Point Com’ N°3 : décembre 2012 Édito Le site internet : est ouvert ; vous y trouverez les résultats de vos patients, des informations et des documents utiles à votre pratique… En bas de la page d'accueil, un espace professionnel vous est réservé : 2012 aura été une année très importante pour ATOUTBIO. Dans un contexte difficile, énième baisse de notre nomenclature et nouvelle baisse annoncée, nous avons continué à accueillir de nouveaux confrères au sein de notre groupe. Nous avons également restructuré notre activité technique en la regroupant sur nos deux laboratoires historiques : le laboratoire Stanislas, place Dombasle et le laboratoire du Jardin des Carrières sur le Médipôle. La biologie ne peut cependant se résumer à des plateaux techniques et, dans un souci de qualité et d'efficacité, nous souhaitons conserver notre maillage de laboratoires dans l'agglomération pour ainsi préserver notre proximité avec vous dans une relation de confiance réciproque. Nos 200 collaborateurs se joignent à nous pour vous souhaiter de Bonnes Fêtes de fin d'année. LA FERRITINE : DU BON USAGE À LA BONNE INTERPRÉTATION La prescription et l'interprétation d'un dosage de FERRITINE nécessite une démarche rationnelle et orientée du clinicien. Si l'interprétation de l'hypoferritinémie est bien maitrisée en général, l'hyperferritinémie nécessite une analyse plus pertinente car associée à des pathologies très diversifiées. Voici quelques clefs d'interprétation de ce paramètre. L'HYPOFERRITINÉMIE ou diagnostiquer une carence en fer Numéro de téléphone La FERRITINE est l'examen de première intention (HAS 2011) réservé aux Médecins Le dosage du FER ne peut être interprété que s'il est associé au coefficient de saturation de la transferrine 03 83 37 70 80 Toute découverte d'une anémie doit être complétée par un dosage de FERRITINE Le dosage de la FERRITINE doit être répété au bout de 3 à 4 mois pour confirmer l'efficacité du traitement La place des récepteurs solubles de la transferrine RsTf est limitée à de rares situations (trouble de l'érythropoïèse) Sommaire L'HYPERFERRITINÉMIE ou la diversité des situations pathologiques Le Coefficient de Saturation de la Transferrine : examen de première intention (voir tableau ci-dessous) Le mot de la Direction La Ferritine Du bon usage à la bonne interprétation. Anomalies mineures Rechercher un SYNDROME INFLAMMATOIRE : CRP, VS, ELP Rechercher une LYSE CELLULAIRE : transaminases CPK hémolyse (Coombs, haptoglobine) Éliminer un syndrome métabolique : (glycémie, profil lipidique) : la perte de poids entrainera une diminution de la ferritinémie Rechercher une surcharge en fer : recherche des mutations de l'hémochromatose (C282Y, H63D…) suivre l'évolution de la pathologie en répétant les dosages de ferritine. de l'hémogramme… Pas si mineures que ça ! TABLEAU D'INTERPRÉTATION : Point Qualité… Identitovigilance Saturation transferrine augmentée Bonne lecture… Saturation transferrine normale Serveur de résultats et Espace Professionnel sur Transaminases augmentées Cytolyse : hépatique, musculaire, hémolyse. Transaminases normales Surcharge Primitive = hémochromatose en fer Secondaire = polytransfusés, traitement fer CRP augmentée CRP normale Syndrome inflammatoire (VS et ELP) Syndrome dysmétabolique Alcoolisme chronique (VGM, GGT, CDT) ANOMALIES MINEURES DE L'HÉMOGRAMME… PAS SI MINEURES QUE ÇA ! Les anomalies mineures qualitatives ou quantitatives de l'hémogramme peuvent concerner toutes les catégories cellulaires. Sur le plan pratique, trois principes doivent être respectés : toute anomalie découverte conduit le biologiste à réaliser un EXAMEN MICROSCOPIQUE d'un FROTTIS dans ces situations d'anomalies mineures, il est parfaitement justifié d'effectuer un CONTRÔLE après quelques jours le clinicien ou le biologiste peut déclencher des INVESTIGATIONS COMPLÉMENTAIRES pour conduire au diagnostic étiologique Quelques exemples dans la pratique quotidienne : À PROPOS DES HÉMATIES Taux limite d'hémoglobine : hypochromie VGM < 80 sphérocytes schizocytes hématies cibles hématies en rouleaux agglutinats polyglobulie À PROPOS DES LEUCOCYTES : éliminer une carence en fer et toutes anomalies morphologiques (hémoglobinopathies) TCMH < 27 : anémie hypochrome microcytaire avec taux limite supérieur des hématies : le biologiste peut proposer un indice discriminatif (Indice d'England) qui oriente vers une anémie ferriprive (ferritine) ou vers une anomalie de l'hémoglobine (électrophorèse HB) anémie hémolytique acquise ou constitutionnelle (voir la CCMH) hémolyse mécanique urgente (SHU, MAT) ou auto-immune (voir haptoglobine basse, Coombs direct, LDH, bilirubine) hémoglobinopathies (thalassémie, hémoglobinose C), splenectomisé rétention biliaire immunoglobulines monoclonales agglutinines froides (syndrome lymphoprolifératif, infection à mycoplasme, dysimmunité) vérifier l'hématocrite, la protidémie et le sodium pour éliminer une hémoconcentration raisonner en valeur absolue POLYNUCLÉAIRES NEUTROPHILES hypersegmentation hyposegmentation, dégranulation LYMPHOCYTES lymphocytoses frontières entre 4 à 6000 mm plasmocytes, lymphocytes hyperbasophiles irrégularité nucléaire irrégularité du contour cytoplasmique carences en vitamines B12 ou en folates suspicion de myélodysplasie 3 situation souvent négligée qui peut être l'expression d'un syndrome lymphoprolifératif débutant À CONTRÔLER (tous les 3 mois) ou lymphocytose polyclonale à lymphocytes binucléés. infection virale ou parasitaire (EBV, CMV, rubéole, hépatite …), toxoplasmose lymphocyte binucléé chez la femme fumeuse pathologie lymphomateuse MONOCYTES monocytose supérieure à 1000 monocytopénie inférieure à 200 dystrophie monocytaire suspicion d'un syndrome dysplasique (LMMC) en dehors d'un état infectieux rechercher des tricholeucocytes souvent associés à une neutropénie éliminer états infectieux sévères sinon syndromes myélodysplasiques (LMMC) À PROPOS DES PLAQUETTES Thrombopénie toujours contrôlée sur frottis (nouveau prélèvement sur citrate en cas de découverte) possibilité d'amas plaquettaire ou phénomène de satellitisme aux PPN à rechercher. L'ensemble de ces anomalies est signalé et commenté par le biologiste. La confirmation de ces anomalies peut conduire le clinicien à orienter le patient vers une consultation spécialisée. POINT QUALITÉ : IDENTITOVIGILANCE Si le médecin ne peut douter de l’existence du patient qu’il examine, bien que parfois son identité administrative soit sujette à caution, il n’en est pas de même du laboratoire. Rien ne ressemble plus à un tube de sang, qu’un autre tube de sang. Sans identification précise, un échantillon biologique termine inéluctablement dans le plastique jaune d’un bac à DASRI. Tout prélèvement doit pouvoir être rattaché à un patient unique, pour cela l’identification doit comporter le Nom, le Prénom, la Date de Naissance, le Sexe (eh oui !) et le Nom de Jeune Fille pour le groupe sanguin et la RAI. Sans cela nous en sommes réduits aux conjectures, aux spéculations et aux probabilités. Alors, à quoi bon améliorer sans cesse l’exactitude des analyses, si le résultat rendu, certes parfait, ne concerne pas le bon patient ! Pensez à ceci, vous qui un jour serez de nouveau amenés à recueillir un échantillon biologique : Contact rédaction : l’identification n’est pas un luxe, ni une perte de temps : [email protected] c’est la condition même de la réalisation de l’acte prescrit.