ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
Recevoir le Concile Vatican II
S9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
1
FICHE ANIMATION
1 – Accueil des parcipants
2 – Le contexte de la Déclaraon « Nostra Aetate »
Présentaon par Daniel Moulinet dans « Le Concile Vacan II, tout simplement », aux édions de
l’Atelier, 2002.
Louverture au dialogue inter-religieux, qui apparaît si naturelle aujourd’hui, est nalement assez
récente et la Déclaraon Nostra aetate rompt avec une atude d’indiérence, voire d’hoslité
qui prévalait jusque là.
Le texte procède avant tout de la volonté de Jean XXIII lui même, d’entrer dans une logique de
rapprochement avec le judaïsme. Il avait déjà posé des gestes dans ce sens avant le Concile.
Lors de la phase préparatoire, le pape charge le cardinal Bea de prépare un « schéma » sur les
juifs, pet document de sept pages. Il n’est présenté aux Pères que lors de la seconde session,
comme quatrième chapitre du schéma sur l’œcuménisme et soulève l’opposion des Évêques
du Moyen-Orient craignant qu’il ne soit ulisé à des ns poliques. Il devient alors un schéma
séparé, consacré aux religions non-chréennes. Le voyage de Paul VI en Terre sainte, l’encyclique
Ecclésiam suam (6 août 1964) brossant le tableau d’une Église en dialogue, ainsi que la mise en
place du Secrétariat pour les religions non-chréennes renforcent sa pernence.
Le texte proposé lors de la troisième session est arculé en trois pares : la première traite du
patrimoine commun aux juifs et aux chréens, la seconde de l’universelle paternité de Dieu -
les musulmans sont ici explicitement menonnés - , et la troisième condamne toute forme de
discriminaon.
3 – Pour nourrir la discussion :
Lanimateur pourra ulement uliser les éléments ci après extraits de l’ouvrage :
Concile œcuménique Vacan II
Présentaon de Son Em. Le cardinal F. KÖNIG
Documents conciliaires, Ed du Centurion, 1965
Déclaraon sur les relaons de l’Église
avec les religions non chréennes
« Nostra Aetate »
Séquence 9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
Recevoir le Concile Vatican II
S9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
2
FICHE ANIMATION
LA DECLARATION CONCERNANT LES RELIGIONS NON-CHRETIENNES : Ch. 1-3
Ch. 1 : Ce qui, est commun à tous les hommes
Tous les peuples sont liés entre eux par le Père commun qui est au ciel. Communs sont aux hommes
de tous les temps et de toutes les pares du monde, l’interrogaon sur le sens et le but de la vie,
sur le sens de la sourance, de la mort et d’une rétribuon après la mort, les eorts pour éclairer
l’existence humaine, d’où vient la vie humaine et où elle va.
Ch. 2 : Exemple de deux grandes religions, l’hindouisme et le bouddhisme.
Ce chapitre montre comment la recherche du mystère ulme du Père qui gouverne la vie et en
est la source, imprègne et porte une culture ancienne et riche ; comment, dans ces religions,
les hommes reconnaissent l’angoisse et l’insusance de l’existence terrestre et comment ils
cherchent par diérentes voies à échapper à cee condion misérable pour aeindre Dieu par
d’autres chemins. Le bouddhisme surtout met en relief le caractère caduc et l’insusance radicale
du monde visible. Dans son eort pour s’en libérer, l’homme cherche à prendre le vrai chemin pour
aeindre la paix dénive.
Des conclusions praques en résultent pour le catholique. Il doit reconnaître ce qui est bien dans
les autres religions. S’il y pénètre plus profondément, il reconnaîtra souvent un rayon de cee
lumière qui part du Christ et dont la plénitude lui est donnée dans sa propre religion. Par sa vie le
catholique doit donner témoignage de sa foi, rechercher avec prudence et amour la collaboraon
et le dialogue avec ceux qui apparennent à d’autres religions.
Ch. 3 : L’Islam
Ce chapitre met en valeur ce que l’Islam de commun avec le chrisanisme dans la représentaon
qu’il se fait de Dieu. Entre eux il existe en outre un lien par Abraham et aussi par Jésus que les
musulmans honorent comme prophète, et par sa mère virginale, Marie.
Le concile exhorte les catholiques à faire eort pour que l’on oublie l’inimié qui existait autrefois
entre les deux religions et cultures, et que dans une mutuelle esme on prenne conscience de la
tâche commune pour le bien de tous les hommes.
LA DECLARATION CONCERNANT LES JUIFS : Ch. 4
Le décret rappelle immédiatement le lien entre l’Eglise et le peuple juif, inscrit dans l’histoire du
salut. Dans ce Concile, l’Eglise a pris conscience d’elle-même. Elle s’est préoccupée du mystère de
sa propre existence, pour mieux comprendre et accomplir sa mission, son ministère et son service.
Or, faisant cela, elle devait nécessairement rencontrer le mystère du peuple juif, l’acon de Dieu à
son égard. Du point de vue de l’histoire du salut, elle reste toujours liée aux ls d’Abraham. Cest
maintenant la tâche de la déclaraon conciliaire de faire que ce lien objecf devienne une relaon
d’esme et de compréhension profonde : « Les Israélites spécialement, objet non de réprobaon
et de déance, mais de respect, d’amour et d’espérance » disait Paul VI, le jour de la promulgaon.
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
Recevoir le Concile Vatican II
S9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
3
FICHE ANIMATION
Les points essenels de la déclaraon sont les suivants :
L’Eglise reconnaît que ses racines plongent profondément dans la terre de l’ancien Israël. Elle le
confesse avec joie.
- L’Eglise est cependant une créaon nouvelle. En elle juifs et païens sont devenus un. Bien
que cee unité n’ait jamais pris son enère expression, elle est cependant réalité, une réalité qui
annonce la réconciliaon de toute la terre dans le Christ. Malgré son essenelle nouveauté, l’Eglise
est en pleine connuité avec l’Israël d’autrefois. Larmer n’est pas seulement exprimer un fait du
passé, mais aussi du présent, non seulement une vérité historique, mais une réalité qui emplit et
traverse l’existence de l’Eglise et celle de chaque chréen.
- Pour l’Eglise, le lien le plus fort avec le peuple juif est l’humanité de Jésus. Elle ne peut ni ne
veut oublier qu’en se faisant le frère des hommes, le Seigneur se t juif. Lui, le Rédempteur du
monde, vécut et mourut comme membre du peuple que par grâce Dieu avait mis à part et formé.
L’Eglise ne peut pas davantage oublier que la mère de Jésus était de la maison de David, que les
apôtres, les premiers disciples venaient de la race d’Abraham, et qu’ils ont passé leur enfance au
milieu des enfants d’Israël.
- Bien que la communauté primive à Jérusalem était composée uniquement de juifs qui
reconnurent Jésus pour Messie, la pare de loin la plus importante du peuple élu n’accepta pas
Jésus comme le Christ. De cela les siècles passés ont souvent ré cee conclusion : pour n’avoir
pas, dans l’ensemble, accepté Jésus, tout Israël était entraîné dans la réprobaon. La déclaraon
conciliaire constate au contraire que c’est à tort que l’on rerait de l’Ecriture une telle conclusion.
Bien loin d’être rejeté par Dieu, répudié de devant sa face, ou même maudit par lui, le peuple juif
reste bien-aimé de Dieu. Tel est le témoignage de l’Apôtre. Ce peuple reste bien-aimé de Dieu, non
parce qu’il est bon lui-même, mais parce que Dieu l’est. Le Dieu d’Israël est un Dieu de délité qui
ne dément pas son serment et son choix, et qui ne révoque pas son appel « comme s’il était vexé
» (cf. Rm 11,28-29).
- Charger le peuple juif dans son ensemble de la responsabilité exclusive de la mort de Jésus est
faux : c’est induire en erreur et commere une injusce. Au regard de la théologie, les coupables
sont les pécheurs de tous les temps. Chaque péché est une tentave, illusoire d’ailleurs, de ravir
à Dieu la divinité. Chaque péché a conduit Jésus au Golgotha ; chaque péché l’a cloué sur la croix.
Aussi la croix ne peut-elle être, aux yeux du chréen, que le bois de la miséricorde, l’arbre de
l’amour ; aussi la charge de la sourance et de la mort du Christ ne repose-t-elle pas sur tel groupe
ou tel peuple, mais, qu’elle le sache ou non, sur toute l’humanité pécheresse. Aussi, dans ce
document, l’Eglise déplore-t-elle la sourance et les tourments inigés aux juifs.
La déclaraon souhaite que les chréens et les juifs entreprennent des études théologiques pour
promouvoir la connaissance et l’esme mutuelles. Elle espère tout autant que chréens et juifs
nouent un dialogue fraternel.
4 – Prière
On pourra uliser la prière de la rencontre d’Assise : cf che parcipants
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
Recevoir le Concile Vatican II
S9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
1
FICHE PARTICIPANTS
1 – Présentaon de la déclaraon
férences bibliographiques :
Sur le dialogue inter religieux :
Benoît de Sagazan, carnets n°28 de Fêtes et Saisons
Sur les relaons avec le judaïsme :
La promesse - Jean Marie Lusger, édions Paroles et Silence 2002
Le judaïsme tout simplement, Dominique de la Maisonneuve, édions de l’Atelier,1998
Juifs et chréens en dialogue, Hedwig Wahle, Lumen Vitae, 1997
Juifs et chréens d’hier et d’aujourd’hui, Frère Yohanan, Foi Vivante 258, 1997
Juifs et chréens « pour un entente nouvelle », visite de Jean-Paul II à la synagogue de Rome,
Cerf, 1986
Sur les relaons avec l’Islam :
Pet traité de la rencontre et du dialogue, Mgr Pierre Claverie, Cerf 2004
Rencontrer l’Islam, Jean-Luc Brunin, édions de l’Atelier, 1993
Et aussi :
L’Islam et le Judaïsme en dialogue, Ghaleb Bencheikh et Philippe Haddad, édions de l’Atelier
2002
2 – Examen du texte de la déclaraon :
1. Préambule
À notre époque où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni et où les relaons
entre les divers peuples se mulplient, l’Église examine plus aenvement quelles sont ses
relaons avec les religions non chréennes. Dans sa tâche de promouvoir l’unité et la charité entre
les hommes, et aussi entre les peuples, elle examine ici d’abord ce que les hommes ont en commun
et qui les pousse à vivre ensemble leur desnée.
Tous les peuples forment, en eet, une seule communauté ; ils ont une seule origine, puisque Dieu
a fait habiter tout le genre humain sur toute la face de la terre ; ils ont aussi une seule n dernière,
Dieu, dont la providence, les témoignages de bonté et les desseins de salut s’étendent à tous,
jusqu’à ce que les élus soient réunis dans la Cité sainte, que la gloire de Dieu illuminera et où tous
les peuples marcheront à sa lumière .
Déclaraon sur les relaons de l’Eglise
avec les religions non chréennes
« Nostra Aetate »
Séquence 9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
Recevoir le Concile Vatican II
S9
ORIENTATIONS DIOCÉSAINES
DIOCÈSE DE QUIMPER ET LÉON
2
FICHE PARTICIPANTS
Les hommes aendent des diverses religions la réponse aux énigmes cachées de la condion
humaine, qui, hier comme aujourd’hui, agitent profondément le cœur humain : Qu’est-ce que
l’homme? Quel est le sens et le but de la vie? Qu’est-ce que le bien et qu’est-ce que le péché?
Quels sont l’origine et le but de la sourance? Quelle est la voie pour parvenir au vrai bonheur?
Qu’est-ce que la mort, le jugement et la rétribuon après la mort ? Qu’est-ce enn que le mystère
dernier et ineable qui embrasse notre existence, d’nous rons notre origine et vers lequel
nous tendons ?
2. Les diverses religions non chréennes
Depuis les temps les plus reculés jusqu’à aujourd’hui, on trouve dans les diérents peuples une
certaine percepon de cee force cachée qui est présente au cours des choses et aux événements
de la vie humaine, parfois même une reconnaissance de la Divinité suprême, ou même d’un Père.
Cee percepon et cee reconnaissance pénètrent leur vie d’un profond sens religieux. Quant
aux religions liées au progrès de la culture, elles s’eorcent de répondre aux mêmes quesons par
des noons plus anées et par un langage plus élaboré. Ainsi, dans l’hindouisme, les hommes
scrutent le mystère divin et l’expriment par la fécondité inépuisable des mythes et par les eorts
pénétrants de la philosophie ; ils cherchent la libéraon des angoisses de notre condion, soit par
les formes de la vie ascéque, soit par la méditaon profonde, soit par le refuge en Dieu avec amour
et conance. Dans le bouddhisme, selon ses formes variées, l’insusance radicale de ce monde
changeant est reconnue et on enseigne une voie par laquelle les hommes, avec un cœur dévot et
conant, pourront acquérir l’état de libéraon parfaite, soit aeindre l’illuminaon suprême par
leurs propres eorts ou par un secours venu d’en haut. De même aussi, les autres religions qu’on
trouve de par le mondes’eorcent d’aller, de façons diverses, au-devant de l’inquiétude du cœur
humain en proposant des voies, c’est-à-dire des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés.
L’Église catholique ne rejee rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec
un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles
dièrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même ent et propose, cependant reètent souvent
un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue
d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les
hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes
choses.(...)
3. La religion musulmane
L’Église regarde aussi avec esme les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant,
miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre , qui a parlé aux hommes. Ils cherchent
à se soumere de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis
à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère voloners. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus
comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois
même l’invoquent avec piété. De plus, ils aendent le jour du jugement, Dieu rétribuera tous
les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en esme la vie morale et rendent-ils un culte
à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimiés se sont manifestées entre
les chréens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’eorcer
sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour
tous les hommes, la jusce sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.
Quesons :
- Quelle connaissance avons-nous de la religion musulmane ?
- Sur quelles convicons de foi chréens et musulmans peuvent-ils selon vous se rejoindre ?
- Face à l’actualité, faisons-nous l’eort de disnguer ce qui relève de l’Islam et de courants radicaux
qui s’en réclament ?
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !