« INCITATIFS ÉCONOMIQUES ET P4P » CARINE FRANC CERMES3 Séminaire DREES – 29 novembre 2011. Plan 2 1 : Théorie de l’agence et théorie des incitations 1 2 : Régulation de l’offre de soins dans l’ambulatoire ‐ application de la 2 théorie des incitations. 3 : P4P : objectifs et conséquences attendues dans « le modèle » 3 La firme, lieu d’intérêts divergents 3 Sur fond de crise de 1929, réflexions sur l’inefficacité de la firme moderne … droits de propriété et relations d’agence : la relation actionnaires – managers (Berle et Means, 1932 The Modern Corporation and Private Property) Les grandes firmes modernes ne sont pas la propriété des managers Dissociation actionnaires /dirigeants/ pvr de décision – propriété /contrôle. Divergence d’intérêts des actionnaires et managers Accès privilégié à l’information des managers Divergence des intérêts des parties: Objectif des propriétaires (actionnaires) : Max ? Objectifs des managers : Max RT Maximisation du revenu Objectif de domination (statut, pouvoir, prestige) Besoin de sécurité « Selon les théories managériales, les dirigeants tirent une satisfaction de leur salaire, de la sécurité (de leur emploi), leur pouvoir, leur statut, leur prestige, … et enfin à travers l’expansion de leur entreprise (Williamson, 1963) La relation d’agence 4 Ces objectifs conduisent les dirigeants à maximiser le CA plus que le profit avec l’idée d’accroître la taille de la firme. Deux questions se posent Qui contrôle qui? Et s’il y a un contrôleur dans la firme, qui le contrôle? Comment s’organise le contrôle de l’effort de production? Le problème d’agence : (Jensen ) Une relation d’agence est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes, le Principal, Principal engage une autre personne, l’Agent, afin d’agir en son nom; cette relation d’agence Agent implique la délégation d’un droit de décision (autorité) à l’Agent. Problèmes d’asymétries d’information à l’intérieur de la firme et à l’extérieur de la firme aléa moral correspond à l'impossibilité pour le principal (le financeur ou le patient ) d'évaluer a moral le travail fourni par le gestionnaire (le producteur de soins). sélection adverse est induite par l'impossibilité pour le principal de définir avec précision les lection adverse conditions de contrats qui le lient avec l'agent de part la méconnaissance des caractéristiques du producteur de soins. Le modèle « Principal –Agent » 5 Cadre d'analyse dominant modèle « principal –agent » le principal : détient soit le capital de production et/ou la possibilité de déléguer une décision précise. le patient dans la relation patient‐médecin; le financeur dans la relation financeur‐hôpital le patient le financeur l’agent est celui qui va utiliser ou exploiter les moyens de production ou de prendre la décision pour le principal. le médecin dans la relation patient médecin; l’hôpital dans la relation financeur ‐hôpital decin pital Ces problèmes d’asymétries d’information de même que la divergence des intérêts des acteurs économiques sont à l’origine des coûts d’agence (Jensen et Meckling). La relation d’agence ‐ les coûts 6 Les coûts d’agence sont supportés par les deux parties et sont de différentes natures monétaires et non‐monétaires « Second Best » Les coûts de contrôle (monitoring costs) supportés par le Principal : dépenses de surveillance, d’audit de contrôle et d’incitation (rente informationnelle) : les dispositifs internes de contrôle‐obligation‐sanction établis par le contrat permet de réduire la divergence entre principal et agent ; Les dépenses en garantie de la part de l’Agent : des coûts d’obligation, qui sont des penses en garantie contraintes assumées par l’agent ; par exemple, la remise de rapport d’activité, tableaux de bord de suivi, de qualité ; leur coût est également non‐monétaire ; les pertes liées aux désalignement des incitations : des coûts d’opportunité qui ne salignement des incitations correspondent pas à une dépense effective ou à un dispositif précis = le manque à gagner du principal par rapport à une situation où les conflits d’intérêt seraient absents. La relation d’agence en économie de la santé 7 Dans la relation Patient ‐ Médecin le patient, le principal, délègue la décision de son traitement aux médecins, l’agent, car il y a présence d’asymétrie d’information. Le patient doit déléguer la décision, car il ne possède pas toute l’information pour traiter sa condition et c’est le médecin, l’expert qui établit le diagnostic et choisit le traitement. D’un autre côté, l’assureur public (financeur majeur des soins) est également le principal du médecin, car il délègue le choix du médicament au médecin (quantitatif et qualitatif). Le médecin est donc dans un certain conflit d’intérêts, car il a deux agents qui ont des buts différents. Mais il peut aussi y avoir collusion entre le patient et le médecin lorsque leurs intérêts convergent au détriment de l’assureur public ou privé (financeur) (Ma et Mac Guire, 1997) La relation d’agence en économie de la santé 8 Dans la relation Financeur ‐ Hôpital le financeur, le principal, délègue la décision de gestion et de stratégie au dirigent de l’hôpital, l’agent, car il y a présence d’asymétries d’information. Le financeur doit déléguer les décisions, car il ne possède pas les informations sur les conditions des malades, le dirigent a un accès privilégié sur les informations … D’un autre côté, le patient est également le principal de l’hôpital, car il délègue le processus de soins (quantitatif et qualitatif). L’hôpital est donc dans un certain conflit d’intérêts, car il a deux agents qui ont des buts différents. Mais il peut aussi y avoir collusion entre l’hôpital et le patient ou entre le financeur et l’hôpital lorsque leurs intérêts respectifs convergent au détriment de l’autre Principal. Il existe au sein de l’hôpital de multiples relations d’agence… La relation d’agence en économie de la santé 9 Régulation – Incitations Dans la relation hôpital / médecin – Financeur (public ou privé) / patient Dans le cas de l’assureur public réglementations qui limitent et ou contraignent le producteur de soins Numerus clausus pour les médecins/agrément; procédure de certification… Recommandations de bonnes pratiques, DRG, Mécanismes de paiement incitatifs plus ou moins forfaitisés; Avantages et inconvénients contrastés entre les différents modèles paiements mixtes et P4P ; La relation d’agence Application à la médecine ambulatoire Arrow (1963) : « […] pour atteindre l’efficacité, il faudrait que les paiements aux producteurs de soins soient contingents à l’état de santé du patient … le problème d’aléa moral serait alors résolu… » Plusieurs problèmes, surtout des problèmes liés à l’information, « L’hypothèse d’un médecin comme un agent parfait est peu crédible dans le contexte particulier de la santé » Information incomplète état de santé du patient et amélioration de l’état de santé; incertitude irréductible : absence d’une information complète sur les conséquences du traitement sur l’état de santé, partagée par le médecin et le patient. Information asymétrique Ressources « immatérielles » mobilisées par le médecin non observables non « contractables » effort du médecin (temps pour le patient, qualité, FMC, etc.) Du fait des problèmes d’information, il y a des conflits d’intérêt entre les parties liés au caractère coûteux de l’effort du médecin, du contrôle de l’effort ex post La relation d’agence Application à la médecine ambulatoire Ces coûts sont d’autant plus élevés que … l’incertitude irréductible rend le signal du résultat imparfait a fortiori, dans le cas de … certains systèmes de paiement qui favorisent la « demande induite »; d’une forte hausse de densité médicale; d’une élasticité prix de la demande forte (le patient est assuré) et d’un financeur « aveugle » (partiellement); Le contrat qui lie le médecin et le patient est donc basé sur un partage « optimal » du risque entre les parties; coûts de contrôle prohibitifs donc incitations nécessaires et concrètement transfert de profit (rente informationnelle) du principal vers l’agent (du payeur vers le producteur de soins)… Le partage des risques => rémunération indépendante de la performance (sinon, problème de participation du médecin ) pas de paiement uniquement au résultat L’incitation => rémunération varie avec la performance (sinon, risque moral, c’est‐à‐dire que le médecin ne réalisera pas ou trop peu d’effort) Le mode de rémunération est un des incitatifs explicites qui doit permettre la répartition du risque acceptable pour toutes les parties. Rémunération et incitatifs économiques Selon le degré de forfaitisation : ‐ Paiement à l’acte (résulte d’une certaine forfaitisation) : revenu dépendant du nombre de patients pris en charge et de la quantité de services fournis / patient (tarifs fixés indépendamment du contenu : durée de la consultation, etc.) + Capitation (paiement forfaitaire / patient pris en charge pour une période donnée) : revenu dépendant du nombre de patients pris en charge et indépendant de la quantité de services fournis / patient ++ Salariat (paiement forfaitaire) : revenu indépendant du nombre de patient soignés et de la quantité de services fournis par patient. Sur cette échelle, on peut imaginer des systèmes intermédiaires… Rémunération et incitatifs économiques Vers des systèmes mixtes / complexes Les modes de paiement sont le plus souvent combinés particulièrement dans les systèmes nationaux, mais les payeurs cherchent la combinaison optimale avec des paiements additionnels de type : paiement forfaitaire par épisode de soins transposé des DRs utilisé aux US (peu d’application concrète dans l’ambulatoire). paiement forfaitaire pour le suivi des maladies chroniques (rémunération ALD pour les médecins traitants en France) paiement forfaitaire ciblé (target payments) P4P évaluations contrastées (positives au RU sur le taux de vaccination et de dépistage; moins convaincant aux US sur les taux de dépistage du cancer (Medicaid) positif pour les taux de vaccination (Medicare) Rémunération et incitatifs économiques dépendant le l’environnement économique 14 L’impact des incitatifs économiques sur la pratique médicale et l’activité du médecin dépend de la nature et de l’étendue du pouvoir discrétionnaire du médecin sur le patient : L’hypothèse de demande induite : le médecin jouit d’un pouvoir discrétionnaire qui lui permet de modifier la demande afin d’atteindre un « revenu cible » […] en augmentant les volumes et/ou les prix et/ou en modifiant la structure de son activité. la collusion plus ou moins tacite avec le patient selon sa participation financière et les modalités de recours aux soins (sensibilité au prix, gatekeeper). Le médecin influence / induit la demande, le contrôle potentiel exercé par le patient peut limiter les effets des mécanismes de paiements « responsabilisation des patients » (franchises financières) Le contexte peut exacerber les inconvénients des mécanismes (inflation des volumes, sélection des patients, etc.) et ce d’autant plus que les médecins sont en situation de concurrence imparfaite (relation longue, les médecins ne sont des substituts parfaits). concurrence imparfaite Rémunération et incitatifs économiques le médecin, un acteur rationnel L’objectif du médecin, agent rationnel et donc « maximisateur de profit » sensible aux incitations économiques; Mais Arrow (1963): présence d’« obligations sociales » limite de l’approche [Max p ] sensible à l’éthique surtout dans le cadre d’une relation longue : médecin altruiste; « Autolimite » du pouvoir discrétionnaire du médecin en asymétrie d’information : incitations « propres » même si demande induite (De Jaegher, Jegers, 2000) Coût psychologique (Domineghetti, 1995). Sensible au risque… il peut choisir de se protéger des plaintes de patients en fournissant toute une batterie de soins et de tests l’aversion au risque peut expliquer certains comportements… Q: où placer le curseur? Opportunisme pur Médecin plus facile à « inciter » ou réguler Étant donné les mécanismes de paiement existants…b Altruisme pur Régulation plus incertaine Rémunération et incitatifs économiques le médecin, un acteur rationnel Le paiement à l’acte est construit tel que le prix de l’acte inclut les Coûts Fixes et Coûts Variables de la production est supérieur au Coût Moyen de sa production (CV) sinon le médecin refuse le contrat De sorte que soigner un patient supplémentaire génère toujours un profit supplémentaire pour le médecin… Incitations à fournir plus de services et suivant le capacité du médecin à induire une demande, le patient recevra plus de services qu’il aurait souhaité en consommer. Exemple fourniture de prévention* Le médecin payé à l’acte ne consacre du temps à fournir de la prévention secondaire que si son temps est au moins aussi bien rémunéré que celui requis pour les soins curatifs ; La réalisation de la prévention se fait au bénéfice du nombre de patients globalement pris en charge par le médecin, si elle permet une réduction de l’activité médicale par patient et donc augmente la disponibilité pour les autres patients; à l’inverse si la prévention est globalement consommatrice de temps, la mise en place du système de compensation de la prévention (indispensable pour faire réaliser des actes de prévention) conduit à un rationnement de la demande. *FRANC C., LESUR R. « Système de rémunération des médecins et incitations à la prévention. » Revue Economique Sept. 2004, n°5, pages 901‐922 Rémunération et incitatifs économiques le médecin, un acteur rationnel 17 En mode capitation ou salariat, le médecin, non remboursé au prorata des ressources qu’il engage est incité à restreindre son activité au min. Pour ne pas perdre d’argent ou gaspiller son effort La forfaitisation résout le problème de l’augmentation des volumes de soins fournis par le médecin lui‐même mais La qualité des soins obtenus : risque que le médecin fournisse peu de services (consultations, examens) et peu d’effort (consultations plus courtes, etc.), impossible à contractualiser (coût de contrôler) ; Exemple fourniture de prévention* Salariat : Salariat Sans rémunération spécifique ou suffisamment attractive, le médecin sous salariat ne fournit pas de prévention secondaire ou le fait mais restreint le nombre de patients pour compenser le temps passé en sus pour la prévention. Avec une rémunération attractive, le médecin réalise des heures complémentaires et fournit le maximum de prévention en profite de toute opportunité pour produire de la prévention. La prise en charge de nouveaux patients permet au médecin de produire de la prévention. Capitation : Capitation Le médecin peut avoir des incitations propres à fournir de la prévention : si la prévention implique une réduction de l’activité (dans la période d’inscription), pas de nécessité d’un paiement spécifique. Si les incitations propres sont insuffisantes et que le régulateur souhaite promouvoir les actes de prévention, cela signifie qu’une rémunération indépendante est nécessaire et dans ce cas, le forfait de capitation est moindre. Rémunération et incitatifs économiques les attendus théoriques Paiement à l’acte ‐ rétrospectif (selon les coûts) Capitation ou salariat ‐ prospectifs (indépendant de l’activité) Incitation au volume, à sur‐côter, aux actes inutiles, pratique plus orientée vers les soins curatifs Le risque (financier) porte sur le financeur, pas de risque de refus de soins, particulièrement devant une demande solvable; Incitation à diminuer les volumes, sélectionner les patients, adressage au spécialiste, « favorable » à certains actes préventifs, Le risque porte sur le médecin; risque de refus de soins Les effets des mécanismes de paiement dépendent de l’influence potentielle des médecins sur les patients, des validations empiriques difficiles à généraliser mais globalement compatibles avec ces hypothèses, montrant que les effets propres aux incitatifs s’atténuent avec le niveau de revenu des médecins. Rémunération et incitatifs économiques les paiements à la performance La performance mesurée par des scores et/ou le degré d’atteinte d’objectifs sanitaires est introduite dans le calcul de la rémunération des médecins. “Pay for performance is based on the bold hope that the incentives offered will enhance desired behaviours with few unwanted effects in other areas.” (Mannion et Davies, 2008) Les points communs de tous les systèmes de P4P Objectifs qualité et performance (concept plus large englobant volume, équité, Objectifs satisfaction des patients, sécurité, efficience) « cible de l’évaluation » qui reçoit le « bonus »; en théorie, celui qui est responsable de l’amélioration mais l’individu, le groupe, la structure complexe dans le cas de soins fourni par un « groupe » La performance quelle mesure? Problème de collecte de données et de norme La performance Difficultés de collecte de données mais aussi d’interprétation lien fort entre système et résultat La norme: objectif quantitatif absolu ou relatif, permet de « rémunérer l’amélioration et l’atteinte d’un niveau fixé Bonus ou récompense compense / (sanction ?) un niveau faible peut avoir un effet / (sanction ?) négligeable, un niveau fort peut susciter une modification des comportements, mais accroît la part de revenu aléatoire. Rémunération et incitatifs économiques les paiements à la performance ‐ Evaluation Recent evaluation of the quality and outcomes framework in Scotland suggests that practices delivered higher quality than that required to maximize their financial income. The behavioral drivers thus seem to go beyond the financial reward and may include, for example, professionalism, pride, or differentiating the practice from local peers. Ce qu’on observe n’est pas seulement le résultat des incitatifs économiques… Les hypothèses de base du P4P Les médecins sont réactifs aux incitatifs économiques Les changements vont se faire dans le sens attendu d’amélioration de la qualité Les décideurs publics sont capables de distinguer les aires de l’activité cliniques propices aux incitatifs extrinsèques Les effets positifs surpassent les effets néfastes attendus Rémunération et incitatifs économiques les paiements à la performance – Effets pervers L’idée est de lier la rémunération avec le concept de qualité et de performance – concept qui se généralise dans les services publics comme un moyen « d’accroître la motivation » Mais des effets potentiellement néfastes? * Peu d’évaluations globales, bcp d’études pour résoudre les pb techniques… Comportements stratégiques des offreurs les données collectées par le biais du QOF et notamment les données de prévalence sont inutilisables comme sources de données épidémiologiques (Gravelle et al., 2007); sous report, fraude, etc. Mobilisation de ressources pour des objectifs que certains atteignent sans Focus stratégiques des médecins : sélection des pathologies et des patients les plus rémunérateurs excluant patients et groupes de patients (inégalité / inéquité); Erosion ‐ ou diminution des motivations intrinsèques (MI) des médecins qui constituent pourtant un élément clé de la fourniture de soins de qualité ... Mannion R, Davies H T O. “Analysis : « P4P in health Care »”, BMJ 2008 ; 336 Motivation des médecins On peut imaginer que toutes les décisions prises par le médecin ne sont pas guidées par « l’intérêt » Comportement complexe guidé par des motivations professionnelles. La motivation professionnelle du médecin (MI + ME) Les motivations extrinsèques (ME) : lorsque l’activité est menée dans le but d’obtenir une récompense extérieure, par exemple une rémunération, prime / bonus / sanction; conforme à la théorie des incitations Les motivations intrinsèques (MI) : sont associées à des activités menées pour la satisfaction directe des besoins des individus Plaisir dérivé de l’activité en elle‐même considérée comme gratifiante intrinsèquement « self determination theory » (Deci & Ryan, 1999) Jouer un rôle social (norme, éthique, déontologie professionnelle) Frey (1997) Synthèse de ces définitions proposée par Lindenberg : distingue MI basées sur le plaisir de MI basées sur l’obligation de se conformer à une norme communément admise MI considérée en théorie économique comme une caractéristique exogène de l’agent (médecin), mais interdépendantes avec les ME en théorie de la décision Motivation des médecins MI et ME, quelle interaction? 23 Frey (1997): ME et MI ne sont pas additives, mais sont dans une situation d’intéraction « crowding theory » (Deci, 1971; Bénabou & Tirole, 2003; Harvey & James, 2005; Bowles, 2008 Relation d’éviction de l’une par l’autre??? Exemple sur le don du sang (Titmuss) Question importante de l’efficacité des politiques qui reposent sur les incitations économiques : analyse dans les modèles standards de l’impact des incitations financières sur les motivations humaines. Même si clairement les incitatifs financiers présentent des avantages en asymétrie d’information, […] une politique incitative présente alors des « coûts cachés » en révélant à l’agent une information sur la confiance accordée par le principal. ME dans un jeu répété… ME mis en place pour répondre à une situation d’asymétrie d’information partage optimal du risque afin de faire converger les intérêts des acteurs (principal et agent) Dans un jeu répété, l’effet peut être plus complexe: signal à l’agent (médecin) sur la façon dont le principal (le payeur) perçoit le niveau d’effort et d’aptitude de l’agent, notamment son incapacité à réaliser efficacement une tâche sans récompense monétaire (Bénabou Tirole, 2003). Ce manque de confiance affiché peut diminuer la performance de l’agent en affectant leurs motivations intrinsèques. Et, MI et ME sont alors substituables Une politique incitative de type « objectif à atteindre » peut raisonner pour l’agent comme un défi peut conduire à interpréter les ME comme des encouragements à l’effort : ME et MI sont alors complémentaires Merci pour votre attention Carine Franc Cermes3 [email protected]