FICHE D’INFORMATION Surveiller les performances du couvoir [email protected] www.hybridturkeys.com SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR Afin d’assurer une bonne éclosabilité et la qualité des dindonneaux, il est nécessaire d’atteindre plusieurs cibles biologiques au cours de l’incubation. Cet article décrit comment surveiller, mesurer et incorporer ces cibles dans un programme de routine dédié aux performances du couvoir. Du nid au couvoir Une fois que les œufs ont été pondus, il convient de s’assurer que leur collecte, leur désinfection et leur stockage sur l’exploitation agricole sont adéquats. Pendant le stockage, pour interrompre le développement de l’embryon d’un œuf de dinde, il s’est avéré que la température ambiante devait être de 13–20 °C (55,4– 68 °F). Une chose importante à prendre en considération est que plus la durée du stockage s’allonge, plus la mortalité des embryons augmente (4 jours = 6,45 % contre 14 jours = 8,23 %). Si un stockage plus long des œufs est requis (14 jours au lieu de 4 jours), il est recommandé que vous pré-incubiez les œufs (37,5 °C ou 99,5 °F) au couvoir pendant 12 heures avant leur stockage. Cela permet aux embryons d’atteindre le développement propre au stade relativement inactif qu’est le stade de l’hypoblaste (stade XI) ; et d’allonger ainsi sa durée de survie durant le stockage. Les considérations importantes en matière de pré-incubation sont : • Les effets bénéfiques de la pré-incubation sur l’éclosabilité sont significatifs uniquement lorsque les œufs sont sur le point d’être stockés pour de longues périodes (14 jours au lieu de 4). • La pré-incubation qui précède les longues périodes de stockage ne fait pas qu’allonger la durée d’incubation des embryons, elle améliore également l’éclosabilité en réduisant la mortalité des embryons. La pré-incubation peut aussi contribuer à une meilleure fenêtre d’éclosion. Les œufs de dinde requièrent des temps d’incubation plus longs (si on les compare aux œufs de poule), du fait qu’ils sont pondus à un stade moins avancé du développement embryonnaire que les œufs de poule. La majorité des embryons des œufs de dinde sont, au moment de la ponte, engagés dans la formation de la zone pellucide ou viennent de l’achever (stades VI et VII). En comparaison, les œufs de poule achèvent la formation de la zone pellucide au moment de l’oviposition (stade X). La température d’incubation Pendant de longues années, la température optimale d’incubation était considérée comme étant de 37–38 °C et était donc évaluée en conséquence dans l’air ambiant. La température affichée par le thermomètre reflète-t-elle celle supportée par les embryons ? La réponse est non. La température des embryons au cours de leur développement ne correspond pas toujours à la température de l’air ambiant dans les incubateurs ; ce qui est particulièrement vrai pendant les deux derniers tiers de la période d’incubation. Photo 1 Photo 2 La température embryonnaire au cours de l’incubation est considérée comme le facteur physique le plus important pour l’incubation réussie de volailles de finition. Il s’agit d’une cible biologique essentielle qui doit être fréquemment surveillée. Les éclatements (Photos 1 et 2) montrent que les embryons peuvent être surchauffés pendant l’incubation, surtout dans les incubateurs multi-étapes. Les signes de surchauffe, que ce soit dans la salle d’incubation ou l’éclosoir, sont les suivants : • Exposition du cerveau • Altérations aux pattes • Asymétrie des membres, doigts en crochet, pattes trop écartées • Diminution de la masse corporelle en l’absence de sac vitellin (YFBM) • Diminution de la taille du cœur • Hématomes rouges sur les jarrets • Masse du sac vitellin élargie • Nombril ou croûte non cicatrisés • Hausse de la mortalité tardive des embryons • Malpositions • Tête sur le haut de l’aile ou sur la petite extrémité • Duvet blanc FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 2 SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR Température de l’embryon La température de l’embryon peut être mesurée par évaluations directes (thermomètre à usage interne ou température des coquilles) et par évaluations indirectes (durée de l’incubation et perte d’humidité). La mesure directe de la température de l’embryon est difficile lors d’une opération de finition, car elle nécessite l’insertion d’un thermocouple à l’intérieur de l’œuf. Des résultats similaires peuvent être obtenus en utilisant un thermomètre à infrarouge, ce qui a été autorisé afin d’équilibrer la température pendant 15 minutes à l’intérieur de l’incubateur. L’utilisation d’un thermomètre à infrarouge est simple, rapide et peut se faire lorsque les machines fonctionnent. Comment mesurer la température de la coquille d’œuf ? Une méthode simple pour mesurer la température de la coquille d’œuf consiste à sélectionner 10 œufs, placés à différents endroits de l’étagère, et de maintenir le thermomètre à infrarouge sous l’extrémité de la chambre à air avant d’enregistrer la mesure (Photo 3). et plus néfaste sur les embryons que les basses températures. Gardez à l’esprit que les œufs de grosse taille produiront davantage de chaleur et qu’ils auront plus de mal à réduire cette chaleur. La perte d’humidité lors du transfert Au cours de la formation de l’embryon, de l’eau métabolique est produite. La perte d’humidité est déterminée par l’humidité relative, la température et la conductance thermique de la coquille. Il est nécessaire de perdre une quantité infime de cette eau pour générer une chambre à air suffisante afin que l’embryon puisse respirer après le brêchage interne. Une perte d’humidité très importante entraînera la déshydratation de l’embryon, qui collera alors à la membrane de la coquille (Photo 4). Plusieurs études ont montré qu’une éclosabilité optimale pouvait être atteinte lorsque les œufs étaient exposés à la bonne température et lorsqu’ils perdaient 10–12 % de leur poids d’œufs frais au 25e jour d’incubation. REMARQUE : Il est important de garder à l’esprit que les embryons morts montreront normalement une mesure plus basse. La température cible pour la coquille d’œuf sera de 37,4– 37,8 °C à la fin de la période d’incubation. Une attention toute spéciale devra être apportée entre le 6e et le 13e jour d’incubation, des études internes comme externes ayant montré qu’à ce stade de développement, les embryons sont plus susceptibles d’afficher des températures élevées. Photo 4 Comment mesurer la perte d’humidité lors du transfert ? 1 Choisissez six plateaux d’œufs que vous utiliserez pour cet exercice ainsi que pour ceux consacrés au rendement des dindonneaux et à l’éclatement des œufs. Photo 3 Pour une qualité de dindonneau optimale, le profil de température utilisé pendant l’incubation doit prendre en considération l’âge du troupeau de reproduction et le nombre de jours de stockage. Cela est plus facile à réaliser dans les incubateurs à étape unique que dans ceux multiétapes. Les températures élevées ont un effet plus puissant 2 Pesez chaque plateau et notez leur poids. REMARQUE : La balance devrait être capable de mesurer des incréments de 5 g au minimum. 3 Étiquetez chaque plateau. 4 Pesez un plateau d’incubation vide et notez son poids. 5 Calculez le poids initial de l’œuf. Soustrayez le poids du plateau vide du plateau plein et divisez par le nombre d’œufs sur le plateau. FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 3 SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR 6 Le 25e jour, pesez de nouveau les plateaux qui ont été étiquetés, calculez le nouveau poids des œufs et notez-le. 7 Utilisez les informations obtenues à l’étape 5 (poids initial des œufs), soustrayez-en le nouveau poids des œufs que vous avez calculé à l’étape 6 et divisez une fois encore par le poids original des œufs. Vous obtiendrez ainsi votre pourcentage de perte d’humidité. Si les résultats diffèrent de ceux auxquels vous vous attendiez, cela signifie que le profil d’humidité et d’aération doit être revu. La fenêtre d’éclosion semaine de vie sur l’exploitation agricole et une médiocrité globale de leurs performances. S’ils éclosent trop tard, cela se traduira par une mauvaise éclosabilité, une qualité médiocre des dindonneaux, une augmentation du nombre d’œufs brêchés et du nombre d’embryons vivants se trouvant dans des œufs non éclos. Si la température, l’humidité et l’aération sont appropriées dans les incubateurs, vous pourrez vous attendre aux résultats suivants, pour un rendement cible des dindonneaux de 68 – 69 : • 36 heures avant l’éclosion : 1 % des dindonneaux éclos • 24 heures avant l’éclosion : 15 % des dindonneaux éclos • 12 heures avant l’éclosion : 95 % des dindonneaux éclos La fenêtre d’éclosion est le temps qu’il faut aux différents dindonneaux pour éclore. Elle est également appelée « étalement de l’éclosion ». La fenêtre d’éclosion est un outil puissant utilisé dans le couvoir pour évaluer la répartition de la chaleur dans les incubateurs et pour ajuster l’heure du retrait. Comment mesurer la fenêtre d’éclosion ? La durée de la fenêtre d’éclosion est influencée par deux facteurs : 2. Identifiez l’heure de retrait telle qu’elle a été anticipée pour cet éclosoir. • Le stade de développement des embryons au début de l’incubation 3. Calculez 36 heures avant l’heure de retrait identifiée. • La température et l’aération dans les écloseries ou incubateurs Pendant la période d’incubation, lorsque la température est homogène, les dindonneaux écloront tous ensemble dans un laps de temps restreint. Si les œufs éclosent trop tôt, les dindonneaux pourront se déshydrater ; ce qui entraînera une hausse de la mortalité au cours de leur première 1. Au moment du transfert (à J24 ou J25), choisissez un éclosoir afin de surveiller et d’enregistrer le nombre d’œufs qui ont été transférés vers cette même machine. REMARQUE : Ce cadre temporel devra à présent être considéré comme votre fenêtre d’éclosion idéale. 4. À la 36e heure avant le retrait, ouvrez l’éclosoir et comptez manuellement le nombre d’oiseaux sortis de leur coquille sur chaque plateau. REMARQUE : L’objectif à atteindre devrait être inférieur à 1 % d’œufs éclos 36 heures avant la date de retrait prévue. Évaluer votre éclosion Les raisons pour lesquelles les dindonneaux éclosent Précoment Les raisons pour lesquelles les dindonneaux éclosent Tardivement Pré-incubation incorrecte Œufs stockés pendant de longues périodes sans préincubation et/ou stockés à des températures trop basses Températures élevées dans l’incubateur ou l’éclosoir Températures basses dans l’incubateur ou l’éclosoir Œufs couvés trop tôt Œufs couvés trop tard (déficit d’heures pour compenser l’âge du troupeau et les jours de stockage) Zones chaudes dans les incubateurs et/ou les éclosoirs Séquences de réglages incorrectes dans les incubateurs multi-étapes Aération incorrecte (variations saisonnières des températures) Aération incorrecte (variations saisonnières des températures) Faible fertilité (en particulier dans les unités multi-étapes) FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 4 SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR Le rendement du dindonneau Pour mesurer la température et l’humidité de l’incubation, il est également très utile de surveiller le poids des dindonneaux au moment de leur éclosion ainsi que leur rapport avec le poids initial des œufs (rendement du dindonneau). Comment mesurer le rendement du dindonneau ? 1 Utilisez les mêmes plateaux étiquetés que ceux qui avaient été utilisés avant la couvaison puis surveillés pendant le transfert. 2 Au moment du retrait, pesez les oiseaux et calculez le rapport entre le poids du dindonneau et le poids initial de l’œuf. Il est recommandé que les oiseaux qui, au moment de leur éclosion, ont encore un long parcours devant eux avant leur installation (plus de 6 heures) perdent 30 – 31 % par rapport au poids initial de leurs œufs. Pour un parcours réduit (moins de 6 heures), la perte par rapport au poids initial de l’œuf devrait être de 32 – 33 %. Si la perte d’humidité au moment du transfert a été correctement calculée, mais qu’au moment de l’éclosion, le rendement du dindonneau est inférieur à 66 % du poids des œufs, cela est symptomatique des problèmes suivants : • La période d’incubation a été trop longue ; • La température de l’éclosoir était trop élevée ; • Le taux d’humidité était trop faible. Un rendement de 72 – 73 % indique que les dindonneaux ne sont pas prêts et qu’une fois sur l’exploitation agricole, ils peuvent présenter des problèmes tels que fainéantise ou refus de boire et manger. De tels problèmes sont liés à : • Une période d’incubation trop courte ; • Une température d’incubation trop basse ; • Des taux d’humidité élevés. Il est vraiment important de disposer des bonnes indications temporelles et de les respecter. Vérifiez fréquemment la fenêtre d’éclosion et ajustez la température et l’humidité des éclosoirs en conséquence. Chaque 1 % de perte dans le rendement d’un oiseau équivaut à 3 heures supplémentaires dans l’éclosoir. Les éclatements Les œufs qui éclatent devraient faire partie de la routine dans les couvoirs, qu’il s’agisse de bonnes ou de mauvaises éclosions, car ils sont riches en informations qui permettent ensuite d’élaborer des recommandations pour assurer un suivi du processus d’incubation. Cela permet au couvoir de réagir bien plus vite et de mettre en œuvre des mesures correctives lorsque les valeurs d’éclosion sont hors de la gamme acceptée pour les différentes catégories de mortalité embryonnaire. Un échantillon de résidu d’éclosion provenant de six plateaux par troupeau (les mêmes plateaux que ceux utilisés pour mesurer la perte d’humidité et le rendement des dindonneaux) est utilisé pour effectuer un contrôle de routine sur un troupeau. L’échantillon devrait se situer au moins dans les 1 % du taux d’éclosion total pour ce troupeau. Comment mener une analyse d’échantillon ? 1. Comptez tous les dindonneaux et les spécimens réformés. Enregistrez et notez toutes les anomalies. 2. La mortalité embryonnaire devra être déterminée et enregistrée à partir des œufs non éclos restants. 3. Répartissez les œufs dans les catégories suivantes (au minimum) : - Mortalité précoce sans développement embryonnaire au stade de formation de la membrane (au bout de 1 – 3 jours de développement) - Mortalité embryonnaire avec anneau de sang (au bout de 4 – 6 jours de développement) - Mort à mi-parcours (entre 7 et 14 jours, lorsque le mirage a été réalisé, ou entre 7 et 16 jours de développement) - Mort tardive (au bout de 17 – 28 jours de développement) - Brêchés - Morts après s’être totalement développés - Contaminés - Spécimens réformés FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 5 SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR Un taux de fertilité normal devrait être de 95 – 97 %. Lorsque la fertilité est faible, le processus d’insémination est le premier facteur pris en compte. Les morts embryonnaires précoces au stade de formation de la membrane dont le nombre excède 2 % sont généralement liées à des conditions indésirables avant la phase de couvaison des œufs (stockage au sein de l’exploitation agricole, transport, manipulation, autre stockage, désinfection, etc.) ou à une température initiale d’incubation très élevée. Des valeurs de mort embryonnaire précoce avec anneaux de sang supérieures à 1,5 % indiquent que la température, le retournement des œufs et l’aération au cours des tout premiers jours de l’incubation doivent être revus. La désinfection, le transport et le stockage devront être également revus. Cela peut aussi être lié à une carence en vitamine E, en riboflavine, en biotine, en acide pantothénique ou en acide linoléique. La mort à mi-parcours est quant à elle fortement associée à une contamination ou à une température d’incubation extrême. Elle est également associée à un nombre élevé d’embryons morts avec anneau de sang, mais qui ont néanmoins été transportés jusqu’à mi-parcours. Les carences alimentaires en riboflavine, vitamine B12, biotine, niacine, pyridoxine, acide pantothénique, phosphore, acide borique ou linoléique sont aussi associées à une mortalité à mi-parcours. Les coquilles contaminées et craquelées représentent généralement moins de 0,5 % des œufs. La mortalité tardive et les embryons se trouvant dans des œufs brêchés représentent 3 % des œufs. La qualité du dindonneau Il est assez difficile d’évaluer la qualité d’un dindonneau dans la mesure où, jusqu’à aujourd’hui, il n’y avait pas de test idéal permettant au responsable du couvoir de prédire les performances des dindonneaux une fois sur l’exploitation agricole. La masse corporelle en l’absence de sac vitellin (YFBM) est un meilleur indicateur du développement futur de l’oiseau que son poids corporel. Différentes études ont montré qu’il existait un lien réel entre l’YFBM et les performances ultérieures d’un oiseau. L’YFBM est calculée en soustrayant le sac vitellin résiduel du poids corporel. Une YFBM plus élevée (89 – 92 %) indique un meilleur développement du dindonneau pendant l’incubation. L’augmentation de la taille des œufs qui serait due à l’âge plus avancé du troupeau de reproduction doit être prise en compte dans cette évaluation. Bien qu’il s’agisse d’une méthode précise pour évaluer la qualité d’un dindonneau, des animaux doivent être sacrifiés et il s’agit d’une méthode chronophage. La longueur du dindonneau est un test intéressant pour estimer la performance future des dindes sur l’exploitation agricole. Malheureusement, en raison de la longue durée de vie des dindes, il est difficile d’en déterminer la valeur. Diagramme 1 : Le Score Tona et Pasgar (voir page 7 de cette fiche d’information) est l’un des outils de mesure les plus populaires. Il donne un score visuel, via une personne chargée du contrôle qualité, sous la forme d’un nombre mesurable et reproductible. Le Score Tona et Pasgar évalue différents critères, tels que le nombril, les pattes, le bec, le sac vitellin, les yeux, les réflexes ou d’autres activités qui reflètent avant tout les conditions dans lesquelles s’est déroulée la dernière partie de l’incubation. Ces critères sont de bonnes indications de la viabilité du dindonneau au cours de la première semaine post-éclosion. En revanche, ils ne sont pas très bons pour prédire des performances de production à long terme. Dans tous les cas, ces tests sont utiles au responsable du couvoir lorsqu’il s’agit d’examiner les conditions d’incubation, en particulier s’ils sont faits de façon routinière. Le Diagramme 1 montre les caractéristiques physiques qui ont été associées à un faible taux de mortalité au cours de la première semaine qui a suivi l’installation. Le poids du dindonneau (plus de 60 grammes sur un œuf de 90 grammes) et le rendement du dindonneau (68 – 69 %) sont faciles à mesurer. Toutefois, l’inconvénient est qu’il n’est pas possible de mesurer la quantité du sac vitellin résiduel. Le poids comme le rendement du dindonneau ne sont pas de très bons indicateurs dès qu’il s’agit de prédire la mortalité au cours de la première semaine ou les performances sur l’exploitation agricole. FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 6 SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR Diagramme 1 : Le Score Tona et Pasgar Les réflexes : Lorsque le dindonneau est mis sur le dos, il doit pouvoir se remettre rapidement sur ses pattes Les yeux : Ouverts, alertes et brillants Le bec : Fort et propre (pas de sang ni de malformation) Le duvet : Sec et propre d’apparence Le sac vitellin : Petit et doux au toucher Le nombril : Fermé, sans croutes, cordon ou sang Les pattes : Puissantes, bon maintien, pas de gonflement ou de rougeur des jarrets, pas de malformation Transport et installation à la ferme Pour assurer des performances optimales et minimiser la mortalité, les dindonneaux doivent recevoir de la nourriture et de l’eau le plus tôt possible après leur éclosion. Une pratique commune dans le secteur de la dinde consiste à détenir les dindonneaux dans les couvoirs pendant la nuit, avant d’y placer de l’eau et de la nourriture. Les dindonneaux qui accèdent tardivement à la nourriture, soit 48 heures après leur éclosion, affichent généralement des poids corporels en déclin. Il est très important que les oiseaux restent dans un état d’homéostase pendant leur transport, ce qu’il est possible de leur garantir grâce à une bonne aération, des taux d’humidité de 50 – 60 % et des températures adéquates de 39,4 – 40 °C (mesurées rectales chez les oiseaux). Conclusion L’incubation artificielle est un processus qui implique plusieurs étapes. À chacune de ces étapes, l’embryon doit correspondre à des cibles biologiques. Chaque étape doit faire l’objet d’un suivi afin de collecter des informations, noter les altérations et prendre des mesures correctives, le cas échéant et dès que cela se produit. Il est important que ces mesures deviennent des tâches de routine dans le couvoir. Le fait de disposer de telles informations tout au long du processus nous permet de mieux nous préparer, afin qu’il n’y ait pas de surprise le jour de l’éclosion et que la qualité du dindonneau puisse continuer de s’améliorer. REMARQUE : Une température interne du dindonneau supérieure à 40,6 °C entraînera un halètement. © Hybrid Turkeys Cette fiche est un document de référence qui vient compléter vos propres compétences en gestion du lot. Pour de plus amples informations sur chaque principe fondamental référencé, merci de visiter : resources.hybridturkeys.com ou de contacter notre équipe technique : [email protected] FICHE D’INFORMATION | SURVEILLER LES PERFORMANCES DU COUVOIR | 7