La prescription
• Le traitement d'une poussée fait appel aux
antiviraux par voie orale. Deux antiviraux
sont à la disposition du clinicien par voie
orale, l'aciclovir (Zovirax), cinq comprimés
à 200 mg, ou le valaciclovir (Zelitrex) qui
offre l'avantage d'une meilleure
biodisponibilité par voie orale, deux
comprimés à 500 mg. La durée du traitement
est de 10 jours en cas de primo-infection, de
5 jours lors des récurrences. Le recours à la
voie veineuse avec l'aciclovir, 5 mg/kg, trois
fois/j, est parfois nécessaire en cas de primo-
infection. Le valaciclovir vient également
d'obtenir une extension d'indication chez les
patients immunodéprimés dans la prévention
des infections génitales ou orofaciales et
dans la prévention des infections orales
herpétiques chimio ou radio-induites.
• Un antalgique peut être associé si les
douleurs sont importantes.
Le traitement antiviral, s'il traite la poussée,
n'empêche pas la phase latente du virus ni
par conséquent les récurrences de celui-ci.
Le traitement antiviral, ponctuel, à chaque
poussée, sera prescrit le plus rapidement
possible, dès l'apparition des symptômes
bien identifiés par chaque patient pourtenter
d'éviter les sensations douloureuses dans la
zone de la future éruption et ainsi limiter
l'intensité et la durée de celle-ci.
• Les topiques antiviraux n'ont pas fait la
preuve de leur efficacité En revanche, les
antiseptiques et les antalgiques locaux
peuvent être utiles. La photoprotection avec
un écran maximal protège mieux de l'herpès
photosensible qu'un traitement antiviral
préventif ou qu'un topique.
Le suivi
o La particularité du virus Herpès
simplex est d'être latent dans les ganglions
nerveux. Si la transmission lors d'une
poussée est importante proportionnelle à
rintensité de la poussée, le virus peut
égalementêtre transmis lors d'excrétion
virale asymptomatique.
o Lorsque les récurrences sont
fréquentes, plus de six par an, il est
recommandé depuis 2003 de proposer un
traitement prophylactique avec un comprimé
de valaciclovir ou quatre comprimés
d'aciclovir pendant neuf à douze mois. Dans
50 à 70% des cas, cela marche très bien, la
fréquence et la sévérité des récidives étant
bien moindres, dans 50% des cas les patients
n'ont en effet plus de récidives pendant le
traitement. Il est possible d'arrêter cette
prophylaxie. Dans ce cas, on s'expose à une
récidive qui peut survenir dans la semaine ou
les mois qui suivent l'arrêt de celle-ci.
o la transmission néonatale,
gravissime, est malheureusement imparable
en cas de primo-infection de la mère, car la
charge virale est alors particulièrement
importante et l'action thérapeutique est
toujours trop tardive. 25 à 70% des femmes
enceintes sont séropositives pour le HSVZ,
et parmi elles 2 à 3 peuvent excréter du virus
pendant l'accouchement le plus souvent sans
aucune symptomatologie. Le risque de
transmission au nouveau-né est heureu-
sement très diminué quand il s'agit de
récurrences. En cas de récurrences pendant
la grossesse, le traitement est donné à la dose
habituelle.
o Le traitement prophylactique du
partenaire n'est pas recommandé, il est
préférable d’éduquer les patients, de
démystifier l'herpès. Reconnaître les petits
symptômes qui doivent servir d’alerte et
avoir alors des rapports protégés permet d’