La croissance économique a ralenti en Europe de
l’Ouest pour se fixer à 2,3 % à la fin du quatrième
trimestre. L’Espagne et le Royaume-Uni ont
maintenu une croissance robuste avec des taux de
3,5 % et 2,9 % respectivement. La France (2,1 %),
l’Italie (1,9 %) et l’Allemagne (1,8 %) ont, pour leur
part, obtenus des résultats plus modestes. Le
marché de l’emploi de la zone euro continue à bien
se maintenir. Au cours des quatre derniers
trimestres, 2,3 millions nouveaux emplois ont été
créés ce qui se traduit en un taux de croissance de
1,6 %. Le taux de chômage est toujours à la baisse et
se situe actuellement à 7,1 %.
Les économies de l’Europe de l’Est continuent à se
rapprocher de leurs voisins de l’ouest, leurs
croissances économiques s’étant maintenues à plus
de 5 %. La Russie, qui a bénéficié de la hausse des
prix du pétrole et des autres matières premières, a
réalisé une progression de 7,7 % et son compte
courant a atteint des niveaux record
.
Le PIB japonais réel ne s’est accru que de 1,7 %
au cours du quatrième trimestre face à une
consommation personnelle qui est demeurée faible.
De plus, les investissements non-résidentiels ont
décéléré n’ayant crû que de 2,3 % alors que les
taux récents se situaient au dessus de 4,5 %.
Enfin, les exportations ont augmenté de 10,5 %
mais les importations, fortement affectées par la
hausse du prix du pétrole et des matières
premières, ont progressé de 10,7 %.
Depuis 2001, le Japon a diminué ses exportations
vers les États-Unis, la part de celles-ci passant de
30 % à 19 %, pour les rediriger vers l’Asie,
améliorant ainsi la diversification de ses échanges
commerciaux. Depuis juin 2007, le yen s’est
apprécié de 24 % relativement à la devise
américaine, ce qui pourra augmenter les pressions
déflationnistes, diminuer les exportations ainsi que
les investissements non-résidentiels et
éventuellement ralentir la croissance économique.
La Chine maintient toujours son rythme rapide de
croissance économique. Durant le quatrième
trimestre de 2007, le PIB a progressé de 11,2 %.
Les ventes au détail ont crû de 19 % en réponse à
l’augmentation significative des revenus des
ménages chinois en milieu urbain de 16,2 %. Pour
l’année 2007, le surplus de la balance commerciale
se chiffrait à 262 billion $, soit 85 billion $ de plus
qu’en 2006. Les réserves de devises étrangères
ont crû de 462 billion $ portant le total cumulatif à
1,5 trillions $. Les autorités chinoises ont maintenu
leur politique d’appréciation du Yuan qui, depuis
son introduction en 2005, a fait progresser la devise
de 18 % relativement au dollar américain.
Plusieurs autres pays asiatiques ont également
exhibé un niveau élevé de croissance variant entre
5 % et 7 %. L’économie australienne a avancé de
3,9 % en raison de la forte demande pour ses
produits naturels. Finalement, le PIB réel de la
Nouvelle-Zélande était à la hausse de 3,4 % au
cours de la dernière année.
Les pays d’Amérique du Sud ont bénéficié de la forte
demande et des prix élevés de l’énergie, des métaux
et des denrées alimentaires. L’Argentine et le
Venezuela ont progressé respectivement de 9,1 % et
8,5 % au cours du quatrième trimestre de 2007. Le
PIB réel du Brésil s’est accru de 6,2 % alors que
celui du Chili augmentait de 4,0 % et celui du
Mexique de 3,8 %.
Le Fonds Monétaire International (« FMI ») a
récemment révisé à la baisse sa projection du PIB
mondial réel à 3,7 % afin de refléter la croissance
plus faible de l’économie américaine ainsi que celle
des autres pays développés. Le FMI maintient
cependant sa position sur la résilience que devraient
offrir les économies des pays émergents. Il est
important de mentionner que les réformes
économiques et politiques qui ont été introduites
dans plusieurs pays en voie de développement
commencent à porter leurs fruits. Ces mesures,
combinées aux énormes besoins non encore
comblés auxquels ces pays sont confrontés,
devraient continuer à soutenir l’économie mondiale
.