Prisonniers français réalisant une Croix de Lorraine.
Photographie RGVA - Archives militaires d’Etat, Moscou
Emblème réalisé à l’occasion du départ des 1500. Les Soviétiques ont
souhaité en faire un événement largement mis en scène.
Photographie RGVA - Archives militaires d’Etat, Moscou
Portail d’entrée du camp.
Photographie RGVA - Archives militaires d’Etat, Moscou
8 %
2 %
4 %
6 %
80 %
Français
Allemands
Luxembourgeois
Belges
Autres
NOMBRE DE PRISONNIERS
Nationalité au 20 août 1945
Français
Allemands
Belges
Autres
8 411
645
454
234
793
Le camp des
Français ?
Depuis le milieu de l’année 1943, a commencé
au camp n° 188 le regroupement des prisonniers
originaires d’Alsace-Moselle en vue de leur
éventuelle libération. Une inscription en français
sur le portail d’entrée accueille à cette époque les
nouveaux arrivants :
On connaît le nom des premiers arrivés :
le Haut-Rhinois Ignace Ehlinger et le Mosellan
Joseph Hallinger.
En mars 1944, sur 2 049 prisonniers de guerre
Alsaciens-Mosellans, 975 sont déjà à Tambov.
Les Français deviennent la première nationalité du
camp début 1944 avec presque 40 % de l’eectif.
De 4 à 5 000 en décembre 1944, leur nombre atteint
près de 10 000 en juin 1945, lorsque des milliers
d’Alsaciens-Mosellans venus de toute l’Union
soviétique passent par Tambov, parfois pour
quelques semaines seulement, dans l’attente d’un
rapatriement.
Parmi le contingent français, on note également
la présence de quelques centaines de prisonniers
français de 1940 libérés des camps allemands par
les armées soviétiques, ainsi que d’un nombre
réduit de volontaires de la LVF et de la division SS
« Charlemagne ».
Les Français n’ont cependant jamais été les seuls
occupants d’un camp où l’on compte aussi des
prisonniers originaires des pays soumis à l’ordre
nazi (Autriche, Luxembourg, Belgique, Hollande,
Danemark,…) ou des états alliés de l’Allemagne
(Italie, Roumanie, Hongrie…).
Une statistique du 20 août 1945 dénombre parmi
les 10 537 prisonniers destinés à être prochainement
rapatriés, 24 nationalités, dont 8 411 Français,
645 Allemands, 454 Luxembourgeois, 234 Belges,…
Fin 1945, le camp commence à accueillir les premiers
prisonniers japonais.
« Bienvenue aux Français, amis de la grande Russie ! »