mise au point Mise au point Thérapies comportementales et cognitives dans les troubles anxieux (Ire partie) Phobies spécifiques, trouble d’anxiété généralisée, trouble panique et agoraphobie C. Musa* L es thérapies cognitives et comportementales ont connu un essor considérable ces dernières années en France. Elles constituent une technique de soin efficace sur les troubles anxieux. Il s’agit de thérapies brèves qui ont pour spécificité d’appliquer une méthode scientifique à la psychothérapie ; elles supposent une démarche active de la part du patient. Elles ne se définissent pas par un seul modèle théorique mais par un modèle méthodologique qui propose de se centrer sur l’état présent du patient et de juger l’efficacité de la thérapie sur des critères précis. Les techniques thérapeutiques utilisées ont été développées empiriquement. Le déroulement des thérapies comprend plusieurs étapes : tout d’abord l’analyse fonctionnelle, qui cherche à décrire précisément les symptômes ressentis avec leurs aspects comportementaux, cognitifs et physiologiques, de déterminer les facteurs historiques ainsi que les conditions de déclenchement et de maintien du trouble. Par la suite, le thérapeute et le patient cherchent à définir les objectifs thérapeutiques et à établir un “contrat” thérapeutique qui porte sur les buts de la thérapie et les moyens du traitement. Le programme thérapeutique mis en place utilisera les principes et les techniques définis au préalable avec le patient. L’évaluation des résultats du traitement s’effectue en utilisant des mesures répétées avant, durant et après le traitement. La durée de traitement des troubles anxieux est brève ; elle s’étend, en général sur quelques mois (10-20 séances). Nous proposons, dans cette première partie, de résumer, les modèles expérimentaux, les techniques thérapeutiques et les études d’efficacité pour les phobies spécifiques, le trouble d’anxiété généralisée et le trouble panique avec ou sans agoraphobie. Une deuxième partie, (à paraître dans notre prochain numéro) portera sur la thérapie comportementale et cognitive dans la phobie sociale, le trouble obsessionnel compulsif et le trouble : état de stress post-traumatique. Les phobies spécifiques Modèles théoriques Le traitement des phobies spécifiques (PS) a eu un rôle important dans le développe- ment de la thérapie comportementale. Plusieurs modèles théoriques ont été proposés pour les expliquer. Le plus connu est celui des deux facteurs de Mowrer (1). Selon cet auteur, la peur est due à deux types d’apprentissage : c’est d’abord une 357 réponse interne, apprise par conditionnement classique et maintenue, par la suite, par conditionnement opérant. Le conditionnement classique, ou pavlovien, est l’apprentissage par contiguïté. Un stimulus inconditionnel (nourriture) provoque une réponse inconditionnelle (salivation). Si on associe un stimulus neutre (lumière) au stimulus inconditionnel (nourriture) un certain nombre de fois, le stimulus neutre (devenu stimulus conditionnel) va, à lui tout seul, provoquer la réponse (salivation). Le conditionnement opérant ou instrumental décrit par Skinner est l’apprentissage par les conséquences d’une action. Une conséquence positive (récompense) aura tendance à augmenter la fréquence de la réponse. Une conséquence négative (punition) aura la tendance inverse. Selon la théorie des deux facteurs de Mowrer, au cours d’une expérience traumatique, un stimulus neutre (une situation, un objet, un animal) est fortuitement associé à un stimulus inconditionnel aversif (la douleur) et, ainsi, provoque lui-même la peur. Par la suite, le sujet évite l’objet phobogène et renforce (négativement) sa peur, c’est-à-dire la maintient. Même si cette théorie est fondée sur des recherches en laboratoire, menées sur des animaux, elle a été objet de controverses. Une critique fréquente porte sur le fait qu’il est souvent difficile d’identifier un événement traumatisant qui soit à l’origine de la PS. Pourtant, une étude (2) montre que seulement * Service de psychiatrie adulte, hôpital Lariboisière-Fernand-Widal, Assistance publique hôpitaux de Paris. mise au point Mise au point 15 % des phobiques ne se souviennent d’aucun événement spécifique à l’origine de leur phobie, alors que 58 % attribuent leur phobie à un événement traumatique. De plus, un conditionnement peut se produire sans que le sujet en ait conscience (3). La théorie de l’apprentissage vicariant de Bandura (4) a également eu de l’importance pour la compréhension des PS et le développement des techniques thérapeutiques appropriées. Elle stipule que les peurs peuvent être apprises par la simple observation d’un modèle, et cela a été démontré dans une série d’études au cours des années 1960. Les techniques thérapeutiques La plus ancienne de toutes les techniques comportementales pour les PS est la désensibilisation systématique développée dans les années 1950 par Joseph Wolpe. Elle comporte plusieurs étapes. La première est l’apprentissage d’une méthode de relaxation. Le plus souvent, on propose la méthode de Jacobson. Parallèlement, le thérapeute et le patient construisent une “hiérarchie” de situations phobogènes. Par la suite, le travail de désensibilisation va commencer. Le thérapeute décrit au patient la situation la moins anxiogène de la hiérarchie. Le patient relaxé doit la visualiser dans les détails. Chaque fois qu’il ressent de l’anxiété, le thérapeute interrompt la visualisation et propose de reprendre la relaxation. Le thérapeute alterne ainsi la relaxation et l’imagination de la situation phobogène jusqu’à ce que le patient puisse l’évoquer sans anxiété. À ce moment, il passe à l’item suivant et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ait franchi tous les niveaux d’une hiérarchie. On voit que cette technique peut prendre beaucoup de temps. D’ailleurs, de nombreux auteurs ont suggéré que c’est l’exposition ou l’affrontement des situations anxiogènes qui est le point essentiel et commun à toutes les techniques qui se sont révélées efficaces pour traiter les phobies simples. En général, l’exposition est graduée et se déroule soit in vivo, soit en imagination. Parfois, on procède d’emblée à l’exposition aux situations les plus anxiogènes. Il s’agit des techniques d’immersion (in vivo) ou d’implosion (en imagination). Dans le cas de la phobie du sang, des injections et des blessures, une technique thérapeutique s’est révélée utile pour éviter l’évanouissement lors de l’exposition. Il s’agit de la technique de “tension appliquée” qui, consiste à demander au patient de tendre ses muscles pendant quinze secondes, puis de les détendre au moins cinq fois de suite, dans le but de maintenir une pression sanguine et un rythme cardiaque satisfaisants (5). Le modelage de participation, technique issue des travaux de Bandura, a également démontré une certaine efficacité dans le traitement des phobies simples. Avec cette technique, le thérapeute va affronter une situation phobogène pour le patient, en ayant un comportement non anxieux ; puis il va demander au patient de l’imiter. Les techniques cognitives peuvent également être utilisées dans le traitement des phobies simples ; toutefois, il semble qu’elles n’apportent pas un réel avantage par rapport aux techniques d’exposition seules (6). Études d’efficacité Une revue d’études (2) montre que les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont particulièrement efficaces dans le traitement des PS. Elles améliorent, en général, plus de 80 % des sujets (7), et leurs résultats semblent tenir, voire s’améliorer, avec le temps. Le trouble d’anxiété généralisée Modèles théoriques Le trouble d’anxiété généralisée (TAG), dont la définition est restée vague et Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 10, décembre 2000 358 controversée pendant des années, n’a attiré que tardivement l’intérêt des comportementalistes. C’est au travers de la notion d’inquiétude que les premières théories de l’anxiété généralisée ont été développées. Ainsi, Borkovec (8) définit l’inquiétude comme un enchaînement de pensées et d’images chargées d’émotion négative difficiles à contrôler. Elle serait une tentative pour résoudre un problème réel ou fictif. Borkovec (9) note d’ailleurs que les patients souffrant d’anxiété généralisée sont des experts pour identifier des problèmes potentiels, mais beaucoup moins performants lorsqu’il s’agit de les résoudre. Dans leur modèle cognitif, Beck et Emery (10) insistent sur l’importance de certaines croyances erronées dans le développement et le maintien de l’anxiété généralisée. Il s’agit notamment de la croyance sur l’effet protecteur du souci. En effet, la pratique clinique confirme que les patients ont tendance à penser que le fait de s’inquiéter va leur permettre d’éviter le pire. Freeston et al. (11) pensent que l’intolérance à l’incertitude est la caractéristique cognitive essentielle de l’anxiété généralisée. C’est cette intolérance qui va favoriser le développement des croyances erronées à l’égard des inquiétudes, puis nuire au processus de résolution des problèmes et contribuer à l’évitement cognitif. Techniques thérapeutiques La relaxation est une des techniques principales utilisées dans le traitement du TAG. Plusieurs méthodes sont couramment employées par des thérapeutes, dont le “training autogène” de Schultz et la méthode de relaxation musculaire, progressive de Jacobson. Le résultat recherché est un relâchement musculaire, avec ralentissement cardiaque et respiratoire, accompagné d’une sensation subjective de calme et de bien-être. Partant du constat que l’évitement cognitif (la tendance à chasser les pensées anxiogènes) provoque inévitablement dans mise au point Mise au point un deuxième temps une recrudescence de ces mêmes pensées, la technique d’exposition en imagination aux craintes imaginaires ultimes est aussi fréquemment utilisée dans le traitement de l’anxiété généralisée. Il s’agit de demander au patient de reconnaître d’abord une inquiétude précise, de la décrire par écrit en identifiant toutes les pensées et images qui envahissent son esprit. Un scénario est ainsi obtenu et va être lu au patient plusieurs fois de suite jusqu’à une baisse significative de l’anxiété. Habituellement, après une augmentation initiale, l’anxiété va diminuer graduellement. Toutefois, le thérapeute doit être vigilant et détecter les tentatives inconscientes (automatiques) du patient pour éviter ou neutraliser les éléments du scénario les plus anxiogènes. On peut utiliser des enregistrements sur cassette pour augmenter l’efficacité de cette technique en permettant aux patients de refaire cet exercice régulièrement chez eux. La restructuration cognitive est une technique de modification des pensées (cognitions) conscientes et inconscientes. Elle cherche, dans un premier temps, à identifier les pensées automatiques des patients anxieux (“Je dois avoir une maladie grave”, “Je risque de rater mon année universitaire”). Les erreurs de logique, ou distorsions cognitives typiques (généralisation excessive, inférence arbitraire), vont également être repérées, ainsi que les croyances inconscientes profondes (les schémas cognitifs) qui dirigent la vie du patient (“Je me protège ainsi que mes proches en me faisant du souci”). Pour obtenir une modification cognitive, le thérapeute aura recours à la technique du questionnement “socratique”. Celui-ci consiste à aider le patient à “accoucher”, à résoudre un problème ou à remettre en question ses pensées et ses croyances sans lui imposer des solutions, des conseils directs ou des jugements. La forme interrogative est de règle : “Que pourriez-vous penser d’autre dans cette situation ?”, “N’y a-t-il pas d’autres solutions ?”, “Sur quoi vous fondez-vous pour tirer cette conclusion ?”, etc. Il est souvent nécessaire de remonter à des expériences précoces de perte de contrôle pour mieux comprendre les distorsions cognitives et croyances des patients et les modifier. Des tâches précises, portant sur le contenu des croyances, seront prescrites par le thérapeute dans le but de leur changement. Études d’efficacité Trois études (12, 13, 14), utilisant une méthodologie rigoureuse, démontrent l’efficacité de la thérapie comportementale et cognitive dans la réduction de l’anxiété chez les patients souffrant du TAG. Une étude (15) portant sur 65 patients souffrant du TAG compare l’efficacité de la relaxation, de la restructuration cognitive ou de la combinaison des deux techniques. Les trois traitements ont amélioré les symptômes de l’anxiété avec un maintien au suivi (à 6, 12 et 24 mois). Dans une étude (16) comparant la relaxation, une thérapie non directive et une thérapie comportementale et cognitive, la relaxation et la thérapie comportementale et cognitive se sont avérées plus efficaces que la thérapie non directive. La thérapie comportementale et cognitive a donné les meilleurs résultats sur la tendance à s’inquiéter. Après un an, seuls les sujets ayant bénéficié de la thérapie comportementale et cognitive avaient conservé leurs acquis. Le trouble panique avec ou sans agoraphobie Modèles théoriques Il existe un grand nombre de modèles comportementaux et cognitifs du trouble panique (TP) et de l’agoraphobie. Les modèles comportementaux proposent d’expliquer les attaques de panique par le conditionnement intéroceptif. L’individu agoraphobe est vulnérable biologiquement, ce qui va favoriser l’apparition 359 d’une attaque de panique. Selon le modèle du conditionnement classique, l’attaque de panique est le stimulus inconditionnel qui va s’associer à la première situation rencontrée (stimulus neutre). Le patient va, par la suite, éviter toutes les situations rappelant la première et développer la phobie. De plus, un conditionnement intéroceptif se produit, c’est-à-dire toute sensation physique semblable à celles éprouvées lors des attaques de panique va provoquer la peur, et donc une nouvelle attaque de panique. Le modèle biocomportemental de Barlow (17) propose la comparaison avec un système d’alarme trop sensible. Selon lui, les personnes vulnérables biologiquement et psychologiquement réagissent excessivement aux stresseurs environnementaux, déclenchant ainsi une réaction d’alarme inappropriée, une sorte de “fausse alarme” (l’attaque de panique). Par la suite, il se produit un conditionnement par lequel les sensations physiologiques se trouvent associées à la réaction d’alarme et provoquent elles-mêmes une nouvelle attaque de panique. L’individu souffrant d’un TP va développer une hypervigilance à ses propres sensations physiques. Le TP serait donc le résultat d’une réaction d’alarme conditionnée. Le modèle cognitif de Clark (18) postule que ce sont les interprétations des sensations physiques qui vont être essentielles dans le développement du TP. L’attaque de panique peut, selon Clark, être déclenchée par différents stimuli internes (pensées, images, sensations physiques) ou externes (situation où la première attaque de panique est apparue). Si l’individu interprète ces stimuli comme menaçants, il développe une anxiété anticipatoire. Cette dernière déclenche des symptômes physiques caractéristiques (par exemple, palpitations) qui sont, à leur tour, interprétés catastrophiquement (“Je suis en train de faire une attaque de panique”). Cela va intensifier les sensations physiques, et le patient se trouvera dans un cercle vicieux mise au point Mise au point qui conduira à l’attaque de panique. Nous voyons que ces différents modèles montrent que certains facteurs cognitifs et comportementaux sont essentiels au développement et au maintien du TP et de l’agoraphobie : les facteurs cognitifs, tels que l’hypervigilance, l’anticipation et les erreurs d’interprétation, et les facteurs comportementaux, comme l’évitement. Les techniques thérapeutiques utilisées vont donc chercher à les modifier. Techniques thérapeutiques La première étape du traitement consiste à donner aux patients de l’information sur le TP et/ou l’agoraphobie. C’est souvent d’une très grande importance, car, en rassurant le patient quant au caractère “non dangereux” de ses symptômes, en lui expliquant qu’il ne va pas devenir fou, faire une crise cardiaque ou tomber, on agit sur un des principaux facteurs de maintien du trouble qui est l’interprétation catastrophique. Le thérapeute va également rechercher des facteurs précipitants et les facteurs de maintien du trouble dans l’histoire du patient. Il va expliquer le modèle de la thérapie comportementale et cognitive ainsi que la physiologie des réactions de peur. Par la suite, il va apprendre au patient à gérer ses symptômes physiques pour apporter un soulagement rapide à son anxiété. Ainsi, on va lui enseigner les techniques de rééducation respiratoire (efficaces notamment dans la gestion de l’hyperventilation) et les techniques de relaxation. La restructuration cognitive (anxiété généralisée, techniques thérapeutiques) aura pour but la modification des pensées catastrophiques (“Je suis en train de devenir fou”) et des distorsions cognitives telles que la dramatisation et la surestimation du danger. Les techniques d’exposition aux situations et aux sensations physiques (exposition intéroceptive) vont être indispensables pour terminer le travail de modification cognitive. L’exposition intéroceptive va chercher à provoquer les sensations physiques redoutées par des exercices précis (par exemple, provocation de l’hyperventilation). Le but est d’aider le patient à constater qu’il peut supporter et contrôler ses symptômes, et que ceux-ci vont spontanément diminuer après un certain temps. Une fois que le patient a appris à avoir moins peur des symptômes de panique, il est prêt à affronter les situations qu’il évite. L’exposition progressive in vivo, technique comportementale de base dans le traitement des phobies, aide les patients à apprendre à affronter les situations évitées, à prendre conscience, encore une fois, que l’anxiété ressentie n’est pas dangereuse et peut être contrôlée. Le thérapeute et le patient vont établir une hiérarchie des situations redoutées, et le patient va commencer en s’exposant aux situations les moins anxiogènes de la hiérarchie. Parfois, une exposition en imagination va être proposée, soit parce que l’anxiété est trop importante, soit parce que la mise en situation est difficile (par exemple, voyage en avion). Pour être efficace, l’exposition doit être progressive, régulière et suffisamment longue pour permettre au patient de ressentir une baisse considérable de l’anxiété. Il est donc préférable de choisir des exercices qui durent au moins une vingtaine de minutes (effectuer un trajet en métro sur 15 stations) ou répéter les exercices courts plusieurs fois de suite (par exemple, prendre un ascenseur). Études d’efficacité Plus d’une quarantaine d’études comparatives avec groupe témoin démontrent l’efficacité des thérapies comportementales et cognitives dans le traitement du TP et de l’agoraphobie. Les TCC sont plus efficaces que la liste d’attente (absence d’intervention), que d’autres interventions psychologiques (par exemple, thérapie de soutien) et que les traitements pharmacologiques. De 50 à 80 % des patients sont complètement libérés de leurs attaques de panique, de leurs comportements d’évitement, et de leur détresse psychologique après trois à quatre mois de thérapie. De 80 à 95 % de patients se trouvent signifi- Act. Méd. Int. - Psychiatrie (17) n° 10, décembre 2000 360 cativement améliorés. Les études de suivi montrent que les effets se maintiennent, voire s’améliorent encore. Conclusion Les résultats obtenus dans le traitement des phobies spécifiques et du trouble panique, avec ou sans agoraphobie, ont permis de proposer les thérapies comportementales et cognitives comme traitement de choix de ces pathologies. En effet, les études montrent des résultats supérieurs à ceux d’autres psychothérapies et parfois à ceux des traitements pharmacologiques. Le traitement des phobies spécifiques, tout en étant simple, est en général bref et très efficace. Les modèles cognitifs du trouble panique ont contribué au développement de techniques spécifiques et à d’excellents résultats thérapeutiques. D’une manière générale, les thérapies comportementales et cognitives semblent particulièrement efficaces pour prévenir des rechutes dans les troubles phobiques. Les progrès thérapeutiques tiennent, voire s’améliorent, avec le temps. C’est contraire à l’idée relativement répandue, influencée par le modèle psychanalytique, de déplacement ou substitution de symptômes après une prise en charge comportementale et cognitive. Le trouble d’anxiété généralisée, à cause notamment de sa grande comorbidité, reste difficile à définir et à traiter. Les techniques comportementales et cognitives, tout en donnant de bons résultats thérapeutiques, doivent encore progresser. De nouvelles stratégies thérapeutiques devraient permettre d’éviter la surmédication (notamment en benzodiazépines), une des conséquences majeures de ce trouble. D’une manière générale, la relative simplicité, l’efficacité et la brièveté de la prise en charge comportementale et cognitive répondent aux exigences actuelles des pouvoirs publics et des patients. Il paraît important aujourd’hui d’en faciliter l’accès à ces derniers. mise au point Mise au point 7. André C. Phobies spécifiques. In : Phobies et Références 1. Mowrer OH. Learning theory and personality dynamics. New York : Arnold, 1995. 2. Öst LG. Long-term effects of behaviour therapy for specific phobia. In : Mavisakalian MR, Prien RF, éd. Long-term treatments of anxiety disorders. Washington DC : APP, 1996. 3. Öhman A, Soares JJF. Unconscious anxiety : Phobic responses to masked stimuli. J of Abnorm Psychol 1994 ; 103 : 231-40. 4. Bandura A. Social learning theory. Englewood Cliffs (NJ) : Prentice Hall, 1977. 5. Öst LG, Sterner U. Applied tension : a specific behavioural method for treatment of blood phobia. Beh Res and Ther 1987 ; 25 : 25-9. 6. Ladouceur R. Participant modeling with or without cognitive treatment for phobias, J of Cons and Clin Psychology 1983 ; 51 : 942-4. study. Communication orale présentée au : Advencement of Behaviour Congress. New York, 1991. 14. White J, Keenan M, Brooks N. Stress control : a comparative investigation of large group therapy for generalized anxiety disorder. Beh Psychother 1992 ; 20 : 97-113. 15. 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