
RESOLUTION SUR LES PRISONNIERS DE GUANTANAMO 
 
 
Les membres de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme, 
 
RAPPELANT que le gouvernement des Etats-Unis maintient en détention des centaines de prisonniers 
sur la base navale américaine de Guantanamo Bay, à Cuba ; 
 
CONSTATANT que le gouvernement des Etats-Unis a refusé à ces détenus l’accès à un avocat, à un 
représentant consulaire, ainsi qu’aux membres de leur famille ; 
 
RAPPELANT que la plupart de ces détentions résultent des opérations militaires menées par les Etats-
Unis en Afghanistan ; 
 
NOTANT que les Etats-Unis ont refusé à ces prisonniers le statut de prisonniers de guerre, et n’ont 
avancé contre eux aucune charge pénale ; 
 
CONSIDERANT  que  gouvernement  n’a  avancé  aucun  argument  démontrant  la  légalité  de  ces 
détentions,  et  a  par  ailleurs  indiqué  que  ces  prisonniers  comparaîtraient  devant  des  commissions 
militaires ; 
 
RAPPELANT que les Etats-Unis sont liés par les principes du droit international humanitaire et par 
les normes internationales relatives  aux droits de  l’Homme,  en  particulier par  le  Pacte  international 
relatif aux droits civils et politiques et la Troisième Convention de Genève, qu’ils ont ratifiés ; 
 
RAPPELANT que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a affirmé que les 
prisonniers  de  Guantanamo  avaient  le  droit  de  bénéficier  de  la  protection  de  ces  instruments 
internationaux ; 
 
SACHANT que les personnes capturées durant un conflit armé international doivent, en vertu de la 
Troisième Convention de Genève, être considérées et traitées comme des prisonniers de guerre, sauf si 
un tribunal compétent en décide autrement ; 
 
NOTANT  que  le  Groupe  de  travail  des  Nations  Unies  sur  la  détention  arbitraire  a  garanti  aux 
prisonniers de Guantanamo le droit de faire réexaminer la légalité de leur détention par un tribunal 
compétent, ainsi que le droit à un procès équitable, en vertu des articles 105 et 106 de la Troisième 
Convention  de  Genève,  et  des  articles  9  et  14  du  Pacte  international  relatif  aux  droits  civils  et 
politiques, au cas où un tribunal compétent leur refuserait le statut de prisonniers de guerre ; 
 
SOULIGNANT que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que la Troisième 
Convention de Genève, exigent que les prisonniers soient traités avec humanité ; 
 
CONSIDERANT que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a demandé aux Etats-Unis de 
clarifier officiellement le  sort de chaque individu détenu à Guantanamo, et de  mettre fin à  ce qui 
apparaît  aujourd’hui  comme  un  système  d’incarcération  illimitée,  conformément  aux  principes  du 
droit humanitaire international ; 
 
RAPPELANT que les Etats-Unis sont membres de l’Organisation des Etats américains (OEA), et liés 
à la Déclaration américaine des droits et devoirs de l’Homme ; 
 
NOTANT que la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) a réclamé que les Etats-
Unis  prennent  les  mesures  nécessaires  pour  que  le  statut  légal  des  prisonniers  soit  au  plus  vite 
déterminé par un tribunal compétent ; 
 
DEMANDE  INSTAMMENT  au  gouvernement  des  Etats-Unis  de  respecter  les  principes  du  droit 
international  humanitaire  et  les  normes  internationales  relatives  aux  droits  de  l’Homme,  de  se