SNP – Sémiologie des troubles moteurs centraux (syndrome pyramidal et extra pyramidal)
face, le membre supérieur, le membre inférieur).
•Quand on a un déficit au niveau de la moelle épinière par exemple au niveau dorsal, au-dessous
de la moelle cervicale, on a un déficit des deux membres inférieurs, au-dessus on a un déficit des
4 membres. (plus rarement on peut avoir une atteinte d'un seul membre)
En cas de lésion partielle ou lentement progressive, le déficit prédomine sur certains groupes
musculaires :
•Au niveau du membre supérieur, le déficit prédomine sur les muscles extenseurs et intrinsèques de la
main. Cela entraîne l'atteinte des mouvements fins et rapides des doigts. La représentation
somatotopique de ces muscles est très vaste au niveau du cortex, c'est pourquoi ils sont les premiers
touchés par une lésion. On décrit des signes cliniques de cette atteinte :
◦L'épreuve des bras tendus :
On demande au patient de tendre les bras à l'horizontale, devant lui, les yeux fermés.
→ Chute progressive du bras atteint, parfois juste le poignet ou les doigts si le déficit est minime.
◦Le signe de Garcin (ou signe de la main creuse) :
Les bras sont fléchis et les doigts fortement écartés (épreuve dite du serment).
→ La main se creuse progressivement par déficit des extenseurs des doigts et du poignet.
•Au niveau du membre inférieur, il y a une atteinte préférentielle des muscles fléchisseurs :
◦Signe de Mingazzini (les noms des signes ne sont pas à retenir) :
On demande au patient de se positionner en décubitus dorsal, les cuisses fléchies et les jambes
maintenues à l'horizontale. → Chute progressive du membre inférieur (cuisse et/ou jambe).
◦Signe de Barré :
On demande au patient de se positionner en décubitus ventral, les jambes fléchies à 90°.
→ Chute progressive de la jambe.
•Sur le visage, l'atteinte concerne d'abord le territoire facial inférieur. Devant un patient qui a une
paralysie isolée dans le territoire du nerf facial, il faut savoir si cette paralysie unilatérale est d'origine
périphérique ou centrale (si c'est une atteinte du nerf facial ou du SNC).
Les signes observés (notions déjà vues dans le cours du 22/11) sont :
◦L'effacement du pli naso-génien du côté paralysé.
◦L'asymétrie lorsqu'on demande au patient de découvrir les dents. L'asymétrie se corrige lors des
mouvements automatiques tels que le rire, réalisant alors la dissociation automatico-volontaire.
◦Lorsqu'on demande de hausser les sourcils, le patient le réalise lors d'une paralysie centrale (car il
reçoit des fibres de chaque hémisphère cérébral). Lors d'une paralysie périphérique, le territoire
facial supérieur est aussi atteint donc il n'arrivera pas à hausser le sourcil atteint.
◦Lorsqu'on demande de tirer la langue, elle est déviée du côté sain.
II. Les troubles du tonus
En cas de lésion aiguë et étendue, on a plutôt affaire à une hypotonie, à une paralysie flasque.
En cas de lésion partielle ou progressive, ou bien quelques semaines après la phase hypotonique, on a
plutôt affaire à une hypertonie pyramidale (elle s'oppose à l'hypertonie extra-pyramidale) ou spasticité,
caractéristique du syndrome pyramidal.
C'est une contracture musculaire, dont la topographie est préférentielle :
•Au niveau du membre supérieur, sur les fléchisseurs, pouvant imprimer une flexion permanente du
coude, du poignet et des doigts.
•Au niveau du membre inférieur, sur les extenseurs, imprimant à la jambe une extension et au pied un
varus équin. C'est une démarche en fauchage, ou marche spastique : le pied «racle» le sol avec sa
pointe et son bord externe. Il peut s'agir de séquelles d'hémiplégie vasculaire suite à un AVC.
La démarche de la spasticité bilatérale n'est plus en fauchage mais est extrêmement enraidie, avec
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