Médicament émergent
PIMECROLIMUS
est beaucoup plus basse dans le groupe du pimecrolimus que dans le groupe de l'excipient
(p<0,001) six mois suivant le début de l'étude. En outre, six mois et 12 mois suivant le
début, le nombre de personnes utilisant un corticostéroïde est moindre dans le groupe du
pimecrolimus que dans l'autre (35,0 % contre 62,9 % à six mois; 42,6 % contre 68,4 %
à 12 mois)10,13, et le nombre de jours de corticothérapie est également moindre (57,4 %
comparativement à 31,6 %)13. Le délai d'utilisation du corticostéroïde est beaucoup
plus long dans le groupe traité par le pimecrolimus que dans le groupe sous excipient
(p<0,001)8. L'incidence des effets indésirables est semblable dans les deux groupes
(84,6 % par rapport à 74,7 %)10,13.
Études non comparatives chez le nourrisson (l'âge va de deux à 23 mois) : deux études
publiées portent sur des nourrissons souffrant d'eczéma. L'essai clinique de Ho et ses
collègues, auprès de 183 bébés, est d'une durée de six semaines, à double insu, randomisé
et contrôlé, et il comporte une phase ouverte de 20 semaines. La maladie est de forme
légère ou modérée. Les nourrissons sont répartis au hasard dans le groupe traité par le
pimecrolimus en crème 1 % et dans le groupe traité par l'excipient. Près de la moitié
(48 %) des bébés du groupe de l'excipient ont interrompu l'étude (surtout en raison de
l'inefficacité du traitement), comparativement à 11 % des bébés du groupe du pime-
crolimus8. Un score IGA≤1 est plus fréquent dans le groupe sous pimecrolimus que
dans l'autre (54,5 % par rapport à 23,8 %; p<0,001 six semaines suivant le début de
l'étude)8,10,14. C'est dans ce groupe également que le score EASI s'abaisse le plus (réduc-
tion moyenne de 81,6 % comparativement à 25,0 % six semaines suivant le début)14 et
que le prurit est le moins fréquent (72,4 % par rapport à 33,3 %; p<0,001)8,14. Un plus
grand nombre de participants subissent un effet indésirable dans le groupe sous pime-
crolimus que dans l'autre, quoique l'écart ne soit pas statistiquement significatif (74,8 %
contre 65,1 %; p<0,052)10,14.
Kapp et ses collègues ont mené un essai clinique d'un an auprès de 251 bébés atteints
d'eczéma, du stade léger au stade grave, qui ont été répartis de façon aléatoire dans les
groupes du pimecrolimus 1 % et de l'excipient. Six mois suivant le début de l'essai,
67,6 % des bébés traités par le pimecrolimus sont épargnés par les poussées, compara-
tivement à 30,4 % des bébés du groupe de l'excipient15. Cette tendance se maintient
pendant toute l'étude (56,9 % dans le groupe du pimecrolimus comparativement à 28,3 %
dans le groupe de l'excipient après 12 mois d'intervention). Dans le groupe sous pime-
crolimus, le nombre de bébés à qui il a été nécessaire d'administrer un corticostéroïde
durant l'étude est inférieur à celui du groupe de l'excipient (63,7 % par rapport à 34,8 %)15.
Six mois suivant le début de l'étude, les scores IGA≤1 sont plus nombreux dans le groupe
traité par le pimecrolimus que dans le groupe de l'excipient (52,9 % contre 37,0 %;
p<0,03)15. La proportion des bébés éprouvant au moins un effet indésirable est comparable
dans les deux groupes, soit 92,2 % des bébés traités par le pimecrolimus et 95,7 % des
bébés du groupe de l'excipient10.
OFFICE CANADIEN DE
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DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
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