.)