SYSTEME NEUROSENSORIEL ET PSYCHIATRIE – Troubles moteurs centraux (syndrome extrapyramidal, syndrome
pyramidal)
le signe de Mingazzini : le patient en décubitus dorsal, garde les cuisses fléchies et les jambes
maintenues à l'horizontale ; la chute progressive du membre inférieur (cuisse et/ou jambe) extériorise le
déficit et
le signe de Barré : le patient en décubitus ventral garde les jambes fléchies à 90° ; le déficit s'extériorise
par la chute progressive de la jambe.
→ Pour la face s'il y a une atteinte de la voie pyramidale au niveau de l'homonculus de la face, elle peut
être soit isolée soit associée au déficit hémicorporel. Les signes d'une paralysie faciale centrale seront
uniquement sur la partie inférieure de la face car le noyau du nerf facial reçoit des afférences des 2 côtés du
cortex au niveau de son territoire supérieur donc une atteinte du cortex d'un seul côté donne une paralysie
faciale qui touche uniquement la partie inférieure (puisque le territoire supérieur est pris en charge par le cortex
contro-latéral).
Les signes cliniques sont :
–un effacement du pli naso-génien entre le nez et haut de la bouche
–et il y a une asymétrie du visage lorsqu'on demande au patient de sourire, avec la bouche qui est attirée
du côté sain et se corrigeant lors des mouvements automatiques tels que le rire, réalisant alors la
dissociation automatico-volontaire.
II. Les troubles du tonus ou hypertonie spastique
Quand la lésion est aiguë et étendue d'abord une hypotonie flasque (paralysie molle).
Quand la lésion est partielle, progressive ou après la phase hypotonique apparaît l'hypertonie pyramidale
ou spasticité caractéristique du syndrome pyramidal.
La spasticité est une contracture musculaire qui va plutôt toucher les muscles fléchisseurs au niveau du
membre supérieur (main en fermeture et bras replié contre eux, difficile à étendre) et à l'inverse une
hypertonie en extension du membre inférieur (flexion du genou, pied en varus très difficile à réduire, la
marche est fauchante car les jambes et les pieds sont en extension forcée).
La spasticité s'accentue avec le mouvement, elle est élastique c'est-à-dire que si on essaie de la détendre elle se
remet dans la position qu'elle avait au départ. Elle est souvent douloureuse, pour les patients qui ont un
syndrome pyramidal chronique, c'est le cas de la sclérose en plaque, la douleur est la première plainte du patient
avant même le déficit moteur.
III. Anomalie des ROT (réflexes ostéo-tendineux) et réflexes cutanés
Les ROT en phase aiguë d'un déficit pyramidal sont abolis (phase hypotonique).
Cependant lorsqu'on est à distance de la lésion aiguë, sur une lésion progressive se met en place une hyper-
réflexie ostéo-tendineuse, les ROT sont :
–vifs : le mouvement est plus fort, plus ample
–diffus : si on tape en dehors de la zone réflexogène, on déclenche quand même le réflexe
–polycinétiques : quand on tape une fois le réflexe, le mouvement d'extension du membre se fait à
plusieurs reprises d'affilé.
Si les quatre membres sont atteints par le syndrome pyramidale les ROT seront modifiés sur les quatres
membres.
Le signe de Babinski est le seul signe pathognomonique du syndrome pyramidale, c'est le réflexe cutanéo-
plantaire en extension lente majestueuse du gros orteil. Si l'on fait une stimulation avec une pointe mousse
de la plante du pied sur le bord externe, de l'arrière vers l'avant, on a comme réponse : une extension lente du
gros orteil (alors que la réponse normale est une flexion).
4/10